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4 avril 2013 4 04 /04 /avril /2013 16:41

Après avoir affirmé devant la France entière, "droit dans les yeux", je n'ai pas de compte en Suisse, Jérôme Cahuzac a finalement avoué avoir un compte à l'étranger, sur lequel il rest encore 600 000 euros...

(une misère par rapport aux quelques 600 milliards d'euros à l'abri dans les paradis fiscaux...qui n'existent plus selon l'ex-président Sarkozy..!).

 

Il allait porter plainte pour diffamation contre Médiapart disait-il, et il avait déclaré : "je n'ai pas, messieurs les députés, je n'ai jamais eu de compte à l'étranger, ni maintenant, ni avant" .

 

Et quid de toutes ces personnalités, à gauche comme à droite, qui s'indignaient que l'on bafoue la présomption d'innocence, et criant comme le fondateur de la "droite forte " : Guillaume Peltier " stop à la tyrannie de la rumeur et de la calomnie de Médiapart".

 

Quid de Lionnel Luca député de la "droite populaire" qui écrivait : "il n'appartient pas à J.Cahuzac de se justifier, mais à Médiapart de donner les preuves de ses accusations"

 

Ce sont bien les mêmes qui s'en étaient pris au site journalistique, mais c'était aussi lorsque Médiapart s'interessait à Eric Woerth, en 2010.

 

Faut-il faire un rapprochement ?

 

On se souvient des dénégations d'un Chirac qualifiant les accusations d'abracadabrantesques. Personne n'a oublié non plus que Nicolas Sarkozy avait annoncé son intention le 30 avril 2012 de porter plainte contre Médiapart, lorsque ces derniers avaient publié la preuve d'un accord du régime de Kadhafi sur un soutien financier à la campagne présidentielle de 2007;

 

Ce n'est pas la première fois que Médiapart est attaqué par le monde de l'intelligensia politique, et il n'y a guère que "reporter sans frontières" qui se soient indignés du déversement d'insultes que le site Mediapart connait régulièrement.

 

Maintenant une autre question se pose : quelqu'un dans le gouvernement actuel savait-ils ?

La question subsidiaire étant : lorsque l'ex-ministre du budget avait pu consulter les listes d'exilés fiscaux, fournies par Hervé Falciani, ex-employé de la banque suisse HSBC, à la justice, quels noms avait-il trouvé ?

 

On pourrait aussi s'interroger sur le fait que ce Falciani, se  soit retrouvé en prison, pour justement avoir fait connaitre le nom des exilés fiscaux.

 

Ce n'est pas une première :

En 2010, un journaliste grec, Kostas Vaxevanis, avait publié une liste de 2059 exilés fiscaux, liste en possession de Christine Lagarde, alors ministre du budget, et il s'était lui aussi retrouvé en prison.

 

"Au lieu d'arrêter les voleurs et les ministres violant la loi, ils veulent arrêter la vérité" avait-il alors commenté !

 

Revenons à ce qu'il faut bien appeler "l'affaire Cahuzac"

J.F Coppé enfonce le clou, dénonçant ceux qui à gauche, entendent donner des "leçons de morale"...

Ne serait-ce pas oublier d'autres mise en examen qui touchent son camp, et d'autres camps, même si elles ne sont pas toutes arrivées à terme ?

 

Quid de Xavier Bertrand, mis en examen pour avoir accusé Médiapart de " méthodes fascistes" à l'occasion de l'affaire  Woerth-Bettencourt... du juge Courroyes mis en examen, dont nombreux prétendent qu'il était trop proche du pouvoir d'alors...de Donnadieu de Vabres, mis en examen... de Nicolas Bazire mis en examen suspecté d'avoir participé, avec un autre Nicolas, devenu plus tard président, au financement illicite de la campagne électorale d' Edouard Balladur...dans le cadre de l'affaire Karachi de Thierry Gaubert, homme de l'ombre de Nicolas Sarkozy, mis en examen....de Bernard Squarcini, ex-directeur du renseignement intérieur, mis en examen pour "collecte de données"...de Georges Tron, mis en examen pour viol..., de Christine Lagarde inquiétée par la Cour de justice de la République...d'Alain Juppé condanmé....de Nicolas Sarkozy mis en examen pour abus de faiblesse dans le cadre de l'affaire Bettencourt ???

