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27 juin 2013 4 27 /06 /juin /2013 10:09

L 'Islande montre la voie ...

Elle évite d'éventuelles poursuites financières de Londres et La Haye.

Pour les quelques 320 000 citoyens islandais, le jugement rendu à Luxembourg est une belle victoire. Le tribunal de l' Association européenne de libre-échange a totalement dédouané le pays de toute infraction aux règles sur les garanties des dépôts bancaires comme des accusations de discrimination entre épargnants nationaux et étrangers.


La Commission européenne poursuivait Reykyavik, en estimant qu'il n'aurait pas dû refuser de rembourser jusqu'à 20 000 € par compte de Icesave, une banque internet implantée aux Pays-Bas et en Grande-Bretagne, mais détenue par la plus grande banque privée du pays, Landbanski.

 

Les citoyens islandais, qui se sont mobilisés à fond pendant deux ans et ont rejeté, par deux référendums, les compromis de remboursement négociés entre leur gouvernement et ceux de LOndres et de La Haye, sont enfin confortés dans leur analyse : rien n'indiquait en 2008 que le contribuable devait être appelé à payer les pots cassés de la faillite d'une banque privée.

 

La cour a estimé que l'Islande avait bien créé un fonds de garantie des dépôts conforme au droit européen, lequel ne prévoyait rien en cas de crise systémique. Or, en 2008, c'est l'ensemble du secteur bancaire islandais qui s'est effondré.

 

La Commission européenne se montre assez mauvaise perdante, et prétend que les déposants doivent être assurés quoi qu'il arrive, même en cas de crise systémique. Il lui faudra se pencher sur la question, alors que les négociations sur l'harmonisation des systèmes européens de garantie des dépôts sont toujours en cours. Actuellement, 13 pays sur 27 ont des fonds dotés à hauteur d'environ 1% des encours bancaires, le montant des dépôts garantis ayant été relevé à 100 000 € par compte.

 

Mais en cas de crise grave, ces fonds seront insuffisants et c'est pourquoi les européens ont promis de légiférer cette année sur une procédure harmonisée de prévention des faillites bancaires.

 

Cette décision va , en tout cas, donner des arguments à l'Islande pour renégocier sa dette bancaire avec les européens. A Reykyavik , le gouvernement se réjouit : "L'affaire Icesave n'est plus un obstacle à une reprise économique du pays" . Il a répété que la liquidation des actifs de Landbanski permettra de toute façon de rembourser Londres et La Haye qui avaient à l'époque remboursé les déposants d'Icesave.

 

source : Actuwiki

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17 juin 2013 1 17 /06 /juin /2013 15:33

Le choc de 2008 a certes été violent, mais la réaction du système, des pays et des banques centrales, par leurs plans de sauvetage d'une ampleur sans précédent a réussi à en camoufler les pires conséquences : déclassement de l'Occident en général et des Etats-Unis en particulier.

Il faut y ajouter :l' assainissement forcée de l'économie, une lourde chute d'un niveau de vie artificiel, le chômage de masse et l'amorce de mouvements sociaux...qui ont pu être négligés en partie au profit d'espoirs de reprise entretenus par les politiques irresponsables de déversement de liquidités sur les systèmes bancaires et boursiers.

 

Malheureusement, pendant que la planète se dopait, les problèmes globaux n'étaient pas abordés...cinq ans de perdus, de sorte que la solidité de l'édifice est encore plus faible qu'avant la crise. La "solution" US orchestrée par la FED, que tout le monde a laissé faire pour prendre le temps de panser ses propres plaies, a consisté à éteindre  avec de l'essence l'incendie qu'ils avaient  eux-mêmes allumé.

 

Rien d'étonnant alors que ce soit encore eux, pilier du monde d'avant refusant de rentrer dans le rang, avec leurs fidèles flotteurs japonais et britannique, qui enflamment à nouveau la situation mondiale. Et cette fois, il ne faudra pas compter sur les pays en faillite pour sauver la situation : ils sont à genoux suite au premier choc de 2008.

 

C'est donc pratiquement une seconde crise mondiale qui s'annonce, provoquée une nouvelle fois par les Etats-Unis. Cette période de cinq ans n'aura finalement consisté qu'à reculer pour sauter de beaucoup plus haut, c'est à dire "la crise au carré" !

 

Les illusions qui aveuglaient encore les derniers optimistes sont en train de se dissiper. La situation est de plus en plus inquiétante pour l'économie mondiale. L'économie chinoise confirme son ralentissement ainsi que l'Australie, les monnaies des pays émergents dévissent, les taux des obligations remontent, les salaires britanniques continuent de baisser, des émeutes touches la Turquie et même la tranquille Suède, la zone euro est toujours en récession, les nouvelles qui parviennent à filtrer des Etats-Unis ne sont pas plus réjouissantes.

 

La fébrilité est maintenant palpable sur tous les marchés financiers où la question n'est plus de savoir quel va être le prochain record mais de réussir à se dégager assez tôt avant la débandade. Le Nikkei a baissé de plus de 20% en trois semaines et a connu sur cette période 3 séances de pertes supérieures à 5%. La contagion atteint les indicateurs standard comme les bourses, les taux d'intérêt, le taux de change des monnaies..;derniers bastions encore contrôlés par les banques centrales, et donc jusqu'à présent totalement faussés.

 

Au Japon, cette situation est la conséquence du programme, délirant par son ampleur, d'assouplissement quantitatif entrepris par la banque centrale (qui n'a jamais réussi depuis 15ans). La baisse du yen a provoqué une forte inflation sur les produits importés (notamment le pétrole). Les énormes mouvements de la bourse et de la monnaie japonaises déstabilisant toute la finance mondiale. Toutefois, ses conséquences sont encore moins marquées que celles des quantitatives easing (QE 1, QE 2) de la FED. C'est principalement le dernier (QE 3) qui est responsable des toutes les bulles actuelles : immobilier aux Etats-Unis, records des bourses, bulle et déstabilisation des émergents, etc

 

C'est aussi à cause de lui que l'économie virtuelle est repartie de plus belle et que l'apurement nécessaire n'a pas eu lieu.Les mêmes méthodes produisant les mêmes effets, une virtualisation accrue de l'économie nous amène à une seconde crise en 5 ans , dont les Etats-Unis sont "responsables". Les banques centrales ne pouvaient tenir indéfiniment l'économie mondiale, elles en perdent actuellement le contrôle.

