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16 novembre 2013 6 16 /11 /novembre /2013 17:31

Nous assistons à un lent processus de dislocation mondial, où tous les événements en apparence anodins viennent se combiner pour saper les fondations du système international qui se meurt.

(Paul Jorion a écrit un livre intitulé : "Le capitalisme à l'agonie" publié aux éditions Fayard en 2011).

Si ce processus est lent, si ces événements peuvent paraître anodins, c'est paradoxalement parce que la crise actuelle est la première crise systèmique véritablement mondiale : bien plus profonde que 1929, elle touche tous les pays et boulverse le coeur du système. Là où 1929 était une crise d'adolescence de la nouvelle puissance mondiale, les Etats-Unis , nous vivons actuellement les derniers jours d'un condamné, et ce condamné est la superpuissance qu'on a connu depuis 1945.

Mais toute l'organisation du monde s'est bâtie autour des Etats-Unis et personne n'a intérêt à ce qu'elle s'écroule avant d'en être complètement découplé, il s'agit donc pour tous de s'en dégager en douceur en sauvegardant les apparences usuelles afin d'assurer une transition sans heurt, ce qui explique la lenteur du karch en cours.

C'est un peu comme des parents qui tentent de quitter la chambre de leur bébé à pas de loup pour éviter qu'il se réveille et se remette à brailler : le bébé est le dollar, et les parents sont indignes puisqu'ils sortent pour l'abandonner.

La Chine est passée maître dans cet art mais on voit de toute part d'autres pays qui abandonnent progressivement les Etats-Unis de manière plus ou moins subtile, comme l' Arabie Saoudite par exemple, (chose inconcevable il y a peu..!). Pour l'Union Européenne, quasiment le dernier bastion américaniste hors des US, la tâche est plus ardue.Les élections européennes de 2014 risquent de voir une montée des extrêmes droites et des forces eurosceptiques, ce qui mènera à une explosion du cadre actuel de l'UE avec la possibilité pour l'Euroland de s'affirmer à sa place.

Internationalisation à marche forcée du yuan qui vient décrédibiliser un peu plus le rôle central du dollar US, perte de soutien saoudien qui était une pièce maîtresse dans l' édifice du pétrodollar, et perte du bastion américaniste UE remplacé par l' Euroland qui, s'appuyant sur l'euro, constitue une nouvelle menace pour les Etats-Unis : trois des derniers soutiens essentiels de la puissance américaine disparaitrons en 2014, poursuivant insidieusement le boulversement mondial.

Les Etats-Unis ont fait le pari que la barrière de potentiel entre le statu quo et le "monde d'après" est trop douloureuse à franchir, et que les pays, bien qu'ayant tout à gagner d'une nouvelle organisation du monde, ne passeront pas le Rubicon. C'est par exemple la Chine avec sa montagne de dollars en réserve qui ne vaudront plus grand chose si elle bouge trop ostensiblement, ou encore l'Arabie Saoudite qui perdra un gros client et une sécurité assurée si elle lâche les Etats-Unis.

Sauf qu'il s'agit ni plus ni moins d'un froid calcul de coûts/bénéfices, et pour nombre d'acteurs les bénéfices commencent à dépasser les coûts, de sorte que le pari américain est dores et déjà perdu.

A l'OUEST RIEN DE NOUVEAU

Les marchés peuvent être contents, janet Yellen qui succèdera à Ben Bernanke à la tête de la FED en janvier, a suggéré qu'elle souhaite continuer le programme d'assouplissement quantitatif de son prédécesseur (QE3). Certes elle n'a guère le choix puisque l'illusion d'Etats-Unis encore debout ne tient que grâce à ce programme qui a permis aussi bien de relancer artificiellement le marché immobilier que les marchés financiers, ou de financer le gouvernement américain à bas coût.

Mais il n'y a que les marchés qui célèbrent la nouvelle. Les pays étrangers se demandent quand les bulles exportées par la FED vont cesser, comment cela va pouvoir finir, comment sevrer les Etats-Unis et, s'ils n'ont pas encore suffisamment découplé leur économie, quelles seront les répercussions chez eux.

La société civile sait déjà que les "bénéfices" du QE ne parviennent jamais jusqu'à elle : comme si l'intégralité d'un New Deal par an était absorbé uniquement par les marchés et ne profitait pas à la population. Et l'économie réelle se demande quand les taux d'intérêt vont pouvoir remonter à une valeur normale, afin que des investisseurs soient à nouveau incités à financer de vrais projets grâce à une rémunération non nulle.

Du côté de la FED rien de nouveau donc. Rien de nouveau non plus aux problèmes du pays qui s'amoncellent et s'aggravent. On parle de famine aux Etats-Unis dans les journaux mainstream, les crimes sont en augmentation constante depuis deux ans, la consommation de drogue explose. Le chômage de masse continue, les infrastructures sont sacrifiées, la recherche scientifique n'est plus financée correctement etc...!

L'IMPOSSIBLE REPRISE US

Les problèmes des Etats-Unis ne peuvent pas être résolus dans la cadre actuel car le pays se trouve face à un dilemme : si l'économie commence à reprendre des couleurs, la FED doit arrêter son programme de soutien, mais alors ce sera la panique sur les marchés comme on l'a vu en septembre, ce qui cassera la reprise.

PLus généralement si une once de vraie croissance pointe son nez, la montagne de dollars imprimés par la FED et exportés chez les émergents va revenir en partie aux Etats-Unis pour profiter de l'aubaine, provoquant une forte inflation et tuant la reprise dans l'oeuf.  Ces "oscillations" entre espoir et désespoir vont donc continuer tant que la crise est affrontée ave les outils du "monde-d'avant", où jusqu'à ce qu'un choc vienne rappeler la situation catastrophique.

Car ce n'est pas le QE qui va sauver l'économie, puisque ses meilleurs résutats sont de maintenir artificiellement en vie des zombies économqiues et de gonfler des bulles financières.

L'EUROPE EST MORTE, VIVE L'EUROPE !

Résolution des conflits, commerce, finance...on voit donc que le fossé se creuse avec l'Occident. Néanmoins, à l'image de cette nouvelle route de la soie qui relie l' Asie et l' Europe, cette dernière peut encore basculer à temps dans le "monde d'après"  si elle parvient à couper le cordon avec les Etats-Unis, après les élections de 2014 qui serviront de détonnateur.