 

En attendant, la "commission d'enquête sur l'évasion des capitaux et des actifs hors de France et ses incidences fiscales" continue d'enquêter... le travail avance à l'allure de sénateur ..(lentement) !!!

 

Bien sûr députés et sénateurs ont beau réclamer "ne faites pas d'amalgame", voulant éviter que l'on colle à leurs fronts l'expression " tous pourris"  force est de constater que le mal est fait...et depuis longtemps !

 

extrait d'un article d'Olivier Cabanel

 

http://millesime.over-blog.com

 

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30 septembre 2012 7 30 /09 /septembre /2012 09:02

Sommes-nous condamnés à la rigueur?

La rigueur est-elle compatible avec la croissance ? Existe-il une rigueur de gauche ? Trois questions qui dominent le débat économique et conditionnent le succès où l'échec du président François Hollande.

 

Pour les théoriciens de l'économie, les uns disent qu'il suffit que l' Etat ne fasse rien, n'intervienne nulle part et dérégule à tour de bras pour que tous les problèmes soient résolus : c'est le crétinisme néolibéral.

Pour les autres, il suffit que le pays dépense plus qu'il ne gagne pour se tirer d'affaire : c'est le kénésianisme des imbéciles.

 

On ne nous donne le choix qu'entre une fuite en avant à la grecque qui a conduit à la catastrophe et un rétropédalage rigoriste qui l'aggrave encore.

 

Si l'on met à l'écart les passions partisanes et l'aveuglement des dogmatiques, une évidence s'impose :

aucun de ces médicaments n'est un remède efficace. La crise que traverse la France est d'une nature plus complexe, qui combine les contraintes de la concurrence internationale avec le laxisme de la politique intérieure depuis trente ans.

 

Dans un premier constat, avec une dette de 1700 milliards d'euros, et des intérêts de celle-ci qui s'élèvent à 46 milliards/an - soit l'équivalent de l'impôt sur le revenu - l' Etat est impuissant, l'investissement sacrifié, l'économie paralysée.

 

Dans un second, c'est qu'une austérité trop forte risque d'être pire que le mal en réduisant la consommation, au risque de nous installer dans la récession et d'aggraver le chômage.

 

Dans ce contexte, il y a au moins une des parties en présence qui devrait faire preuve de moins d'arrogance, c'est la droite. Celle-là, Sarkozy étant président, est responsable en cinq ans du tiers de la dette accumulée!

 

Voici donc la manière de nous présenter la situation pour tenter de nous imposer le traité européen de la règle des 3% de déficit.

 

Y-a-t-il moyen de voir les choses autrement ?

 

On peut de suite faire les constats ci-dessous :

1- l'existance et le développement des activités non régulées (Shadow Banking) participent à l'opacité et donc au risque systémique au sein du système financier et bancaire.


2- les paris sur les variations de prix et l'existence des paradis fiscaux sont non seulement nécessaires mais aussi néfastes au système financier et bancaire, en ce qu'ils produisent de l'opacité, du risque systémique et/ou une perte de recettes fiscales pour les Etats.

 

3- En l'absence d'actions des autorités sur les 2 points précédents, force est de constater que les dépôts des citoyens peuvent être aussi utilisé pour réaliser ces activités non nécessaires, opaques et nuisibles à la collectivité.

 

4- La séparation entre les activités de dépôt et les autres activités perdurent légalement en dépit de leurs effets néfastes

 

5- Dans le  contexte actuel de crise économique et financière, il est essentiel et primordial que les autorités garantissent que le système sinancier et bancaire soit apuré des ces activités qui ont créé et entretiennent cette crise.

 

Cette crise, (les dirigeants, les financiers et leaders politiques le savent bien), est due à la concentration du capital en quelques mains de moins en moins nombreuses, de sorte que le système est bloqué, l'alternative étant une politique en totale rupture avec le monde (occidental) actuel...mais les hommes d'Etat n'ont pas le courage d'assumer une "révolution pacifique".!

 

La manière dont le monde (occidental) est dirigé est consternante !

 

Les politiciens professionnels, dits de gauche ou de droite, sont payés pour, en toute circonstance, et par tous les moyens, protéger le capital !

 

Il nous faut ouvrir les yeux de nos leaders politiques sur une nouvelle répartition des richesses; c'est-à-dire augmenter considérablement les salaires, mais en faisant cela, (les dirigeants et les financiers le savent) on  réduit le taux de profit ce qui (selon leurs arguments) diminue la capacité d'investir et perd à moyen terme face à la concurrence.