 

Si les mois d'avril-mai, à grand renfort de matraquage médiatique, ont semblé donner raison à la méthode US-UK-Japon d'assouplissement monétaire contre la méthode eurolandaise d'austérité raisonnée, depuis quelques semaines les chantres tout-finance ont un peu plus de difficulté à clamer victoire. Le FMI,  terrifié par les répercussions mondiales du ralentissement économique européen, ne sait plus quoi inventer pour obliger les européens à continuer à dépenser et à refaire exploser les déficits : même à vide, la boutique-Monde doit continuer de donner l'impression de tourner et l' Europe ne joue pas le jeu.

 

Les effets toxiques des opérations des banques centrales au Japon, aux Etats-Unis et au Royaume-Uni démolissent la propagande vantant le succès de "l'autre méthode", supposée permettre la reprise japonaise, américaine et britannique.

 

La seconde crise en développement aurait pu être évitée si le monde avait acté le fait que les Etats-Unis, incapables de se réformer eux-mêmes, ne pouvaient mettre en place d'autres méthodes que celles qui avaient conduit à la crise de 2008. Comme les banques "too big to fait" irresponsables, les pays "systémiques" irresponsables auraient dû être mis sous tutelle dès 2008. Les institutions de la gouvernance mondiale se sont révélées inopérantes et impuissantes dans la gestion de la crise.

 

La réforme primordiale porte sur la remise à plat complète du système monétaire international. En 40 ans de déséquilibre commerciaux américains et de variations brutales de son cours, le dollar comme pilier du système monétaire international a été la courroie de transmission de tous les rhumes des Etats-Unis au reste du monde, et ce pilier déstabilisant est maintenant le coeur du problème mondial car les Etats-Unis ne souffrent plus d'un rhume mais de la peste bubonique.

 

Faute d'avoir réformé le système monétaire international en 2009, (les US y étant très hostiles), une seconde crise arrive. Le G20 a lieu en septembre 2013, on vient presque à espérer que le choc intervienne d'ici-là pour forcer un accord à ce sujet, sinon le sommet risque d'arriver trop tôt pour emporter l'adhésion de tous.

(le gouverneur de la banque centrale de Chine a écrit un article remarquable sur le sujet en 2009, il n'a jamais été contredit depuis..!).

extrait de LEAP/2020

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15 mai 2013 3 15 /05 /mai /2013 21:12

Malgré une sensation de calme relatif relayée à la fois par les médias et par des marchés financiers américains et japonais volant de records en records, l'économie mondiale ralentit sérieusement et une récession généralisée se profile. Les différents acteurs en ont pleinement conscience et, face aux enjeux d'une rechute imminente,les pays ou les régions mettent en place diverses stratégies pour tenter d'en minimiser les conséquences. Quand certaines semblent dictées par le désespoir ou les solutions de la dernière chance, d'autres au contraire témoignent d'une réelle adaptation aux transformations actuelles du monde.Et sans surprise, dans la première catégorie nous retrouvons les "puissances du monde d"avant" qui n'ont plus de réelles options.

 

Plusieurs signaux montrent en effet qu'un retournement de conjoncture est imminent. A vrai dire le terme "retournement" n'est pas très adapté puisque l'économie réelle ne s'est jamais vraiment remise du choc de 2008 : c'est donc plutôt à une aggravation que nous allons assister.

 

Les indices pour cela ne manquent pas. L' Europe est déjà en récession. Les exportations de la Chine, souvent considérée comme "l'atelier du monde" , sont en forte baisse et ses indicateurs se contractent ou ralentissent dangereusement avec en outre une importante bulle de crédit.

(baisse de l' IDA du secteur manufacturier en avril)source PeopleDaily 01/05/2013

L' Australie, bon indicateur de la santé de l'économie mondiale par son exposition aux matières premières, s'essouffle. Les consommateurs eux aussi marquent le pas. Les ventes en gros ou en détail aux Etats-Unis sont en baisse. La plupart des indicateurs américains virent au rouge, comme par exemple l'indice Chicago PMI, de même que l'indicateur mondial de Goldman Sachs.

 

En deux mois, une récession mondiale est en vue. Pour se prémunir de son impact, les différents acteurs, à commencer par les banques, usent de différentes stratégies à analyser.

 

Il va sans dire que le milieu financier n'est guère un modèle de transparence. Mais entre JP Morgan ou Bank of America qui ont "miraculeusement" réussi à n'avoir aucun jour de perte dans leur activité de trading au premier trimestre, ou encore les réserves d'or de JP Morgan qui se sont mystérieusement vidées alors que par une drôle de coïncidence on a assisté à un krach sur les cours de l'or mi-avril, (lire mon précédent article), sans compter les diverses manipulations auxquelles se prêtent les banques au premier rang desquelles encore JP Morgan et bien d'autres, ces opérations louches passent de moins en moins inaperçues.

 

Néanmoins toutes les banques savent qu'une nouvelle tempête se profile et usent des moyens à leur disposition (plus ou moins légaux) pour se mettre à l'abri, et tous les coups sont permis, y compris entre les établissements eux-mêmes. C'est à cette aune qu'il faut lire les bilans mirifiques des différentes banques au premier trimestre permettant d'attirer les investisseurs ou tout au moins de repousser la débâcle, ou le mini-krach du cours de l'or mi-avril vraisemblablement causé par un ou plusieurs de ces établissements financiers.

 

Ces âpres batailles en pleine tourmente économique laisseront des traces et les banques les plus faibles ou les plus touchées ne sortiront pas indemnes de la tempête. D'autant que les centres financiers font à présent face à un  nouvel adversaire, les Etats.