Montée des extrèmes droites, et des partis eurosceptiques, déficit démocratique, poids des lobbies et éloignement des citoyens, centralisation bruxelleoise, bureaucratie et technocratie....l'Union Européenne se meurt. Les élections européennes de 2014 vont provoquer l'explosion du cadre actuel de l'UE et initier une repolitisation de l'Union à commencer par un grand débat sur l'avenir de l' Europe.

Cette remise en question a d'ailleurs déjà commencé, avec par exemple les Verts qui se dotent de candidats communs sur tout le territoire de l'UE, initiant ainsi une "vraie" élection européenne, ou avec les partis socialistes qui poussent le très sérieux candidat Martin Schultz à la tête de la Commission.

Cette Union Européenne qui se meurt, c'est l'Europe inspirée et noyautée par les intérêts américains. C'est l' Europe réduite à un vaste marché commun qui doit sans cesse s'élargir, c'est l'Europe qui se couche devant Monsanto et s'en remet aux Etats membres, laissant ainsi le champ libre à la multinationale américaine. Ce faux-nez des politiques anglo-saxonnes, cette troisième béquille américaine s'effondre. Mais ces décisions dictées par le cousin américain passent de plus en plus difficilement.

Un autre exemple en est donné par l'adhésion de la Turquie à l'UE, choisie par l'agenda américain et non par les citoyens européens ni turcs : déjà laborieuse, celle-ci sera définitivement condamnée lorsque des partis d'extrème droite investiront le Parlement européen en 2014.

L'Euroland a la capacité de construire un projet politique qui viendra combler le vide laissé par l'Union Européenne.

Source : LEAP2020

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3 décembre 2012 1 03 /12 /décembre /2012 17:38

La "réforme" des activités bancaires que prépare le gouvernement français mérite-t-elle véritablement sa dénomination ?

Prenant les devants pour afficher sa détermination, l'objectif proclamé du projet de loi qui sera présenté au Conseil des ministres du 19 décembre prochain est de réaliser une séparation des activités de dépôt et de marché des banques, afin de prendre les devants et de couper court aux velléités du rapport Liikanen - de loin plus ambitieux.

Les banques françaises semblent avoir gagné sur toute la ligne, grâce au soutien affirmé de Pierre Moscovici, le ministre des finances. La lecture de son allocution de présentation de la réforme, lors des entretiens de l' Autorité des Marchés Financiers (AMF) du 15 novembre dernier, est à cet égard instructive.

(les citations sont issues du texte écrit et non prononcé)

 

"Comme je l'ai souvent dit, cette réforme exigeante ne portera pas atteinte, j'y ai veillé et j'y veillerai, ni au modèle français de banque universlle, qui a fait la démonstration de sa résistance face aux crises, ni aux activités qui sont nécessaires au financement de l'économie"  a d'entrée de jeu énoncé le ministre, "car mon rôle - et j'y ai veillé en faisant en sorte qu'il s'agisse d'une séparation des activités et non pas d'une remise en cause du modèle de banque universelle, n'est pas de déstabiliser le secteur dont j'ai la charge, c'est de piloter avec les acteurs les mutations que je crois nécessaires". Il a également mis en avant des mesures ponctuelles d'interdiction de la spéculation sur les dérivés portant sur les matières premières agricoles ou encore le trading à haute fréquence.

 

Les principes affichés sont empreints d'une indéniable générosité : "cette réforme obeira à l'objectif que j'ai toujours affiché, toujours poursuivi : restaurer une finance au service de l'économie,et non au service d'elle-même". Mais son descriptif même fait immédiatement problème : il ne s'agit plus d'une séparation des activités de dépôt et de marché - comme le préconise la loi Dodd-Franck, la commission Vickers ou le rapport Liikanen - mais de

"la séparation des activités des banques utiles à l'investissement et à l'emploi de leurs activités spéculatives".

 

Les banques françaises ont donc obtenu gain de cause sur un deuxième chapitre qui leur tenait particulièrement à coeur, dans la droite ligne du respect du principe de "banque universelle", une flatteuse dénomination qui signifie qu'elles pratiquent tous les métiers, soit précisément le facteur de risque systémique mis en cause partout ailleurs aujourd'hui dans le monde. Il s'agit de la possibilité de conserver liée à la banque de dépôts l'activité dite de "tenue de marché ", qui conduit les banques à prendre, en s'appuyant sur leurs fonds propres, des positions directionnelles importantes sur les marchés afin d'assurer la liquidité d'un produit financier donné, officiellement au bénéfice de leurs clients.

 

Le ministre éclaire lui-même ce qu'il considère être "les activités nécessaires au financement de l'économie" : "il ne faut  de ce point de vue pas sous-estimer les besoins de plus en plus sophistiqués de nos entreprises en matière de financement et d'accès aux marchés, mais tourner nos banques vers leurs clients, en particulier les PME et les ETI, pour leur offrir l'ensemble des services financiers dont ils ont besoin pour se développer, investir et embaucher".

En d'autre terme, les produits financiers sophistiqués sont utiles à l'économie et à l'emploi et les banques doivent avoir les moyens de les proposer à leurs clients, ce qui implique qu'elles en assurent la liquidité...

(Pour investir et embaucher, Les PME et le ETI ont autre chose à faire que de venir spéculer sur les marchés dérivés...!).

 

Autre chapitre présenté sous un jour des plus favorables : " Le rôle de l'Etat et du contribuable n'est pas de financer les banques en difficulté. Ce n'est pas à lui de payer pour le sauvetage. Les banques elles-mêmes  doivent y contribuer". Le projet de loi prévoit donc que les banques devront assumer le coût d'une éventuelle faillite de 'l'une d'entre elles, mais le dispositif prévu fait douter du sérieux de la proposition : elles devront abonder un fonds avec objectif de réunir 10 milliards d'euros sur dix ans - quand on sait que 100 milliards d'euros ont été débloqués au niveau européen pour les banques espagnoles...

 

Qu'importent, dans ces conditions, les mesures effectives qui sont envisagées dans le projet de loi, l'essentiel est ailleurs, souligné par le ministre lui-même : " Cette réforme est faite dans l'intérêt même du secteur financier, dans l'intérêt de sa protection, dans l'intérêt de son image, dans l'intérêt également de cette réconciliation que je souhaite entre les banques et les français".

La péroraison vaut d'être reproduite ; " Elle vous permettra, je crois, cette loi bancaire, ambitieuse et rigoureuse, de redoubler d'effort pour faire ce que vous savez admirablement faire, servir vos clients, tous vos clients et financer l'économie, à un moment crucial de son histoire".