 

Paul Jorion souligne que

"les gouvernants et les élites aggravent l'effondrement en cours par des comportements de caste, continuant à protéger leur privilèges à court terme"

 

Il est donc nécessaire que notre épargne ne soit pas utilisée à des activités spéculatives, pour cela il nous faut :


- transférer notre épargne sur des organismes de dépôts garantissant publiquement qu'ils n'ont aucun lien avec des paradis fiscaux, ne réalisent pas de paris sur les variations de prix et ne participent pas au "shadow banking" de quelque manière que ce soit.


- transmettre à nos représentants élus notre engagement, en leur demandant d'agir légalement pour faire cesser ces activités afin de garantir légalement que notre épargne ne soit pas utilisée pour ces activités.


- insister auprès de nos leaders politiques sur une régulation de la finance (rétablir le "Glass Steagall Act" au grand damne de Wall Street et de la City certes). et par une plus juste répartition du résultat des entreprises par une augmentation substantielle des salaires.

 

Comment supprime-t-on les paradis fiscaux ?

Interdiction de communication de la part de Swift et des principales chambres de compensation avec les juridictions non-coopératives;  çà prend 5 minutes, (çà a déjà été fait pour l' Iran par exemple).

 

Comment pénalise-t-on la spéculation sur les variations de prix ?

Très simplement en réintroduisant les articles du code civil et du code pénal qui prohibaient ces paris avant 1885.

( Si vous n'avez aucun moyen de poursuite judiciaire pour vous faire payer le montant d'un pari gagné, vous ne ferez plus de paris).

 

Faut-il instituer un droit international mondialiste et tentaculaire punissant de mort les responsables déviants ?

Punir de mort non, mais veiller à faire respecter des règles qui permettent aux plus vertueux de ne pas être écrasés par les plus vicieux est une nécessité du "vivre ensemble" !


 

http://millesime

 



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22 avril 2012 7 22 /04 /avril /2012 15:58

Les laboratoires que demain  on nous promet sont ceux que nous faisons aujourd'hui. à la lumière de l'expérimentation toujours en cours en Grèce, la plus "avancée" au sein de l' Union Européenne bien que non isolée mais à des degrés divers, (Espagne, Portugal, Irlande entre autres), il est frappant de noter combien la stupeur des populations issue de l'application des politiques d'austérité a permis depuis début 2010 à ce laboratoire-là de dérouler sa procédure, du moins de "pousser ses avantages" peut-on dire.

 

Car force est de constater qu'en fait de "procédures", qui signifieraient que le laboratoire a déjà pu identifier en amont les objectifs mais aussi les moyens à utiliser pour arriver à ces fins, les étapes etc..., l'improvisation permanente, les cafouillages, les tensions à utiliser même entre les diverses "équipes dirigeantes" rendent peu crédible l'idée d'une suite logique et prévue de causes et d'effets, d'autant plus avec un système économique et financier aussi instable et complexe comme peut l'être le système actuel.

 

Le laboratoire d'aujourd'hui est donc  improbable, mais bien réel..Ce même laboratoire, qui a servi à tester les multiples réactions sur une surface restreinte (l'économie grecque est une des économies de la zone euro la plus faible, en volume et structurellement), et sur une longue durée, est appelé à passer bientôt au stade du bilan et de l'évaluation quant aux potentialités de transférabilité à d'autres surfaces, cette fois plus importantes. Ce même laboratoire, de bric et de broc, géré par des pieds nickelés, sera un tout autre laboratoire demain, a la fois parce qu'il bénéficiera des analyses des expériences menées mais aussi de par l'impérieuse nécessité de passer à un niveau autrement supérieur quand il faudra qu'il expérimente sur la France et in fine l'Allemagne.

 

Ce qu'ont connu l' Espagne et le Portugal et dans une moindre mesure l' Italie n'est rien quand ces pays devront solliciter un second plan d'aide ou le premier pour certains, plan d'aide qui sera automatiquement conditionné comme les plans d'ajustements structurels de mesures drastiques d'austérité. Comme en Grèce, et lorsque ces pays y entreront, le poids des politiques d'austérité menée dans des pays ayant une masse économique et financière autrement plus importante que la Grèce viendra inéluctablement aspirer les économies de taille supérieure dans la spirale descendante qu'un tel laboratoire, forcément plus "productif", plus "efficient", continuera de mettre en oeuvre, de "mieux en mieux".