 

Quand certains pays doivent protéger leur économie pour survivre, aller chercher des recettes fiscales dans les paradis fiscaux, et en même temps laisser leurs banques utiliser des méthodes peu orthodoxes pour éviter la faillite, d'autres ont choisi de miser sur l'or. Alors que l'or papier a connu un krach effrayant mi-avril, la demande pour l'or physique n'a jamais été aussi grande, ce qui confirme le découplage complet entre le marché de l'or papier et celui de l'or physique. Qu'arrivera-t-il lorsque tout le monde s'aperçoit que les papiers de possession d'or n'ont aucune contrepartie ? Lorsque le contrat de propriété d'un lingot ne peut être honoré ? Le papier en question n'a plus de valeur. Il faut donc s'attendre à d'autres mouvements violents sur le cours de l'or papier. C'est pourquoi certains courtiers n'autorisent plus aucun levier pour les positions sur l'or papier. La confiance est maintenant ébranlée..!

 

Néanmoins l'or physique a de beaux jours devant lui. La Chine l'a bien compris et achète de l'or en masse. Cette forte demande n'est pas anodine : elle révèle d'une part la stratégie de sortie du dollar de la Chine, d'autre part la volonté du pays de se protéger d'une choc à venir, et enfin l'anticipation que la possession d'or doit accompagner l'internationalisation du yuan,en effet, la possession d'or permet de crédibiliser le yuan au plan international, sans parler de l'hypothèse où l'or ferait partie intégrante d'un nouveau système monétaire international.

 

Car c'est la stratégie des BRICS : construire petit à petit un système mondial où ils seraient plus représentés, notamment en se passant du dollar et en utilisant leurs propres monnaies pour le commerce. Et par étapes, ce mouvement qui peut paraître lent mais qui en réalité est extrêmement rapide à l'échelle des changements à réaliser, permet de déplacer le centre de gravité mondial, et les émergents deviennent de plus en plus incontournables dans la marche du monde.

 

Evidemment, ce mouvement n'est possible qu'avec son corollaire :

La perte d'influence de l'occident et en particulier des Etats-Unis.

extrait de LEAP2020

 

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3 mai 2013 5 03 /05 /mai /2013 04:54

Les médias ont été très diserts pour expliquer la chute violente des cours de l'or. Les raisons évoquées sont mensongères et les explications médiatiques n'ont absolument rien à voir avec la réalité "économique". La baisse actuelle des cours, la plus violente de ces trois dernières décennies, est la conséquence d'une décision prise par le cartel occidental. Il est bon de maintenir ses positions en métal précieux et de renforcer quand les cours auront encore décliné - probablement sous le 1250/1300 dollars l'once (un cours du Napoléon autour de 160 € serait une superbe opportunité) - cela parce que la situation financière américaine et britannique est "apocalyptique".

 

A l'issue d'une réunion organisée par quelques banquiers américains et britanniques, tenue aux Etats-Unis, des engagements furent pris : tout faire pour maintenir les taux d'intérêts au plancher. C'est une question de sécurité nationale. (La BCE ne vient-elle pas de baisser ses taux ce jeudi 2 mai...ce qui était attendu par le marché selon les "experts"), Car la fin de la politique d'injection de monnaie par la FED risque fort de se traduire par sa faillite..! Une chose impensable pour le commun des mortels.

 

Il faut rappeler que:

"les dérivés mondiaux sont passés de 100 milliards de dollars en 1998, à 1200 milliards aujourd'hui. Un grand nombre de ces produits dérivés sont sans valeur, en particulier lorsque la contrepartie fait défaut, ce qui va se passer".

 

Les plus grosses banques françaises sont bourrées de ces produits toxiques qui ne vaudront RIEN. Dans le même temps, des Etats américains, comme le Texas, sont de plus en plus nombreux, à réclamer leur or, stocké à la Réserve Fédérale. Ce sentiment d'une banqueroute de l' Etat fédéral est, en effet, de plus en plus admis dans certains cercles.

 

Les financiers de Wall Street et de la City ont donc choisi de flinguer l'or en plein vol pour maintenir la survie de leur Système, si rémunérateur pour une petite clique d'oligarques capitalistes. Peu avant cette décision, des pressions furent faites sur le gouvernement japonais, lui ordonnant (sous forme de menace) de décréter le plus important plan d'assouplissement monétaire de son histoire (1400 milliards de dollars en deux ans). Malgré tout cela les digues rompent les unes après les autres. D'ailleurs, les fonds d'investissements japonais et le japonais eux-mêmes ne commencent-ils pas une razzia sur l'or physique ?

 

Dans un autre endroit, non loin du Vatican, une autre réunion fut aussi organisée par un groupe que l'on appellera "x". Comme particularité, il a intimé à Benoit XVI l'ordre de laisser la place à qui l'on sait. Ayant de nombreux agents introduits dans le clan américain, les responsables du groupe "x" connaissent parfaitement la situation. Ils se sont donc accordés pour rassurer le groupe Wall street/City sur les objectifs de torpiller le métal précieux afin de sauver (provisoirement) le dollar US et de continuer à soutenir la bulle des produits dérivés, vitale pour la City et Wall Street. Voilà pourquoi les marchés financiers sont au plus haut, sans rapport avec l'activité économique.

 

Le 11 avril 2013, le président Obama rencontrait les membres du Forum des Services Financiers. Les patrons des dix plus grandes banques d'affaires des Etats-Unis étaient conviés à cette réunion ultra-privée. Tout fut mis au point en quelques heures après que la Pdg des Goldman Sachs, Citigroup, Deutsche Banks Americas, JP Morgan Chase, UBS, Morgan Stanley; State Street, Bank of America, Wells Fargo, etc..eurent quitté la Maison Blanche. Résultat :

La plus forte baisse en deux jours ouvrables (12 et 15 avril) depuis trente ans sur le marché de l'or, avec des volumes COLOSSAUX, traduisant la concertation évoquée entre les groupes. Le 12 avril la Chine se faisait livrer physiquement 50 tonnes d'or et l'on sait que les autorités financières de Pékin ont l'intention de profiter de la baisse de l'or "papier" pour accélérer leurs achats. ( selon certaines sources), la Chine viserait la détention de 9000 tonnes d'or. Quant aux russes agissant par l'intermédiaire des réseaux mafieux de Saint-Petersbourg, ils se préparent à renforcer leurs achats en or physique sur les comptes opaques qu'ils possèdent chez les helvètes.