 

Le ministre ne s'arrête pas là ; " je défends auprès de nos partenaires européens, dans le cadre des négociations en cours, une position d'une grande fermeté, prolongement logique du volontarisme dont nous faisons preuve en France".

 

L'exemple est en effet donné et va produire ses effets :

"Je ferai preuve au niveau européen, et c'est déjà le cas, de la même volonté en défendant une position très ferme sur la directive sur les Marchés d'Instruments Financiers (MIF) "

Qu'ajouter ...? sinon que rien n'aura changé hélas !!!

 

extrait d'un article de François Leclerc


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29 juillet 2012 7 29 /07 /juillet /2012 11:29

Séparer dans le secteur bancaire les activités de dépôt, des activités " d' investissement" 

Est-ce le modèle pour la banque de demain, ou un perte de temps pour tout le monde ?

 

Une idée excellente en tout cas selon M. Sandy Weill , ancien P-DG de Citigroup, qui devrait s'y connaître puisqu'il fut le principal artisan à la fin des années 1990 de l' abrogation du Glass-Steagall Act de 1933 et 1935 établi par le président Roosevelt, à la suite de la crise de 1929, qui visait tout spécialement à établir cette distinction :

soin du client essentiellement pour le banques commerciales, spéculation essentiellement pour les banques d'affaires ou "d'investissement".

 

Il en avait sué M.Weill avant de parvenir à ses fins en 1999 (sous la présidence de Bill Clinton) : chef d'orchestre d'un campagne de lobbying d'un montant de 200 millions de dollars et 150 millions de dollars d'arrosage des hommes et femmes politiques US, tout particulièrement ceux appartenant aux commissions financières du Congrès et du Sénat américains.

Mais quel succès à l'arrivée: débauchage de Robert Rubin, Secrétaire au Trésor, c'est-à-dire ministre des finances américaines, ancien co-président de Goldman Sachs, qui devient, aussitôt le Glass-Steagall Act abrogé...le bras droit de Sandy Weill !  (chapeau l'artiste !).

 

Qu'est-ce qui peut bien conduire alors M.Weill à changer aujourd'hui son fusil d'épaule ? Le fait sans doute que seuls les imbéciles ne changent pas d'avis  ; C'est qu'entre-temps, en 2008 plus précisément, le coeur de la finance à fondu et M. Weill était bien placé pour s'en rendre compte puisqu'il s'est retrouvé assis sur un beau tas de corium, toujours appelé Citigroup, et dont le sauvetage ne coûta pas moins de 45 milliards de dollars aux contribuables américains .

 

Alors, faut-il réinstaurer le Glass-Steagall Act aux Etats-Unis et inventer son équivalent en Europe ?

 

Cela permettrait en effet de protéger le déposant lambda contre l'activité spéculative des banques. Fort bien. Mais pourquoi le protéger lui seulement, pourquoi ne pas protéger tout le monde ?

Vous connaissez la réponse : parce que la spéculation "présente des aspects positifs". Quels sont ces aspects positifs ? En réalité il n'y en a jamais qu'un de mentionné, mais il est si puissant qu'il fait taire toute opposition :

"La spéculation apporte de la liquidité "  Ah!

 

Mais qu'est-ce que çà veut dire exactement "La spéculation apporte de la liquidité" ?

çà veut dire que les spéculateurs, çà fait du monde en plus, et du monde en plus, çà permet que l'on vende et achète plus aisément des reconnaissances de dette (comme des actions ou des obligations), ce qui permet du coup de faire plus facilement semblant que des reconnaissances de dette, c'est presque aussi bon que du véritable argent...du moins tant qu'on n'est pas en période de crise.

 

Que vaut l'argument de la liquidité comme justification de la spéculation?

Pas un clou parce que la spéculation dérègle le mécanisme de formation des prix et que les prix au lieu de rester de vrais prix, deviennent des "prix virtuels et spéculatifs", allant se situer n'importe où à la hausse ou à la baisse, et que la liquidité que crée un spéculateur n'a d'intérêt du coup que pour un autre spéculateur.

 

Si séparer les activités des banques commerciales de celles des banques d'affaires, c'est essentiellement pour protéger les gens ordinaires contre les spéculateurs, pourquoi ne pas appeler un chat un chat et interdire tout simplement la spéculation ?

 

"Mais c'est impossible ! C'est beaucoup trop compliqué ! Et puis il faudrait qu'on le fasse tous en même temps, sinon ça ne servirait à rien ! Et puis les spéculateurs iraient en Suisse ! Et puis..et puis..." Ah oui ?

Et pourquoi la spéculation était-elle interdite en France jusqu'en 1885 et que le lobbying auprès des pouvoirs publics de la part des gros "joueurs" qui souhaitaient qu'on rouvre la casino, a permis l'abrogation de trois articles de loi ( articles 421 et 422 du code pénal, article 1965 du Code Civil) pour l'autoriser ?

 

La prochaine fois que quelqu'un vous dit que la spéculation "présente des aspects positifs", posez-lui bille en tête la question suivante :

" Vous voulez dire qu'elle présente des aspects positifs pour vous personnellement ? Parce que quelqu'un vous paie pour aller le répéter ?"

 

(Il est clair que l'interdiction de la spéculation imposée par des Etats vertueux entraînerait d'avantage de rationalité, de cohérence, de moralité et de justice économique et sociale...).

 

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25 janvier 2012 3 25 /01 /janvier /2012 13:41

"....et pourquoi il ne faut jamais les croire..."

c'est le titre implacable d'un bouquin pédagogique qui sort en librairie le 2 février

écrit par Pascal Canfin, et publié par les ed.Les Petits Matins

 (128 pages, 5 € )

 

Pascal Canfin a été élu au parlement européen sur la liste Europe écologie, en 2009, il est membre de la Commission des affaires économiques et monétaires, il a obtenu l'interdiction des "CDS à nu" un produit toxique qui permet de spéculer contre les Etats.

 

Il est à l'origine de la création de Finance Watch (ONG)  parce qu'il fallait absolument un contre-lobbying au lobbying incroyable de la finance à Bruxelles.

(Finance Watch est issue d'un appel de députés appartenant à cinq formations politiques, dont les libéraux et les conservateurs...)

 

Les lobbies bancaires très présents à Bruxelles utilisent une dizaines d'arguments :

 - "Nous ne sommes pas responsables de la crise de la zone euro"

 - "Les banques n'ont rien coûtés aux contribuables"

 - "Nous ne spéculons pas contre les Etats"  etc....