 

Car les citoyens européens doivent prendre conscience que les effets du laboratoire  d'aujourd'hui sont ceux qu'ils subiront demain, pour eux-mêmes. ET qu'espérer qu'à un moment donné les acteurs d'un tel laboratoire puissent stopper leurs expérimentations devant le risque d'une dégradation irréparable de la situation, c'est croire soit que de tels acteurs existent, soit se tromper quant à leurs identités (politiques), soit que le processus puiss être stoppé, au sens ou ils continueraient d'être maîtrisable.


La seule solution est donc de faire en sorte de ne plus alimenter la mutation en cours.

 

Pour ce faire, ce ne sont pas les politiques qui sont proposées et a fortiori encore moins celles qui sont appliquées actuellement qui le permettront. Au mieux, celles qui sont proposées pour de potentielles alternances politiques ne feront qu'en freiner la progression, ce qui est certes un progrès en comparaison mais insuffisant pour résoudre le problème. Il manquerait ainsi deux éléments essentiels.

 

Le premier élément serait que les citoyens prendraient enfin conscience que ce qui se passe en Grèce n'est pas que l'affaire des grecs mais bien l'affaire de tous les citoyens européens. En premier lieu parce que les réponses qui ont été et qui seront apportées seront celles de la solidarité, certes cahin-caha, sauf à accepter l'explosion de la zone euro et par suite, celle de l'UE : tout le monde, quoiqu'on en veuille, est donc lié. En second lieu parce que le processus en cours gagne chaque jour de la puissance, par l'accumulation de ses effets et de son expérience.

 

Le second élément est multiple. .On s'aperçoit assez vite que si l'on veut éviter de se noyer, il vaut mieux commencer par fermer les arrivées d'eau. Puis de faire en sorte que la corrosion spécifique ne s'attaque pas aux robinets, Que dans une maison inondée on évite de pomper dans une pièce pour inonder les autres. Et enfin, que l'on arrête d'ouvrir les sorties d'air. Il faudra que le mise en oeuvre de ces mesures soit suivies d'autres, qui induiront d'autres transformation ; propriété, richesses et répartition.

 

On ne peut donc mesurer la longueur du chemin qu'il convient d'emprunter pour savoir que le sommet que nous entrevoyons au loine cache de fait un immense parcours qui reste à définir. Un chemin que les citoyens devront emprunter seuls, les politiques ayant renoncé apparemment à en évoquer seulement son existence.

 

L' Europe se noie : Fermons les robinets !!!

Elle se noie de sa propre volonté, parce qu'elle refuse de fermer les voies d'eau. ..

Nous, citoyens européens, allons périr asphyxiés par des politiques d'austérité dont le seul objet est d'assurer que la liquidité continue de couler à flots, quand bien même ceci impliquerait que nous devions tous mourir.

- Par des flux d'intérêts des dettes publiques qui ne cessent de croître, alors même que nous manquons d'air.

- Par la spéculation qui contribue à maintenir grands ouverts les robinets de la dette publique.

- Par l'évaporation fiscale phénoménale au travers des bouches d'aération que sont les paradis fiscaux.

 

Il faut fermer les robinets :

suspendre le remboursement des dettes publiques lorsqu'un pays européen connaît une croissance insuffisante paour assurer son redressement;, dette dont une bonne partie et due au sauvetage du système bancaire et aux effets du tsunami des subprimes

 

interdire les paris sur les variations de prix, sur tous les marchés financiers en Europe, en rétablissant les réglementations qui rendaient effective cette interdiction.

 

interdire tout mouvement de capitaux vers des paradis fiscaux à partir du réseau SWIFT (les Etats-Unis ayant été autorisés en août 2010 à l'utiliser pour sa politique de lutte anti-terroriste).

 

Créer une monnaie commune de compensation afin de réguler des différentiels de balances commerciales entre pays membres de l'UE qui contribuent à asphyxier les pays importateurs au bénéfice d'un nombre de plus en plus réduit de pays exportateurs, au détriment de tous en Europe.

 

Tant que ces robinets ne seront pas fermés, nous refusons de participer à l'inondation en cours, en ne souscrivant plus d'obligations européennes et en nous retirant de tout contrat financier aui alimenterait cette noyade.