 

Le 10 avril, Barrick Gold (la plus importante mine d'or au monde) et d'autres, ont reçu pour consigne de stopper leur production, ce qui va provoquer une pénurie.La manipulation était donc préparée et de grande ampleur. Ce 11 septembre monétaire est une manoeuvre désespérée. Le 17 avril, l'US Mint (l'atelier monétaire fédéral américain) qui vend les fameux Gold Eagles, publiait ses données journalières : il avait vendu 63 500 onces d'or dans la journée, soit 2 tonnes d'or..un record absolu. Depuis la chute des cours,calcule Commerzbank, près de 100 000 onces furent vendues en seulement trois jours (par l'US Mint). La dernière fois que de tels volumes ont été constatés, c'était en 2008, après la faillite de la banque Lehman Brothers. Même le marché de l'argent physique est concerné. Les producteurs de silver refusent de vendre sur la base des cours actuels, celui du cours spot papier, ce qui n'empêchera cependant pas les cours de reculer, probablement entre 15/19 dollars l'once.

La récente et violente baisse sur l'or, provoquée par les factions oligarchiques, s'est produite à un moment où les stocks d'or physique sur le COMEX s'effondraient déjà. Que se passerait-il si certains rachetaient avant les banques américaines et exigeaient la livraison physique ? Dans l'hypothèse d'une fermeture du COMEX il n'y aurait tout simplement plus de métal disponible et le "prix du marché" n'aurait plus aucun sens. Or l'OR a desormais le statut d'une devise monétaire. Chacun comprendra qu'à ce stade, il existe suffisamment d'éléments pour conclue que ce qui se passe sur le marché de l'or peut s'apparenter à un hold-up.

 

Il existe déjà des inquiétudes sur la qualité des stocks dans les banques américaines. Les banquiers américains ont demandé aux allemands un délai de sept ans pour leur livrer 675 tonnes d'or. Pourquoi un tel délai ? ils ont même interdit aux allemands de venir vérifier la présence de leur or "pour des raisons de sécurité". Pourquoi les membres du Congrès américain ne parviennent-ils pas à obtenir une autorisation pour vérifier que l'or du pays est bien présent dans les coffres d'une banque qui demeure une "propriété privée" sur le territoire américain ? Il leur faudrait croire les responsables de la FED sur parole, même si un audit complet de Fort Knox n'a pas eu lieu depuis...soixante ans...

Faisant confiance à la FED, de nombreux pays ont stocké leur or dans ses coffres. En échange, ils ont reçu des certificats d'or de la FED...un bout de papier de reconnaissance. Toute personne cherchant à échanger ces certificats contre de l'or physique connaît de sérieux "désagréments"..!

 

Tandis que la Chine poursuit ses achats en or physique, tandis que plusieurs pays (comme la France) préparent des mesures limitant l'achat d'or  physique, des familles richissimes sortent leur or des coffres des banques américaines, n'ayant plus confiance, ou averties par d'excellentes sources.

 

jamais les Etats-Unis comme la City de Londres, ne furent dans uns situation de faiblesse aussi avérée. Le pouvoir de l'ombre vient de recourir à la ficelle de l'attentat.(Boston) objectif : recentrer le débat sur la sécurité nationale et préparer de nouvelles mesures de restriction des libertés dans l'hypothèse d'un dérapage...!

extrait de LIESI

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26 avril 2013 5 26 /04 /avril /2013 18:21

 

Nous venons d'enterrer Margaret Thatcher, Premier ministre britannique de 1979 à 1990. La question qui se pose est :

pourrons-nous enterrer avec elle l'Empire britannique, ce cheval fou qu'elle a lâché contre la planète, pour briser toutes les lois et institutions républicaines acquises de haute lutte par le combat de Franklin Roosevelt contre la City de Londres et Wall Street, et par tous ceux qui plus tard ont vaincu le nazisme ?

Il y a eu un avant Thatcher, et un après. Entre les deux, c'est le masque de l'Empire britannique qui s'est à nouveau répandu partout, livrant le monde à la loi du plus fort, ouvrant la voie au pillage des populations et des économies par la finance, creusant un abîme entre classes sociales, semant la discorde entre les peuples.

Vous croyez, comme beaucoup, que l'Empire britannique a cessé d'être hégémonique après la Première Guerre mondiale, bien sûr, cet Empire n'existe plus comme puissance militaire à l'époque de l'Inde, de la Chine ou de l'affaire de Suez en 1956. Il existe désormais comme puissance financière qui pille la substance des pays, comme puissance militaire qui attise et mène des guerres de destruction (Irak, Syrie, Libye), comme pourvoyeur d'idéologies d'Empire telles que le laisser-faire outrancier et l'écologisme malthusien.

A nous de nous battre pour rétablir nos institutions républicaines : réglementation financière, droit du travail, mobilité sociale, souveraineté nationale, justice.

 

Margaret Thatcher rentrera dans l'histoire comme le Premier ministre qui a redonné du lustre au très vieillissant Empire britannique.

Mais sur quelle richesse a-t-elle bâti ce renouveau ?

Thatcher a totalement lâché la bride à la finance spéculative, provoquant le gonflement cancéreux de la City. et de son pouvoir. Le 27 octobre 1986, en un jour, Thatcher a fait le Bing Bang de Londres, la déréglementation de son marché financier : ouverture totale du marché, possibilité pour les étrangers d'acheter des compagnies britanniques à 100%; baisse radicale des coûts des opérations financières. Bref, tout ce qu'il fallait pour attirer un maximum de capitaux et de compétences, avec la volonté de recréer la place de Londres qui trônait sur tous les marchés au XIXe siècle.