Pascal Canfin dé-construit ces arguments un par un, et montre comment se passent les négociations européennes, ce que défend vraiment la France, loin des discours sur le moralisation du capitalisme.

 

Sur les agences de notation, l'argument des lobbies c'est : " Elles ne sont qu'un thermomètre, et ce n'est pas en cassant le thermomètre qu'on va réduire la fièvre"  Faux !

les agences utilisent des indicateurs qui sont des thermomètres (taux d'endettement, inflation, déficit public..;) mais elles se posent en médecin car elles établissent un diagnostic (en évaluant par exemple le risque à acheter une obligation) puis elles préconisent.

 

Cette crise à trois dimensions :

 - elle est d'abord la crise du néo libéralisme (affaiblissement des Etats, compression des revenus du travail)

 - Elle est aussi celle du productivisme, qui se heurte au limites physiques de la planète

(ce n'est pas un hasard  si l'effondrement des subprimes s'est produit lorsque les ménages US, sur-endettés pour devenir propriétaires, ont subi le contre coup de l'explosion du prix du pétrole)

 - Le troisième aspect, c'est la spéculation financière, que plus rien n'arrête..!

 

Il y a trois mesures d'urgence pour reprendre le contrôle de la finance :

1) - Tout d'abord considérer la partie des dettes publiques européennes nées de la crise depuis 2008 comme une sorte de dette de guerre, et la ré-échelonner sur vingt ou trente ans. (Après tout, l'Allemange a fini de payer sa dette de guerre il y a quelques années seulement !), de surcroît, les Etats européens ne l'ont pas accumulé parce qu'ils sont devenus plus dispendieux,qu'ils ont embauché des millions de fonctionnaires, mais parce qu'ils sont intervenus pour sauver les banques et l'économie!

Il faut donc isoler la dette née de ce sauvetage, ce qui diminuerait la charge des remboursements On pourrait ainsi, tout en réduisant progressivement les déficits publics relancer les investissements.

 

2) - Il faut que la BCE puisse acheter davantage de dette publique qu'elle ne le fait aujourd'hui, mais pas toute la nouvelle dette émise en 2012 (800 milliards d"euros), car cela entraînerait une trop grande création monétaire et un risque d'inflation

 

3) - La troisième réforme essentielle étant de mettre fin à la spéculation sur les Etats. On vient de faire un pas dans ce sens, et c'est une grande victoire du Parlement européen :

en novembre 2012 seront interdits les  "CDS à nu".

 

Les CDS sont des contrats d'assurance sur des actions ou des obligations, pour se prémunir des risques d'impayés. Ils sont dit "à nu" quand on achète ces contrats sans détenir le titre financier (action où obligation) qui justifie cette assurance, par exemple, on s'assure contre le risque de faillite d'un Etat alors qu'on ne détient pas une seule obligation de cet Etat.

(Il suffit de vendre des obligations de ce pays, obligations qu'on ne possède toujours pas, mais qu'on s'engage à livrer à une date ultérieure. Quand on pourra les acheter à un cours plus bas...Et c'est ainsi qu'on gagne sur les deux tableaux... et ruine un pays. La Grèce par exemple).

 

Pourquoi en novembre 2012 seulement ?

Seuls deux Etats y étaient au départ favorables : L'Allemagne et l'Autriche... il a fallu parcourir du chemin, convaincre..c'est le temps de la négociation européenne !

 

Quand Pascal Canfin compare les discours de Nicolas Sarkozy sur la moralisation du capitalisme et la réalité des positions défendues par la France, il voit un monument d'hypocrisie. Il évoque les filiales des banques françaises dans les paradis fiscaux... BNP Paribas en avait cent quatre-vint-dix en 2009, elle n'en a fermé que six au Panama et aux Bahamas !

 

Qui connait NEWEDGE, la filiale commune de la Sociéte Générale et du Crédit Agricole pour les fonds spéculatifs ? 

(à noter que la SocGen veut vendre sa participation)


Sur le site de Newedge on peut lire qu'en cas de problèmes liés à son activité, cette filiale pourra compter sur le soutien du grand groupe bancaire auquel elle est adossée, (groupe que l'Etat ne laissera jamais tomber..;)

Çà revient à dire : "on sait que le contribuable français sera toujours là" !

( Il serait question de réaliser la séparation des banques de dépot des banques d'affaire dans le programme de la gauche aux élections présidentielles..s'agit-il de faire comme au Royaume-Uni où la commission Vickers

recommande "d'isoler" les banques d'affaire et non "séparer" ....?  les mots ont un sens.!

( "isoler" un coq dans un poulailler, ce n'est pas le "séparer" des poules))


Pascal Canfin a appris que des banques françaises vendent des CDS, donc de la protection, sur le risque de faillite de la France.qui entraînerait leur propre faillite, puisqu'elles détiennent massivement des obligations d'Etat  C'est délirant.!

Mais en attendant, elles récupèrent du cash..des profits, des bonus.

 

Entre 2008 et 2009, il y avait une fenêtre de tir pour les Etats : les banques étaient à genoux, ils auraient pu tout exiger d'elles, qu'elles sortent des paradis fiscaux etc...ils n'ont rien fait!

 

Obama a tout de même réussi à restreindre le secret bancaire avec la loi Facta, qui s'appliquera en 2013

(Les républicains ont annoncé qu'ils aboliraient cette loi)

Elle va s'appliquer aux banques du monde entier qui ouvrent un compte à un citoyen américain, elles doivent le signaler à l'administration fiscale américaine, pour que cet argent soit taxer au taux où il aurait été taxé aux Etats-Unis.

Faisons en France ce que Barack Obama a fait aux Etats-Unis, on donnerait l'exemple à l'Europe !

Le manque à gagner de l'Etat français, évalué par la Cour des Comptes, lié à l'évasion de l'argent dans les paradis fiscaux est de trente milliards d'euros, soit plus de quarante fois la fraude aux allocations familiales...!

 

un livre à lire...


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9 octobre 2011 7 09 /10 /octobre /2011 07:36

( Dexia..au Kärcher ! selon Nouvelle Solidarité)

Le 5 octobre 2011, la banque franco-belge Dexia, dirigée par Pierre Mariani, l'ancien chef de cabinet de Nicolas Sarkozy, a fait faillite.

Le lendemain le régulateur belge suspendait la cotation alors que l'action s'effondrait.