 

extrait d'un article de Zébu


 



 



 


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22 avril 2012 7 22 /04 /avril /2012 15:14

En ce jour d'élection présidentielle il est bon de rappeler que les représentants du PS autant que ceux de l' UMP sont coupables de mensonges et de dissimulation graves sur la réalité du fonctionnement du système et sur les objectifs visés par les "élites".

 

Tous n'ont pas le même degrés de culpabilité bien sûr.

Certains, les pires, sont de véritables traîtres à la patrie et aux valeurs humanistes de base, tandis que d'autres ne sont que des cupides qui ont renoncé à toute morale et toute dignité pour des intérêts de court-terme, et la majorité sans doute ne sont que les idiots utiles, servant des causes dont ils ne saisissent ni la portée ni la finalité.

 

Ces derniers seront convaincus, de bonne foi que les dénonciations du "système" résultent de frustrations d'amertume ou de "théorie du complot" aussi fumeuse que inconsistante.

 

Alors que la vérité crève pourtant les yeux dès lors qu'on accepte de regarder la réalité en face, ceux-là se refusent à s'aventurer derrière le rideau de fumée.

 

1 ère victime d'un lavage de cerveau visant à les dissuader de mettre en doute la validité de la pensée dominante, ils se refusent à relier les points qui font apparaître une trajectoire toute autre que celle qu'ils croient contribuer à tracer.

 

Certes les manipulations sont parfois subtiles, masquées derrière des plans qui n'avancent pas de façon linéaire, brouillées par des contre-feux qui détournent l'attention et protégées par des barrières de fausses théories complotistes venant justifier les procédés de diabolisation et d'ostracisme de véritables "résistants".

 

Mais la trajectoire est claire :

une globalisation de la gestion des peuples qui s'appuie sur toujours plus de dérives sécuritaires et d'atteintes à la vie privée laissées aux mains de puissances privées qui se concertent dans des cénacles non démocratiques.

 

Ceci nous même droit au concept de  "village global"  auquel seul une hyper-classe mobile et apatride (les 1 %) échapperait. Les autres (les 99%) progressivement abêtis et conditionnés à accepter leur sort, n'auraient finalement d'autres fonctions que de servir, à leur insu, la caste dominante.

 

Il suffit de prendre du recul et d'ouvrir les yeux pour constater que cette trajectoire est bien celle qui nous est imposée.

 

Il suffit de considérer :

1) les pratiques abjectes et criminelles des plus hauts cercles d'influence (les cartels bancaires et les hobbies militaro-industriels essentiellement)

2) pour considérer la corruption, la collusion, la soumission des prescripteurs d'opinion vis-à-vis de ces "cénacles" malfaisants,

(notamment tous ces élus PS et UMP roulant pour le système ainsi que la clique d'économistes, d'éditorialistes et de pseudo-experts agréés, dont la mission consiste à nous conditionner au quotidien),

pour imposer une évidence : le mal vient d'en haut et le vent mauvais descent des cîmes pour s'abattre sur nos têtes, se diffusant au fur et à mesure qu'il s'approche du commun des mortels.

 

En France le bipartisme lui sert de paravent et offre un simulacre de démocratie.

 

(le monde est dirigé par toutes autres personnes que ceux qui nous gouvernent).Disraeli premier ministre de Grande-Bretagne

 


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18 avril 2012 3 18 /04 /avril /2012 16:15

D'un côté le camp Sarkozy et tous ses puissants relais et soutiens (instituts de sondage, médias, CAC40), de l'autre, 70% des français, répartis certes autour de différents candidats (de Hollande à Le Pen en passant par Melanchon etc..;) ou même sans candidat (comme un tiers environ des sympathisants de l' UMP eux-mêmes), mais tous d'accord sur un point :

éliminer Sarkozy de la présidence du pays.

 

La campagne présidentielle s'apparente en fait plus à une révolution populaire, à un "front", contre une clique de privilègiés ayant pris le contrôle du pays, qu'à une élection classique...et les logiques droite/gauche n'ont plus rien à voir là-dedans.

 

Bien sûr les relais du président sortant ont tout fait pour cacher cette réalité, laissant croire que leur candidat avait pris un retard au démarrage, mais que la tendance était inévitablement irrésistible, que Hollande se faisait grignoter par sa gauche et au centre. Rien n'y a fait ! ils ont eu beau manipuler les chiffres, ils n'ont pas pu s'écarter de la réalité au point de prétendre que Sarkozy avait une chance sérieuse, en particulier au 2ème tour.

