Durant sa présidence aux commandes de la Réserve Fédérale, Alan Greenspan fait imprimer plus de $ qu'entre la création de cette dernière en 1913, et son
arrivée en 1987 !
La bulle internet s'est dégonflée en moins de trois ans (ramenant l'indice CAC à 2400 points) mais c'est pour en préparer une autre (compte tenue de la baisse des taux d'intéret pratiquée par
Alan Greenspan entre 2001 et 2003 ramenant ces derniers à 2%), une autre donc pire encore, celle de l'heure présente.
S'il fallait donner un nom à cette crise systémique, il semble que le nom le plus convenable serait " le Krach des illusions de papier".
A ce moment le pire ennemi du dollar, l'OR, son miroir impitoyable, cette relique barbabre, refait discrètement son retour dans l'indifférence générale. Ce qui échappe au spéculateur, n'échappe
pas à l'investisseur prudent, d'étranges manipulations commencent alors à être mises à jour, et de plus en plus visibles.
Alors que tous les habitants de la planète financière, du plus petit boursicoteur, aux plus gros intervenants, savent que la consommation représente les deux tiers du PIB US, personne ne
s'inquiète de l'incapacité des USA à payer ce qu'elle consomme. L'incroyable rebond des marchés financiers en cette fin du mois d'août était facilement prévisible.
La publication de l'estimation révisée du PIB au deuxième trimestre, qui s'affiche en hausse de 3,3% sur un an , contre 1,9% annoncé initialement a agréablement surpris les marchés. La largesse
du plan BUSH, et de Ben Bernanke (président de la FED) surnommé Monsieur hélicoptère (balançant des ballots de dollars sur le territoire US) pour relancer la consommation devant forcément se
retrouver quelque part, il suffit de regarder de moins près l'endettement US et le tour de passe-passe est joué..!
La dette globale US se monte, selon l'ancien président de la Cour des Comptes US, David Walker à ... 50 000 milliards de $ en 2007.
Ainsi le 10 mars 2005, Ben Bernake préparait les esprits : avant d'être nommé au CEA, il a donné une conférence, dans laquelle il faisait porter la responsabilité des divers déficits et
déséquilibres extérieurs des US sur un excédent mondial d'épargne.
Le monde financier dans son ensemble sait parfaitement que les USA de même que la majorité des pays occidentaux ne pourrons JAMAIS payer leurs dettes. Il se console avec la capacité de
ces pays à ne régler que les intérêts de cette dette mais semble ignorer combien elle pèse sur les Etats et bloque toute capacité de réaction face à une crise systémique.
Discrètement les russes se sont débarrassés de leur dette et préparent traquillement leur monté en puissance tant sur le plan militaire qu'économique. Alors que le colosse US entretien
l'illusion, bien qu'il soit dorénavant tributaire de ses créanciers, la Russie se permet de mettre à la porte toutes les institutions supranationales, et de rire de toute sanction économique.
Poutine en bon ancien du KGB, prépare sa riposte de longue date. La reprise en main de tous les secteurs de l'énergie et des matières premières, est le premier pas de la Russie, son retour en
force, dans les enjeux économiques et stratégiques du 21 ème siècle.
"Lorsqu'un gouvernement est dépendant des banquiers pour l'argent, ce sont ces derniers, et non les dirigeants du gouvernement qui contrôlent la situation, puisque la main qui donne est au
dessus de la main qui reçoit...L'argent n'a pas de patrie, les financiers n'ont pas de patriotisme et n'ont pas de décence, leur unique objectif est le gain."
Napoléon Bonaparte.
Cet affrancissement des Russes, de la coupe de banquiers, semble anodin pour certains, alors qu'il porte en germe l'attitude de la Russie dans son retour à la politique de tension avec
l'Ouest.
Combien de temps encore les pays accepteront-ils la politique extérieure US de la "carotte et du bâton " quand cette dernière est en train de laisser son bâton dans les sables de Mésopotamie, et
les steppes de l'Asie centrale, et n'a plus qu'une sébile en guise de carotte..tous les empires ont chuté sur les mêmes prémisses, et à la stupéfaction de leur thuriféraires.
Tout regain de tension en Iran ou dans Caucase, ferait exploser le baril à la hausse, avec son corolaires, la chute des marchés.
Voila en quoi les élections de novembre vont peser sur les indices, la remontée au forceps des indices, du dollar, la baisse du pétrole et des matières premières, le rafistolage du
système bancaire US, ne sont que le piédestal offfert à MacCain.
Afin de se faire un idée de son programme, il suffit de suivre la chaîne américaine la plus regardée en ce moment : Fox News, qui martèle à longueur d'émission des campagnes
bellicites..même le candidat Obama sera de facto obligé de pratiquer cette fuite en avant, à une vitesse de croisière moindre..peut-être..?
Imaginer que la crise est sur le point de se terminer, alors que la perfide Albion est obligée de reconnaître son décin dramatique et que l'année 2009 sera CATASTROPHIQUE, c'est
rejeter d'un revers de main l'alerte la plus réaliste de cet été..!
La débacle bancaire ne fait que commencer..!