 

Enfantée par la finance folle, si cette "nef des fous" chavire

(Dexia promettait notamment 13% de dividende à ses actionnaires, or plus le taux est élevé plus il y a de risque),

c'est notamment à cause de son héritage toxique de 2008 et de son exposition aux dettes souveraines européennes dans une zone euro à l'agonie. Dexia détient 3,4 milliards d'euros d'obligations de l'Etat grec et les analystes estiment qu'il faut y ajouter 17,5 milliards d'euros de la dette italienne, espagnole, portugaise et d'autres pays en difficulté.

Avec la dégradation des dettes souveraines Dexia s'est rettrouvée dans l'impossibilité d'obtenir des capitaux à court terme dont elle dépend.

 

Le 15 juillet, Dexia avait passé avec brio les stress tests menés par l'Agence bancaire européenne et dans un communiqué de presse Dexia annonçait qu'elle n'avait pas besoin de lever des capitaux supplémentaires (sic)

Petit détail : les tests avaient évité d'inclure un défaut des obligations de l'Etat grec. Dexia les avait provisionnés à hauteur de 21% alors que les investisseurs estiment qu'elles ont déjà perdu de 50 à 60% de leur valeur.

 

L'avenir de Dexia concerne directement la France et la Belgique, et l'affaire et très suivie aux Etats-Unis où plusieurs Etats et villes, sont exposés à son démantèlement.

 

Pour sauver nos pays, il faut nettoyer cette nébuleuse au Kärcher et, grâce aux critères de la loi Glass-Steagall de Roosevelt, séparer le bon grain de l'ivraie. Pour être plus clair : au lieu de renflouer à tout prix l'énorme boulet de titres toxiques comme semble le souhaiter les gouvernements belge et français, il faut les faire passer par perte et profit. Seule cette démarche permettra de rétablir la confiance dans le système bancaire mondial.

( lire la position de Michel Rocard dans l'article précédent)

 

Dexia a été crée en 1996 par le mariage du Crédit Local de France ( à l'époque sous la gestion de la Caisse des dépôts et Consignations (CDC) et du Crédit Communal de Belgique. Par la suite Dexia met la main sur la banque belge Artesia et se développe à l'international en prenant le contrôle de l'italien Crédiop, de la banque israélienne Otmar Hashilton Hamekomi et la banque turque Denizbank.

 

Attirée comme toutes les autres banques européennes par les gros profits à court terme, Dexia a joué et perdu gros au début des années 2000 sur le marché des subprimes américains via son achat du rehausser de crédit Financial Security Assurance (FSA).

Résultat : au bord du dépôt de bilan,Dexia a du être sauvée in extrémis en septembre 2008 grâce aux 6,4 milliards d'euros injectés par les Etats français, belge et luxembourgeois.

 

Erreur énorme dont on paye aujourd'hui les conséquences : on autorise la banque à garder en son sein, une "bad bank" (legacy division) où restent cantonnés plusieurs centaines de milliards d'euros de titres toxiques dont on espère qu'ils reprendront par magie de la valeur.

 

Le plan actuel concocté par Nicolas Sarkozy et les équipes de Bercy laisse anticiper le pire :

une fois de plus, en privatisant les profits et en socialisant les pertes, on compte dépouiller les peuples.

 

Sans connaître les arbitrages finaux, ce qui filtre dans la presse prévoit un plan en trois volets :

1) Vendre les bijoux de familles au plus offrant .Dexia Banque Internationale au Luxembourg (DIL) est en discussion avec le Qatar etc... Dexia Asset Management est également à vendre.

2) Créer une "bad bank" garantie par l'Etat français et l'Etat belge. Crédiop et Sabadell, filiales italiennes et espagole de Dexia spécialisées dans le financement des collectivités locales, pourraient rejoindre cette "bad bank'.

3) Créer une nouvelle banque française au service des communes, des villes et des collectivités territoriales, Alors qu'en Belgique, le Crédit Communal retournerait sous le contrôle de l'Etat belge, en France on créera une nouvelle entité composée pour l'essentiel de la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC) la Banque postale et Dexia Crédit Local, dont l'actionnaire principal est la CDC.

 

L'addition devrait être salée : en plus des garanties accordées à la "bad bank" pour maintenir la fiction des 93,4 milliards d'euros d'actifs sans valeur, on adossera les dépôts de la CDC et de la Banque Postale aux emprunts toxiques qui empoisonnent nos collectivités !

 

Alors que le banque Postale semble s'aligner sur cette perspective, la CDC montre pour l'instant ses plus grandes réticences. Elle craint notamment de perdre sa propre notation AAA.

Les agences de notation ont bien confirmé qu'elles prendraient en compte cette nouvelle prise de risque.

Après la dégradation de la note italienne, c'est donc la Belgique et la France qui seront dégradées.

 

Il faut donc nettoyer nos banques au Kärcher et dire NON à tout sauvetage des dettes illégitimes qui ruineraient nos peuples une fois encore. Ce que démontre l'affaire Dexia , c'est qu'une séparation stricte entre d'une part les banques de dépôts et d'autre part les banques d'affaires, aurait pu empêcher un tel désastre. Rétablissons donc de toute urgence la loi Glass-Steagall, véritable camisole de force pour la finance folle.

millesime

 


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6 octobre 2011 4 06 /10 /octobre /2011 18:06

Michel Rocard, dans une tribune publiée le 4 octobre dans le journal "Le Monde"

met en garde

"les orthodoxes financiers, défenseurs du paiement intégral de la dette, et surtout de la dette publique" :

"le paiement régulier partout de toutes les dettes échues (...) est à l'évidence impossible".

 

Évoquant un risque de "défauts massifs" , l'ancien Premier ministre constate que les accords entre gouvernements, tant aux Etats-Unis qu'en Europe, n'ont fait "que régler le problème immédiat".

"L'émission de liquidité, via le le financement des banques, continue. Mais celles-ci en sont revenues au comportement de 2008 (...) Les fonds spéculatifs continuent à prospérer, on en a crée même de nouveaux, rien ou quasiment rien n'a été fait pour limiter le volume des marchés de produits dérivés virtuels, c'est-à-dire détachés de tout lien avec l'économie réelle.

Et les liquidités émises, dans les conditions où elles le sont, ne s'orientent en rien vers des investissements productifs ou le financement de la croissance".

 

(Comme le souligne Paul Jorion, il faut interdire les paris sur les fluctuations de prix.)