 

Et pourtant, ils ont attendu le plus longtemps possible avec l'espoir d'arriver à enclencher une dynamique favorable à leur candidat. A tel point qu'on pouvait se demander si ils n'avaient pas un projet de trucage des élections les autorisant à maintenir un écart aussi faible entre Sarkozy et Hollande en dépit de tous les signaux inverses que renvoyait la réalité des discussions familiales, amicales et autres retours de son.

 

Les instituts de sondage doivent éviter de perdre la face s'ils veulent continuer à travailler, et donc en fin de course, ils doivent absolument ramener leurs courbes vers la réalité. Heureusement pour tout le monde, il y avait une autre solution en dehors du trucage des élections elles-mêmes pour qu'ils gardent la tête haute : trouver quelque chose, ils l'ont trouvé ; ce sont bien sûr les "affaires" qui, comme par hasard,bien que connues et en cours depuis longtemps ( sans que les médias n'en fassent d'autre référence que anecdotique), sortent partout dans la presse, y compris au "Figaro" ou à "TF1", expliquant un effondrement soudain du candidat sortant dans tous les sondages.

 

C'est qu'on veut nous faire croire que sans cet élan de transparence et de révélation journalistique, les français n'étaient pas loin de réélire Sarkozy ! Eh bien, que les français le sachent, si Sarkozy n'est pas réélu, c'est que nous avons tenu bon face aux manipulations en tous genres dont nous avons été bombardés.

 

Le fait est que Sarkozy n'est pas n'importe quel candidat et qu'il n'a pas été n'importe quel président...La politique qu'il a mené depuis 10 ans se situe dans la pure tradition vichyste qui a sali en son temps une droite française que seul un De Gaulle a pu racheter, réaffirmant que droite et éthique peuvent aller de pair.

 

La présidence Sarkozy c'est un nouvel épisode qui salit la droite française, et de nombreux sympathisants de

l' UMP s'en rendent compte qui réservent leur vote et hésitent à le donner au candidat de leur parti. Et le fait est :

quel rapport y a-t-il entre un De Gaulle instaurant le Conseil de la Résistance après-guerre ou un De Villepin prononçant un discours contre l'attaque "préventive" de l' Irak par l' ONU sur injonction des Etats-Unis.., et Nicolas Sarkozy, vendu corps et âme aux intérêts des puissants du moment?

( Livrant son pays pieds et poings liés à leur rapacité, trahissant toutes les valeurs grâce auxquelles la France parvient encore à briller, un peu, au firmament international ).

Est-ce la Révolution ou bien Vichy qui nous rend fiers d'être français à l'étranger?

 

"Aidez-moi à construire cette France qui entraînera le monde sur la voie du nouvel ordre mondial" martelle-t-il à longueur de discours...Nous avons la possibilité d'envoyer un message en direction de tous les aventuriers de la politique dans le monde :

" Attention, les peuples peuvent être plus forts que tous vos soutiens financiers, que tous vos noyautages des rouages démocratiques, que toute votre capacité de corruption !".

 

Nicolas Sarkozy aura eu une qualité : celle d'avoir nettoyé la gauche française de tous les apparatchiks et autres opportunistes qui se sont empressés de trahir leurs prétendues convictions à l'appel de l'argent et des promesses de belles fonctions. Cela a certainement contribué au ressaisissement du camp socialiste, et cette élection peut encore servir à nettoyer la droite française de tous les affairistes qu'elle recèle et qui ont traîné dans le sillage nauséabond de Sarkozy ces cinq dernières années.

 

Un bienfait en sortira alors : l'épuration de la classe politque française dans son ensemble...de bon augure pour la cohésion de notre pays et son influence sur la scène européenne, et internationale....

...dans le monde "d'après crise" .


 


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17 avril 2012 2 17 /04 /avril /2012 09:19

Dès 2010 LEAP/2020 avait anticipé l'élection du candidat socialiste à l'élection présidentielle 2012

LEAP/2020 continue à estimer que les sondeurs sous-évaluent le score de la candidate du FN et surévaluent celui du président sortant.

Nicolas Sarkozy sera-t-il devant ou derrière Marine Le Pen ?