Et cela a réussi ! En avril 1992, la part de la Grande-Bretagne dans le marché des changes était de 34,1% contre 21,8% pour les Etats-Unis. Le 17 novembre 1994, La Tribune Desfossés titrait "Tous les chemins de la finance mènent à Londres" et définissait la City comme étant le "premier marché obligataire mondial, premier marché des changes,premier marché d'actions étrangères". Aujourd'hui, la City, c'est 50% du trading mondial des actions, 45% des échanges de gré à gré de produits dérivés, 70% des échanges d'euro-obligations et 55% de toutes les émissions de titres publics !

 

Mais la City, c'est aussi un paradis fiscal, en association avec les paradis fiscaux proches de l'Angleterre - Guernesey, Jersey, l'Ile de Man - et les dépendances directes de la Couronne dans les Antilles - les îles Caïmans, Vierges, Bahamas et autres.

 

Ajoutons à cela le trading haute fréquence, centralisé à Londres, qui, combiné aux places financières totalement déréglementées, les "Dark Pools", légalisées par les gouvernements européens en 2007, a redoublé la puissance financière de la City.

 

Contrairement aux larmes de crocodile versées par la presse internationale suite au décès de la Dame de fer Lady Thatcher, le cinéaste britannique Ken Loach a tenu à remettre, avec une ironie toute britannique, les pendules à l'heure :

Margaret Thatcher fut le premier ministre le plus diviseur de destructeur des temps modernes : chômage de masse, fermeture d'usines, des communes détruites, voilà son héritage. Elle était une combattante et son ennemi était la classe ouvrière britannique.

Ses victoires, elle les a obtenues grâce à l'aide des figures politiquement corrompues du Parti travailliste et de nombreux syndicats.

C'est à cause des politiques mises en place par elle que nous sommes aujourd'hui dans le pétrin.

D'autres premiers ministres ont suivi son exemple, notamment Tony Blair. Elle jouait l'orgue de barbarie et lui était le singe. Souvenez-vous qu'elle qualifié Mandela de terroriste et qu'elle a pris le thé avec Pinochet, ce tortionnaire assassin. Comment lui rendre hommage? En privatisant ses obsèques. Faisons jouer la concurrence et allons au moins offrant. C'est ce qu'elle aurait voulu !

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26 avril 2013 5 26 /04 /avril /2013 13:27

Entretenue par l'oligarchie financière dominante et ses médias, la plus grande confusion règne dans le domaine de l'économie.

L'on propose des "réformes" qui sont autant de leurres. Les uns disent qu'il faut fatalement rembourser nos dettes et pour cela, se soumettre à ce que M.Hollande appelle maintenant une "rigueur raisonnable", que d'autres voudraient transformer plus vite en austérité.

On peut "vivre mieux sans croissance" répond Alternatives Economiques. Le piège se referme: ce qui se trouve masqué est ce qui rend le système financiarisé dominant destructeur et la nature du travail oppressive.

La vérité est que la financiarisation mondiale, dont les centres se trouvent à la City de Londres, à Wall Street et dans les paradis fiscaux, détruit la substance même de l'économie et la qualité du travail humain.

Le travail se trouve déporté hors du secteur productif, vers les secteurs de services financiers et commerciaux, l'industrie délocalisée vers les pays à bas salaires et l'informatique mise au service de la baisse des coûts et du harcèlement à domicile.

Informatique et finance associés dissocient le réel et dont perdre le sens du travail concret, leur combinaison créant une universalisation réduite à la perception des sens à des désirs fatalement insatisfaits.

La notion même de propriété se trouve morcelée par la titrisation, qui transforme le bien en l'agglomérant à d'autres biens pour en faire des conglomérats négociables, et dissociée par les produits dérivés, avec lesquels on joue sur le prix futur de la chose et non sur le bien tangible lui-même.

Les titres se négocient sur des marchés de moins en moins réglementés avec des durées de possession de plus en plus courtes. L'économie devient ainsi un système de pillage financier dans lesquels les biens sous-jacents ne sont plus qu'un prétexte à organiser les paris.

Les mots mêmes se trouvent dégradés : on ne dit plus "cotisations sociales" mais "charges", comme si le travail était un coût correspondant à des charges, et non ce qui permet à une société de vivre et s'améliorer.

Le système produit du capital fictif, en pillant l'homme et la nature au lieu de favoriser leur équipement. Parler de croissance ou de décroissance n'a dès lors aucun sens dans ce monde où les dés sont pipés. Les partisans de la "croissance" mélangent dans les produits intérieurs bruts croissance physique, réelle, et produits de jeux financiers et commerciaux qui sont, eux, de vraies "charges" ! Et les partisans de la "décroissance" confondent le financier qu'il faudrait anéantir et le physique nécessaire aux générations futures.

Quant à la "dette", celle des jeux de casino illégitimes doit être annulée. Une seule dette a un sens ; celle que nous avons contractée envers les générations passées et que nous devons acquitter envers les futures, sous forme de technologie, éducation, santé publique, recherche et logements. Cela suppose un travail qui ne soit plus une tâche répétitive mais un travail cognitif, explorant les domaines par lesquels l'homme crée.

La vérité est que l'économie consiste à développer les capacités du travail humain, en reprenant le pouvoir de création monétaire abandonné au système bancaire privé et en revenant à un ordre de crédit productif. Pour ouvrir la porte à l'émission de ce crédit, il faut d'abord éliminer les dettes illégitimes : c'est la but d'une séparation bancaire stricte, qui consiste à nettoyer les écuries d'Augias avant d'investir dans le futur...!

extrait d'un éditorial de Jacques Cheminade

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17 avril 2013 3 17 /04 /avril /2013 13:44

Selon la méthode d'anticipation politique, la datation des ruptures s'effectue en identifiant les périodes à haut risque lors desquelles la moindre étincelle vient mettre le feu aux poudres.

 

La période actuelle est un exemple typique où se conjuguent un nombre impressionnant de facteurs explosifs :

nouvelles bulles financières gonflées par les injections massives d'argent public, instabilité géopolitique mondiale,guerre des monnaies, début de guerre politique contre le "terrorisme financier", crise politique en Europe, chômage de masse et économie réelle dégradée, sans compter bien sûr l'endettement public qui atteint des sommets.