 

Et Michel Rocard de poursuivre : "Tout cela peut craquer n'importe quand dans les temps proches. Et, cette fois-ci, le sauvetage par la garantie publique, et donc au final par le contribuable, ne sera plus possible", écrit-il avant d'affirmer ne "plus croire" dans le remboursement des dettes privées comme des dettes publiques. Rocard met même en garde contre le risque totalitaire :

les gouvernements grecs, irlandais, portugais ou même d'autres "plus gros", dit-il, ne pourront appliquer davantage d'austérité "sans appui de l'armée".

Puis il constate qu'aucun des pays européens ne pourront payer leur dette sans pratiquer cette austérité, ce qui condamnerait la croissance et les acculerait inévitablement au défaut de paiement>

 

Face au péril, Michel Rocard en vient donc à proposer de

"réintroduire en urgence la séparation entre les banques de dépôt, qui doivent se voir interdire toute activité à risque, et les banques faisant tous les métiers de financement du risque, y compris l'investissement, qui doivent financer les opérations sur fonds propres ou sur capitaux dédiés.On amputerait alors d'une grosse partie les liquidités disponibles pour les mouvement spéculatifs, et on protégerait les économies physiques".

 

Il aborde alors l'inévitable mis en règlement judiciaire du système :

"Naturellement, cela veut dire que la masse énorme des créances douteuses, dans cette séparation, va se retrouver du seul côté des banques traitant le risque. Il sera nécessaire d'en annuler une notable proportion.

C'est le prix du risque, puisqu'on ne peut pas payer toute la dette, qu'il faut sacrifier, et sûrement pas la croissance. Et si quelqu'un doit payer,ce qui paraît fatal, il est équitable que ce soient les preneurs de risque plutôt que les contribuables ou surtout les chômeurs."

 

"N'oublions pas l'histoire : cette idée vient de Franklin Roosevelt, qui l'a mise en place en 1933 en obtenant du Congrès le Glass-Steagall Act, contre l'avis des banques à l'époque, bien sûr. C'était un ordre de séparation des institutions bancaires, selon qu'elles sont confrontées au risque ou non, gérer des dépôts exigeant de ne pas l'être."

(De plus en plus d'hommes politiques militent pour le rétablissement de Glass-Steagall, notamment Jacques Cheminade de nouvellesolidarités

 

http://millesime.over-blog.com

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19 août 2011 5 19 /08 /août /2011 16:42

C'est le titre d'un livre écrit par Paul Jorion  (à lire)

 

" Imaginez vous-même, si vous le pouvez, un petit groupe de personnes ayant un pouvoir illimité grâce à la possession d'une vraie richesse, et vous verrez qu'ils seront les dictateurs absolus des marchés financiers et de l'économie...Si vous avez assez d'imagination alors...vous verrez leur influence anarchique, morale et sociale, c'est-à-dire une influence révolutionnaire...Comprenez-vous ? "

                                                                                        Christian Rakovski  1938

 

Aujourd'hui, les politiciens sont invités sur les plateaux de télévision pour commenter une crise qu'ils ont cautionnée par leur incompétence et/où une complicité coupable avec les groupes privés qui ont accaparé la fonction "régalienne" de création monétaire.

 

Si l'on prend l'exemple du dernier sommet européen de Bruxelles, les dirigeants européens ont clairement montré qu'ils n'avaient aucune intention de s'en prendre aux causes réelles de la crise systémique qui se développe.

Bien au contraire, les décisions prises sont de laisser les banquiers internationaux poursuivre leur programme de captation de la richesse de l'Europe.

 

Quitte à restreindre encore plus le pouvoir d'achat des citoyens, les forçant -crise de la dette oblige- à payer encore plus d'intérêts aux banquiers, lesquels continuent bien sûr à spéculer sur la chute des notes de dettes des Etats nations ( les taux des CDS augmentent).

Plus de rigueur pour payer plus !

(travailler plus pour payer encre plus d'intérêts pour la dette!)

indécent !

 

Politiciens et Banques centrales sont inefficaces pour contrer les "forces de marché". Le plongeon des Bourses s'est produit malgré la mobilisation générale des dirigeants politiques. C'est là un message d'une grande importance. C'est le scénario dépeint par Christian Rakovski.

L'implosion du système se rapproche.

 

De puissantes dynasties bancaires sont parvenues à imposer en 1973 la loi Pompidou/Giscard.

(interdisant au Trésor Public d'emprunter auprès de la Banque de France)

apparaissent ainsi les conditions pour faire sauter le verrou de l'Etat nation  comme le souhaitait le baron Edmond de Rothschild en 1970.

 

Aujourd'hui, que ce soit la droite où la gauche, l'UMP où le PS, ils ne proposent que des solutions qui ont pour seul but de répondre au mieux aux souhaits du système.

Et le système n'est là que pour faire le bonheur de quelques uns, ceux qui ont déjà tout.

 

Il est bien difficile de comprendre nos leaders politiques qui s'acharnent à vouloir reconstruire à l'identique et pérenniser un système qui se délite sous nos yeux.

 Au lieu de discuter avec les banquiers pour satisfaire leurs exigences qu'attendent-ils pour décider de séparer les banques de dépôt des banques d'affaires (lesquelles peuvent sombrer si elles sont en perte).

 

IL serait temps aussi que notre président  passe de la parole aux actes  en mettant en application le discours de TOULON (2008)..!

(Millesime)


 

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24 juillet 2011 7 24 /07 /juillet /2011 09:24

Les places financières ont fait connaître leur verdict explique François Leclerc,

Les valeurs financières ont rebondi avant même que le sommet de Bruxelles ne soit terminé.

Les banques en sont les premières bénéficiaires, BCE compris, tandis que les Etats ont pris sur le dos une charge supplémentaire, si l'on regarde de plus près les mesures adoptées.

 

(Cette acharnement à vouloir sauver et protéger les banques de la part de nos leaders politiques, serait-il dû à leur volonté, non exprimée certes, de vouloir à terme supprimer le système de retraite par répartition, au profit d'un système de retraite par capitalisation ? alors que ce dernier est un échec aux Etats-Unis...!).

A maintes reprises, depuis le début de cette crise, nous avons le preuve que les politiciens ont plutôt agi dans l'intérêt quasi exclusif des banques et au détriment du bien commun de la collectivité.

 

Ne fonctionnant pas, la stratégie initiale a été assouplie : les conditions dans lesquelles le nouveau prêt va être accordé à la Grèce vont être plus favorables en termes d'échéancier et de taux.