 

Les conséquences de cette élection tant pour la France que pour l' Euroland et l' UE ainsi qu'au niveau mondial ( OTAN, G20, Euro-BRICS) sont beaucoup plus importantes pour l'évolution du monde actuel, (en pleine transition du fait de la crise mondiale), que la prochaine élection américaine qui verra s'affronter Barack Obama et Mitt Romney (deux candidats financés massivement par Wall Street) sur fond de paralysie générale du système US.

 

Outre les conséquences nationales, européennes, internationales importantes de ce grand séisme républicain qui va frapper la France, LEAP se penche sur la grande attaque fiscale contre les placements financiers, l'évolution des marchés boursiers mondiaux et l'évolution radicale prochaine des réactions de l' Euroland face aux attaques spéculatives.

 

La victoire de François Hollande va déclencher une série de bouleversements stratégiques qui vont affecter fortement l' Europe et accélérer considérablement les transitions géopolitiques en cours au niveau mondial depuis le début de la crise globale en 2008.En cela, les résultats et les conséquences de l'élection présidentielle française

(et l'élection législative qui suivra en juin prochain) ont beaucoup plus d'importance que ceux de la prochaine élection présidentielle US en novembre 2012. En effet, la France, bien qu'étant un pays beaucoup moins puissant que les Etats-Unis occupe une position stratégique tant en Europe qu'au niveau mondial qui va en faire un acteur-clé de l'émergence du -"monde d'après la crise"- .

 

L'élection de François Hollande qui possède une vraie réflexion sur l' Europe et le rôle de la France en Europe et a clairement affirmé son intention d'explorer activement les possibilités de partenariat avec les nouvelles puissances émergentes (BRICS), va consacrer une rupture majeure avec l'absence de vision et de stratégie européenne des cinq ans de présidence de Sarkozy marqués essentiellement par une inféodation sans précédent dans l' Histoire (H) récente du pays à la puissance dominante américaine et son intégration sans conditions à un axe Washington/telAviv sur l'essentiel des grands problèmes géopolitiques.

 

La France avait disparu dans le monde depuis cinq ans, elle s'apprête à faire un retour fracassant au-delà même de la personnalité du futur président.

(Cela dit, libre à ceux qui, à l'instigation de la City et Wall Street, veulent lire dans la crise grecque l'avenir de l' Euroland. C'est plutôt du côté du changement politique français que va s'écrire la suite de l'histoire de l' Euroland et au-delà de la transition géopolitique post-crise).

 

Deux tendaces marquantes vont caractériser les deux premières années du nouveau pouvoir français :

- l'affirmation par la France d'une politique européo-gaulienne ( ou mitterando-gaulienne) c'est-à-dire faisant de l'indépendance de la politique extérieure européenne une priorité stratégique.

- l'exploration à vitesse accélérée des relations possibles avec les BRICS, notamment dans un contexte de futur partenariat Euro-BRICS. (voir mes articles)

 

François Hollande est resté très discret en matière de politique étrangère car, d'une part, elle n'est pas au coeur des préoccupations des français pour cette élection 2012 et d'autre part, on n'annonce pas à l'avance des changements importants dans ce domaine.

 

Les arguments pour de tels changements étant pléthore et leur mise en oeuvre ne risquant pas de générer de difficultés dans l'opinion publique qui, d'une manière générale, s'est sentie trahie par l'inféodation américaniste de la période sarksienne, il n'y a aucune raison de se précipiter. Comme il l'a annoncé pour la question de la réintégration de la France dans l'organisation militaire intégrée de l' OTAN (décidée par Sarkozy sans annonce à son élection et sans débat démocratique), François Hollande s'appuiera sur une évaluation objective des avantages et des inconvénients de cette décision.

 

Le résultat est connu d'avance puisque le président sortant n'a rien négocié (et donc rien obtenu) en échange du retour de la France dans cette organisation militaire. Il y aura donc une action en deux temps :

- l'exigence d'un certain nombre de contrepartie en terme de positions militaires clés pour la France au sein de

l' OTAN

- et de la mise en place d'ici 2015 au plus tard d'un pilier européen de défense hors OTAN mais relié à l' OTAN


La France pourra compter sur le soutien de la plupart des pays européen continentaux que les aventures lybienne et afgane ont définitivement convaincus de la nécessité de changements radicaux au sein de l' Alliance atlantique. Moyennant une prise en charge budgétaire accrue de la part des européens des coûts de leur propre défense, les US faisant face à des réductions drastiques de leur budget militaire, accepteront bon gré-mal gré.