 

C'est une telle coïncidence de facteurs qu'il relève du miracle que cette situation perdure. Les Etats-Unis sont sous respiration artificielle grâce à la générosité démesurée de la FED. Cet aspect de la situation des banques centrales a franchi un nouveau stade avec la politique de la Banque du Japon qui cette fois, loin de réduire le niveau de risque, l'amplifie au contraire, et est un exemplaire de la fuite en avant qui sert aujourd'hui de politique à certains pays démunis de solution (Japon, Etats-Unis, Royaume-Uni)

 

Un nouveau pas dans l'instabilité du système a été franchi. Quelques notes discordantes viennent en outre percer le silence assourdissant imposé jalousement par le monde financier sur la situation réelle, comme la soudaine dégradation "surprise" de tous les indicateurs macro-économiques censés pourtant refléter la "reprise" :

emploi aux Etats-Unis, au Canada et en Australie, indices de confiance, ventes d'ordinateurs et de téléphones mobiles, exportations chinoises, ventes de voitures dans les BRICS etc..

 

La crise chypriote est également une bonne piqûre de rappel. Les remous générés par cette île minuscule, pourtant hors le coeur financier mondial qu'est la zone dollar, laissent augurer ce qu'il adviendra quand lâchera un noeud central du système..! Car petit à petit l'Europe panse laborieusement ses plaies, au contraire la "zone US" s'enferre toujours plus dans les méthodes responsables de la crise, comme si choisir un plongeoir plus élevé au-dessus d'une piscine sans eau allait rendre le choc moins douloureux.

 

LA CRISE au CARRE, ou LA FUITE en AVANT comme "POLITIQUE"

"Bâtir une nouvelle crise sur la crise existante" semble être le but des politiques au Japon, au Royaume-uni et aux Etats-Unis. A l'image de ces produits financiers qui ont explosé en vol en 2008, les "CDO au carré" qui sont des constructions complexes sur des constructions complexes (CDO sur des CDO) visant à diluer le risque mais qui en réalité l'exacerbent, la fuite en avant menée dans ces pays construit une sorte de "crise au carré", une nouvelle crise sur la crise de 2008. Ils prétendent éteindre l'incendie en l'arrosant, sans s'apercevoir que ce n'est pa de l'eau qu'ils utilisent mais de l'essence..!

 

Ainsi la Banque du Japon qui dévoile son plan de rachat de dette japonaise à faire pâlir de jalousie Ben Bernanke et son QE. Si ce n'était le Japon qui a connu un passé douloureux sur la question, on dirait que l'arme atomique a été dégainée et que les risques de dérapage sont immenses, avec des conséquences à la hauteur de la puissance de feu. En effet, l'énorme dette japonaise était jusqu'à présent soutenable car les intérêts des bons du trésor étaient très faibles, de l'ordre de 0,5%. Les investisseurs, principalement les institutions nationales, acceptaient ces rendements car l'inflation était négative, de l'ordre de 0,5%, faisant monter le rendement réel à 1% environ. Or avec un objectif d'inflation maintenant de 2% et une banque centrale déterminée à doubler la quantité de monnaie en circulation, le taux des bons du trésor devra monter autour de 3% pour laisser aux investisseurs un rendement réel de 1%.

Sur une dette dépassant 200% du PIB, ce taux est insoutenable car le service de la dette représente déjà 40% des recettes publiques aux taux actuel.

Le marché en a bien conscience comme en témoignent les quatre suspensions temporaires, eu quatre jours, du marché des bons du trésor japonais à cause de trop fortes fluctuations. C'est un avertissement clair du risque de dévissage incontrôlé.

Le Japon est donc dans une impasse !

 

BULLES à TOUS les ETAGES

La même stratégie est expérimentée depuis le début de la crise par les Etats-Unis. Ce maintient au forceps de l'illusion d'une économie réelle bien portante alimente des bulles un peu partout. Que ce soit la bulle des prêts étudiants, celle des prêts automobiles, bien sûr la bulle des bons du trésor, ou encore une nouvelle bulle de type subprimes en formation à la demande d'Obama qui incite maintenant les banques à prêter aux ménages les moins sûrs afin de relancer l'immobilier, tous ces pans de l'économie ne tiennent que grâce à al FED et sont déconnectés de la réalité...mais en paraphrasant une réplique de film, l'important ce n'est pas la bulle, c'est l'atterrissage.

 

Or ce problème ne se contente pas de rester à l'intérieur des frontières US, il a contribue en effet à nourrir également une "bulle des émergents" qui a fait long feu et commence à se réduire, empêchant d'espérer que l'économie mondiale soit réellement tirée par les pays émergents en 2013. Le Canada est bien mal en point lui aussi avec une énorme bulle immobilière, des statistiques de l'emploi qui déçoivent, etc..

 

La bulle ultime c'est le dollar. Toute la suprématie des Etats-Unsi repose sur la domination du dollar, et toute leur politique étrangère a pour but de préserver à tout prix cette domination.

Or ils n'en ont plus la possibilité..!

Le rôle du dollar s'amenuise de toutes parts : à coup d'accords swap ou de commerce hors dollar, à coup de perte de confiance y compris aux Etats-Unis où la politique inflationniste de la FEd a conduit plusieurs Etats à autoriser l'OR comme monnaie ou du moins l'envisager, a coup de sortie progressive de la Chine du marché des bons du trésor US etc.. La bulle Bitcoin illustre encore cette défiance dans le dollar ..les expériences de monnaies alternatives sont à l'ordre du jour en 2013. Deux logiques différentes poussent ces expérimentations, la première étant la perte de confiance dans la monnaie officielle.

 

Une zone dollar qui se réduit comme une peau de chagrin et une FED qui au contraire imprime de plus en plus de monnaie entraînent une surabondance de dollars dont la conséquence est l'éclatement de la bulle dollar. En comparaison, les autres économies ne dépendent pas du statut international de leur monnaie, et au contraire celle-ci ne peuvent que prendre de l'importance si elle s'internationalise.