Le montant de la dette du pays, de 350 milliards de dollars, devrait être un peu diminué, si les banques choisissent l'option qui leur est proposée d'une vente de leurs titres au Fonds de Stabilité Financière. Enfin, l'accès de la Grèce aux fonds structurels européens va être facilité, afin de donner un petit peu de mou dans la laisse.

La pente est moins raide, mais la stratégie reste la même.

 

Ce que la BCE voulait stopper 

- soutenir la dette souveraine des pays en difficulté par des achats sur le marché secondaire - 

le Fonds de Stabilité Financière financé par les Etats va pouvoir s'y engager.

Ses missions sont élargies, et il aura la possibilité d'aider à la recapitalisation des banques, ainsi que de réaliser des prêts préventifs aux pays menacés, sur le mode de ceux que le FMI a lancés. Ce sont bien les Etats, via le Fonds, qui prennent le relai et s'engagent.

 

Les banques, pour leur part, ont chassé le spectre d'une taxe bancaire qui les menaçait et se voient offrir trois options : vendre au Fonds et au prix du marché leurs obligations, les échanger contre des obligations à trente ans dans des conditions non précisées, ou bien rouler leur dette lorsqu'elle arrivera à échéance. Dans ces deux derniers cas la dette sera étalée dans le temps. 

En résumé, les banques font une bonne affaire, soit en acceptant de faire la part du feu en contrepartie de garanties pour l'avenir, soit en repoussant à plus tard un risque qui était imminent.

 

Le concert de soulagement et de satisfaction que l'on va entendre va atteindre le Portugal et l'Irlande, dont les conditions de prêt devraient être alignées sur celles dont la Grèce va bénéficier. Mais il est bien précisé que, dans son ensemble le plan destiné à la Grèce est "unique",

c'est-à-dire qu'il n'est pas destiné à un autre pays.

 

C'est là où les choses vont se compliquer...

 

Quel est l'enjeu ?

Qu'un nombre de plus en plus réduit de pays européens soutiennent un nombre de plus en plus grand d'autres pays en difficultés. A vouloir tous les plonger dans la récession, c'est cette logique qui va se poursuivre.

 

La Grèce ne fera qu'un défaut "sélectif", si les agences en conviennent ainsi, et ce ne sera pas la fin du monde qui était annoncé, car les banques européennes sont sauves. Reste le cas des grecques, qui trouvera sa solution. Le Fonds de stabilité européen garantirait les titres grecs détenus par les banques grecques et pris en pension par la BCE, tant que les agences maintiendraient un défaut "sélectif". Cela permettrait qu'elles continuent de recevoir les liquidités qui leur sont indispensables pour ne pas couler et déclencher un cataclysme dans le pays et au-delà...

 

Mais l'Italie et l'Espagne restent en situation d'attente, pour elles rien n'a changé !

On est au bord du gouffre, le pas en avant est évité, il a juste été fait de coté,

mais le gouffre est toujours devant nous..!

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10 juin 2011 5 10 /06 /juin /2011 10:54

Réponse : OUI

Aujourd'hui selon L.I.E.S.I, les artistes de la finance sont contraints de gérer au quotidien un énorme mensonge :

celui de la faillite d'un pays qui tient toujours à sa réputation: être "numéro un" en de nombreux domaines !

Les Etats-Unis ont besoin de sortir les griffes, les avions militaires, les tanks, les scandales (DSK) etc, chaque jour, pour ne pas être déclarés en faillite par les organisations financières supranationales de la planète.

 

Un détail laisse songeur : l'existence d'une "équipe de plongeon des marchés" dépendant du Secrétaire au Trésor américain et constamment sur le qui-vive. Des réunions sont régulièrement organisées avec les responsables des plus grosses banques d'affaires de Wall-Street pour soutenir, par tous les moyens, les marchés financiers.

 

C'est l'ultime rempart avant que la perception d'une crise systémique soit admise par tous les acteurs...dont l'écrasante majorité aime vivre dans le mensonge. Les mêmes "forces" qui ont orchestré le krach de 1929 sont à l'oeuvre et elles ont gagné en terme de "frappe financière".

Elles sont provisoirement divisées

Depuis plusieurs mois, chacun se rend compte qu'elles retardent l'exécution du scénario de

"crise économique systémique"

mais de récents éléments laissent clairement entendre que l'on s'approche du bouquet final. Tout dépend du QE3,...encore qu'un responsable de la FED a laissé entendre qu'il n'y aurait pas de QE3 !

 

Le 23 juin 2006, un journal italien "online", Wall Street Italia, a publié un entretien avec un courtier du CME (Bourse du Commerce de Chicago) expliquant comment l'indice du terme 500 de Standard&Poors est entièrement manipulé par un seul opérateur dont l'identité est inconnue.

"Tout le monde hait ces gens", dit le courtier.

 

"leur numéro de clearing (ils passent par Gerber Trading) est  990N.

Ce compte est entièrement responsable du niveau actuel du S&P. Ils négocient même pendant la nuit (Globex).

Pendant toute la séance ils maintiennent un cours d'offre, soutenant l'efficacité du marché. Tous les courtiers à qui j'ai parlé pensent que le marché est manipulé. Ils attendent la baisse des cours, mais ceci n'arrive jamais. Les agents sont très étonnés par l'absence de volatilité du marché; Ils sont furieux. A chaque fois, tout le temps, les messieurs du compte 990N sont là, en attente, ils ne quittent jamais. Ils accaparent toute l'activité du marché et poussent le cours du terme au niveau qu'ils veulent. C'est incroyable. J'aimerais vraiment savoir qui sont ces messieurs du compte 990N. Tous les courtiers sont terrifiés, aucun ne veut se mettre à découvert parce que, à chaque fois qu'on le fait, on se trouve du mauvais côté du marché".

 

(Aujourd'hui il suffit de voir sur le site "boursorama" le graphique de  l'indice des cours du pétrole à New-York comment  sont "manipulés"  les cours du pétrole : on constate dans un premier temps un "barrage" à la hausse à 113,28 $ le baril , et en ce moment les manip autour de 100 $...! ).

 

Il est donc manifeste que les titulaires de ce compte ont pour mission de garder le contrôle du marché financier américain jusqu'à nouvel ordre !

Les marionnettes ont l'injonction de tenir, surtout là où les digues sont prêtes à rompre.

Chacun comprendra aussi, que le jour où les titulaires de ce genre de compte numéroté ne soutiendront plus le "marché", tous les titres valeur papier ne vaudront plus grand chose.

 

Compte tenu des retraits massifs opérés depuis quelques semaines eu Europe

quelque chose de gros est en préparation...

 

L'informatique rendra la situation d'autant plus dangereuse que les acteurs financiers agiront en même temps, cherchant à se dégager d'actions "papier" jugées pourtant sérieuses ...la veille. Pour LIESI, cette information est d'autant plus instructive qu'à la fin des années 80, LIESI a connu quelqu'un qui disposait de conseils financiers judicieux gràce à une américaine "gérant" plusieurs de ces comptes numérotés.

 

La gestion de tels comptes se limitait simplement à l'exécution d'ordres de bourse reçus anonymement par téléphone. A chaque appel, elle utilisait l'un des comptes numérotés et intervenait de fait sur les marchés actions, de change et obligataires internationaux. Un jour, après que ses contacts bancaires anonyme lui eurent intimé des ordres précis et un scénario pré-défini, elle fit quelques confidences à l'un de ses amis. Tout se passa exactement comme elle l'avait "prédit". 72 heures avant...

le krach d'octobre 1987, elle révéla en fait ce que ferait le Dow Jones, jusqu'au nombre de points près qu'il perdrait !

 

Un tel événement fait réfléchir et révèle un monde bien différent de celui que nos contemporains imaginent encore.. Un monde obscur où le complot est permanent !

LIESI savait donc 72 heures avant...ce qui allait se produire.

 

Quand cela vous arrive et que vous faites des études supérieures en économie et en droit pour devenir un Monsieur tout le monde, votre manière de voir ce monde change brutalement.

Le COMPLOT n'est pas une question mais une CERTITUDE.


 


 


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8 juin 2011 3 08 /06 /juin /2011 17:23

La Fédérale Réserve n'a rien de fédérale

CPA Thomas D.Schauf confirme les dire de McCallister, ajoutant que 10 banques contrôlent les douze branches de la réserve fédérale.

Il nomme N.M Rothschild de Londres, Rothschild Bank de Berlin, la banque Warburg de Hambourg, la Banque Warburg d'Amsterdam, Lehmans Brothers de New-York, Lazard Brothers de Paris, la banque Kuhn Loeb de New-York, la banque Israel Moses Seif de Rome, Goldman Sachs de New-York et la banque JP.Morgan de New-York.

Schauf également cite William Rockfeller, Paul Warburg, Jacob Schiff et James Stillman comme étant les individus qui ont le plus d'actions à titre individuel dans la réserve fédérale. Les Schiff sont étroitement liés à Kuhn Loeb, les Stillman de Citigroup, se marièrent avec le clan Rockfeller au début du siècle.


 La FED prépare-t-elle donc la faillite des Etats-Unis pour le compte des ces actionnaires ?

Comment ?

 

La Réserve Fédérale prête au gouvernement américain de l'argent et charge un intérêt dessus (avec des commissions à l'émission juteuses pour les banques..!). Le gouvernement prend cet argent qui est "fictif", basé sur rien, et fait travailler le peuple et c'est ce dernier qui rembourse le gouvernement grâce à son travail et ses labeurs, rapportant quelque chose de solide et tangible en biens et propriétés.

(lire mon article LA RESERVE FEDERALE (FED) du 29/07/2007) 

 

Quand arrive le moment ou le peuple et le gouvernement ne peuvent plus rembourser, (l'insolvabilité), les banques (et la FED) saisissent des biens et des propriétés et la faillite est officialisée. Donc la banque émet quelque chose sans substance et à la fin aboutît avec quelque chose de tangible.

 

La FED a confisqué tout l'or et l'argent, de sorte que le peuple ne peut plus payer sa dette avec quelque chose ayant une véritable valeur, mais seulement avec des billets verts, lesquels sont vendus au gouvernement avec intérêt, et sous promesse de remboursement. C'est pourquoi les billets américains (et canadiens) sont appelés des "Notes Promissoires" (promissy notes) soit une promesse de remboursement.

 

Ce n'est donc qu'une question de temps avant la faillite..!

 

Des paroles de gens célèbres à propos des banques :


- Président américain Andrew Jackson (1829-1837) : "si le peuple comprenait l'injustice de l'argent et comment fonctionne notre système bancaire, il y aurait une révolution d'ici la fin de la journée".

 

- Sénateur George W. Malone (Nevada) parlant devant le congrès en 1957: "je crois que si le peuple de cette nation comprenait pleinement ce que le congrès leur a fait les 49 dernières années, il marcherait sur Washington et n'attendrait pas les prochaines élections"

 

- John F.Hylan, maire de New-York : "La véritable menace contre notre république est ce "gouvernement invisible", qui comme une pieuvre, étend ses tentacules gluantes sur nos villes, états et nation".

 

- Président américain Franklin D. Roosevelt : "La vérité derrière tout çà, comme nous le savons tous, c'est qu'une entité économique possède le gouvernement depuis les jours d'Andrew Jackson".

 

- Président Woodrow Wilson : "Certains des hommes les plus puissants des Etats-Unis, dans le monde du commerce et manufacturier, ont peur de quelque chose. Ils savent qu'il existe un groupe si puissant, si organisé, si camouflé, si attentif, si inter-connecté, si complet, si pervers, que quand ils le condamnent c'est à peine si c'est chuchoté".

 

- Président Woodrow Wilson : "Je suis un homme déçu. J'ai sans m'en rendre compte, ruiné mon pays. Une grande nation industrielle est contrôlée par son système de crédit. Notre système de crédit est concentré. L'évolution de notre nation et toutes ses activités sont dans les mains d'une poignée d'individus. Nous sommes venus à ëtre un des gouvernements les moins bien gérés, entièrement contrôlé et dominé du monde civilisé. Nous ne sommes plus un gouvernement d'opinion libre, de conviction et élu par le peuple, mais un gouvernement dominé par les opinions contraires d'un petit groupe d'hommes".

 

- Thomas Jefferson : " Si le peuple américain laisse aux banques privées le contrôle de l'émission de la monnaie, les banques et corporations qui auront grossies autour d'eux, via l'inflation et la déflation, vont déposséder le peuple de tout leurs biens et terres jusqu'à ce que leurs enfants se retrouvent dans les rues d'un continent conquis par leurs ancêtres".

 

- Barack Obama : samedi 4 juin 2011 " Bien que notre économie ait créé plus de deux millions d'emplois dans le secteur privé au cours des 15 derniers mois et continue de croître, nous sommes face à de forts vents contraires"

fort = ce qui va arriver n'a rien d'anodin 

contraire = cela va faire reculer les Etats-Unis


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