 

Afin de prolonger la suprématie du dollar, outre leurs moyens habituels de moins en moins efficaces utilisant le pétrole et leur puissance militaire, les Etats-Unis cherchent à créer à tout va des zones de libre-échange. Ce thème des zones de libre-échange est bel et bien au menu de 2013..toutefois la plupart risque de rester des coquilles vides permettant de déguiser un nouveau protectionnisme : c'est exactement ce qui se passe avec les négociations entre l'Europe et les Etats-Unis qui cristallisent le mécontentement populaire et n'aboutiront pas tout simplement car les européens ne veulent pas des produits américains (et inversement).

 

Bref, le salut du dollar ne viendra pas du côté des traités de libre-échange..!

 

extrait de LEAP/2020

 

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16 avril 2013 2 16 /04 /avril /2013 07:09

Inhabituelle coïncidence de l'effondrment de tous les indicateurs : bourses européennes, américaines et asiatiques, matières premières...et même et surtout OR...!

selon LEAP/2020

S'agit-il des prémisses de l'effondrement dans la période mars/juin 2013 ,

anticipé par LEAP/2020???

 

L'austérité occidentale (séqueste américain + cure d'austérité européenne) dont la croissance chinoise finit par se ressentir avec ces mauvais chiffres annoncés ces jours-ci provoque un effondrement du prix des matières premières et des bourses qui entraîne une chute des actifs bancaires, obligeant les banques à liquider en urgence leurs positions pour obtenir des liquidités.

 

L'OR papier est bradé et se retrouve menant la danse. Le phénomème est d'autant plus remarquable que,; si nous étions dans un processus spéculatif normal, les baisses d'un marché profiteraient à un autre. Nous sommes probablement au début d'un mouvement de panique dans lequel toutes les positions spéculatives sont abandonnées. Si un effondrement du type de celui de 2008 est bien en train de se mettre en place, la question est :

d'où viendront les milliers de milliards qui ont rattrapé in-extrémis le système financier en 2009 ???

 

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16 avril 2013 2 16 /04 /avril /2013 04:43

Une interrogation toute simple s'impose

(parvenus à ce stade de la crise tant d'un point de vue politique que sociale):

Pour quelle raison, que ce soit aux Etats-Unis ou en Europe, ceux qui sont en "responsabilité" sont-ils incapables d'en sortir ? Que cherchent-ils à obtenir ?

 

Les prises de position des plus péremtoires d'entre eux sont connues :

"Pas d'impôts supplémentaires pour les riches" et "Taillez dans l' Etat-providence", désignant à chaque fois la même victime. De fait, les uns continuent de bloquer toute adoption d'un budget aux Etats-Unis, et les autres coupent dans ceux-ci sans se soucier du désastre.

 

Dans les deux cas, une véritable fuite en avant s'ensuit, en défense du statut des nantis, de leur fortune,de leurs aises et privilèges. C'est aussi simple que cela. En Europe, ce sont des pays entiers qui sont détruits, des générations qui en subissent les effets, condamnés au nom de la rédemption.

 

Dans un monde qu'ils pressentent comme allant être secoué par des convulsions, eux-mêmes soumis alors à de menaçantes tensions, un réflexe de protection prévaut, il se traduit par la volonté de ne céder à rien. D'où l'intransigeance dont on voit les effets. Les mécanismes financiers qui permettaient de partager ne fonctionnant plus comme avant, seule la dictature peut faire obstacle à l'horreur que représente le partage.

(On aura identifié celle du "marché").

 

Et comme la nature fait bien les choses, celui-ci est contrôlé par ceux qui ont du bien. On ne dira jamais assez la force de ce réflexe, que l'on appelait autrefois l'instinct de classe, et la conviction qui règne chez ceux qui la partagent. Pour s'en rendre compte et être édifiés, il suffit pourtant de les fréquenter...!

 

Certes, le monde va changer, impliquant de céder de la place aux nouveaux riches des pays émergés et dans un geste de charité de réduire un peu l'extrême pauvreté, comme le demande la Banque Mondiale. On a sa bonne conscience. Il va falloir prendre quelques précautions. Elles consistent de plus en plus fréquemment à se protéger en se réfugiant derrière des murs de toute nature : nous voici revenus au temps des châteaux forts.

 

La mode contemporaine est à la location longue durée des îles grecques, le marché s'est dernièrement ouvert. Mais c'est l'argent qui doit être avant tout protégé. Dans ce domaine, les choses se compliquent, car il faut céder du terrain donc ruser. Des gages doivent être donnés,comme s'il était temps de remettre en selle des autorités politiques démonétisées, afin qu'elles puissent continuer à imposer la mise en oeuvre de "réformes structurelles" destinées à pérenniser le partage inégal.

 

Les voies de l'évasion fiscale ne vont plus être les boulevards d'antan. C'est comme la corruption qu'il a fallu apprendre à pratiquer moins grossièrement. En fin de compte, tout se résume à garder une longueur d'avance, comme les sportifs coupables de dopage. Mais les temps sont décidément indécis.

 

Il a aussi fallu se résoudre à emprunter un chemin dangereux, celui du "bail-in " des banques qui doivent être renflouées, et de mettre à contribution leurs actionnaires et leurs créanciers pour les sauver. En Europe le poids du désendettement est finalement trop lourd pour être supporté par les finances publiques, amenant à écorner le  capital privé.

(puisque les voies de la monétisation et de la mutualisation sont fermées).

 

Les banques ayant pignon sur rue et les mécanismes usuels de l'évasion fiscale sont encore loin d'être des coupes-gorges, mais il faut anticiper. Les gestionnaires de fortunes et autres "family office" ne se laisseront pas prendre par surprise ! Et tant que les personnes morales, les trusts et les fiducies resteront hors de portée, SWIFT, Euroclear et Clearstream opaques, le mal sera véniel car on en connaît les remèdes.

 

Les montages financiers seront plus compliqués, voilà tout. Il faudra seulement avoir les moyens d'y accéder, c'est-à-dire se les payer. Comme l'industrie du luxe,(qui se porte bien),  celle de la finance de l'ombre n'a pas de soucis à se faire.

 

Dans ce beau schéma, une question gênante reste tout de même posée:

à force de détérioration de la situation sociale et politique, l'emprise idéologique craquant et les faux-semblants perdant leur consistance, le croquemitaine anonyme du "marché" ne va-t-il pas finir par être identifié ?

En mettant à contribution les actionnaires et en agitant à nouveau le chiffon rouge des paradis fiscaux, n'est-il pas donné une incitation à aller plus loin ?

 

Extrait d'un article de François Leclerc.

 

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6 avril 2013 6 06 /04 /avril /2013 14:20

Chypre n'est pas seulement la crise finale de la zone euro, mais de tout le système financier mondial !

faisons un point : en 1993, les produits financiers dérivés, qui sont des paris sur les prix à venir, atteignaient alors un total de 5000 milliards de dollars environ. Aujourd'hui ils représentent officiellement 700 000 milliards de dollars, plus de 10 fois le produit brut annuel mondial !

Ce système est une véritable maison de fous .

 

Le vice derrière l'euro est qu'il n'a pas été crée pour soutenir des projets de développement ou des politiques sociales, mais pour appliquer des politiques monétaires orthodoxes, qui signifient l'austérité pour les peuples et un renflouement indéfini des banques, "trop grosses pour faire faillite", par les Etats.

 

Ces banques ont été impliquées dans de gigantesques fraudes, par exemple sur les taux d'intérêt Libor et Euribor, à tel point qu'il est aujourd'hui reconnu ouvertement qu'elles  "sont trop grosses pour être poursuivie en justice".

Eric Holder, le ministre américain de la Justice au sein de l'administration Obama, vient de reconnaître qu'il n'entend pas intenter des poursuites contre ces intérêts bancaires, car le fait d'appliquer les lois existantes et les principes de la Constitution conduirait à une désintégration des systèmes financiers, tant américain qu'international !

(Les banques payent donc de fortes amendes qui pèsent peu dans leurs résultats).

 

En d'autres termes, l'oligarchie financière ruine la production réelle, ruine l'agriculture et l'industrie et impose l'austérité aux peuples pour maintenir ses privilèges à l'échelle mondiale. La zone euro est devenue leur auxiliaire. il ne s'agit plus de capitalisme ni même de capitalisme financier, mais de fascisme financier.

 

La solution à ce processus meurtrier est de rétablir la priorité de la production et du travail grâce à un système Glass-Steagall de séparation bancaire, de lancer un politique de crédit public pour le développement des infrastructures et la création de plate-formes économiques basées sur des technologies plus avancées et plus productives, (investir en R&D), et  former une main d'oeuvre qualifiée, inventive et bien payée.

il nous faut nettoyer ce gâchis, et construire l'avenir par un système de crédit productif.

 

Le problème est que l'actuel règne de la City à Londres, de Wall Street et de leurs paradis fiscaux forme un nouvel Empire britannique. Aujourd'hui c'est eux ou bien nous. Leur règne signifie la destruction, soit par une politique de dépopulation, car ils sont capables de créer la substance nécessaire à l'avenir de l'humanité, soit par une guerre de tous contre tous, condamnée à dégénérer en affrontement nucléaire.

 

Les partisans de la Bundesbank traditionnelle n'occupent plus de fonction officielle, (Hans Tietmeyer avait averti qu'une monnaie commune européenne finirait par des ajustements économiques douloureux, au détriment des Etats membres possèdant des déficits commerciaux s'accumulant sous forme de dettes).

 

La conception actuelle est celle de la convergence économique. Concrètement cela signifie la voie vers l'union fiscale; au sein de cette union, les pays membres devraient fusionner leurs systèmes économiques et financiers, et l'on accentuerait encore d'avantage les pressions exercées sur les pays "méditerranéens" pour qu'ils se soumettent à une plus grande rigueur économique. Aucune solution ne peut donc être attendue de ces milieux.

 

Les gens les plus intéressants de la vieille tradition en Allemagne, comme Wilhelem Hankel, sont ceux qui sont encore liés à l'économie réelle, productive, et à la tradition de  "l'économie sociale de marché" . Pour eux, l'euro est le résultat d'un mariage malencontreux entre une monnaie unique et des Etats nationaux. la politique d'austérité de l'euro détruit les Etats, et la politique des Etats détruit l'euro, le système travaillant ainsi dans le seul intérêt des mégabanques de l'oligarchie.

 

François Hollande au sein de l'UE et dans sa politique intérieure, s'est jusqu'à présent soumis aux règles du jeu imposées par les mégabanques.  La réforme bancaire proposée par le ministre de l'économie, Pierre Moscovici, n'est qu'une mauvaise plaisanterie..! Les politiques intérieures de François Hollande constituent une adaptation à l'austérité monétariste imposée par "les marchés", c'est-à-dire l'oligarchie anglo-américaine.

 

Il est malheureusement en train de creuser sa propre tombe, qui plus est avec à présent 'l'affaire Cahuzac".

 

Quant à Chypre, elle devrait quitter la zone euro. Comme la Grèce le sait bien, y rester signifie être torturé de l'extérieur. La question est qu'il n'existe aucun point de repli national en tant que tel. Chypre devrait par conséquent procéder en manoeuvrant les autorités de la zone euro et en exhibant aux yeux du monde leur incompétence et l' injustice de leur politique.

 

Chypre devrait avec la Grèce appeler à un Glass-Steagall général et à un nouveau Bretton Woods.

 

Pour ce qui concerne l' Europe, elle doit être reconstruite comme une association de nations souveraines autour de projets de développement  communs, une Europe des peuples et patries.

 

Chypres peut être le grain de sable qui change l'histoire, à condition qu'elle se considère elle-même comme un détonateur pour un changement de paradigme à l'échelle mondiale.

 

extrait d'un article de Solidarité et Progrès

 

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