 

Et seul le Royaume-Uni s'opposera à cette évolution avant de s'y rallier, puisqu'il n'a pas les moyens financiers, militaires et diplomatiques de sa politique.

 

En matière globale, à la suite de l' Allemagne déjà bien engagée dans le processus de coopération diplomatique avec les BRICS, la France engagera une approche plus stratégique, avec une logique européenne (eurolandaise) commune, qui visera à formuler des axes communs d'action Euro-BRICS au niveau des organisations internationales ( reformes du FMI, -sujet brûlant où les BRICS attendent les européens- , du Conseil de Sécurité de l' ONU...) et surtout de réforme fondamentale du système monétaire international ( il sera question du remplacement du dollar US comme pilier du système).

 

Le sommet du G20 à Moscou au premier semestre 2013 marquera la première concrétisation de cette évolution.

 

En stimulant ces deux seuls changements ( et on peut supposer qu'il y en aura d'autres), le nouveau pouvoir français, avec une approche européenne exemplaire aura ainsi contribué de manière décisive à l'évolution de la gouvernance mondiale post-crise.

 

extrait de LEAP/2020

 


 


 


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15 avril 2012 7 15 /04 /avril /2012 05:47

Quand le candidat Sarkozy met en garde contre les attaques spéculatives dont la France pourrait être victime si un candidat de gauche devait l'emporter aux élections présidentielles, la réponse devrait être évidente :

" le président Sarkozy est depuis un certain temps aux affaires, qu'a-t-il fait pour protéger la France contre ce genre d'attaques contre sa souveraineté ? "

L'avertissement  du "candidat"  souligne essentiellement LA propre carence du "président"..!

 

Pendant ce temps là; les esprits s'échauffent à la nouvelle qu'Eurex, une filiale de la compagnie allemande Deutsche Börse, s'apprête à lancer un marché à terme sur les obligations françaises dites OAT (emprunts à long terme). Le fait que cet instrument puisse servir de vecteur à la spéculation à la baisse sur la dette française suscite une levée de boucliers dans les rangs des partisans des candidats de gauche qui y voient - à juste titre - un moyen pour les marchés des capitaux d'abattre quiconque irait à l'encontre de la mise sous tutelle des systèmes politiques par eux, que l'on observe actuellement mais dont tout le monde s'est apparemment accommodé.

 

A noter que la finance de son côté s'inquiète aussi : ce marché connaîtra-t-il un volume suffisant, s'interroge-t-on

( à chacun ses soucis !) le souvenir des marchés à terme calamiteux de la patate ou du papier étant encore dans la mémoire.

 

Que faut-il en penser ? Il faut d'abord noter qu'un marché à terme sur le Bund, les obligations allemandes, existe depuis plusieurs dizaines d'années . Il faut se souvenir aussi que la compagnie franco-française MATIF (1986-1999) offrait le même type de produit financier que celui qui sera lancé le 16 avril à l'époque où elle était elle-même aux affaires, sans que quiconque ne s'en offusque.

 

Paul Jorion souligne que le candidat Hollande aurait déclaré à une journaliste dans le cadre d'un entretien avec "Médiapart" qu'il y a :

"un certain nombre de produits financiers qui devraient être purement et simplement interdits, ceux qui ne sont pas liés à la couverture d'un risque réel. Quand le produit  lui-même est détaché de la valeur d'un bien, il n'a pas à être mis comme enjeu de la spéculation".

 

L'ennui c'est que le contrat à terme OAT Eurex qui sera lancé lundi et qui était très certainement visé par le candidat Hollande, permet " la couverture d'un risque réel" et ne devrait donc pas être interdit si l'on s'en tient à sa définition.

 

Qui fera comprendre aux candidats qu'il ne s'agit pas d'interdire des instruments financiers dérivés dont la quasi-totalité permettent effectivement "la couverture d'un risque réel" mais d'interdire la spéculation , c'est-à-dire d'interdire l'usage de ces instruments aux spéculateurs

( la différence est simple : en faisant appel à cet instrument financier, l'utilisateur légitime prend une assurance tandis que le spéculateur fait un pari, au sens technique du terme )

 

La question que pose la spéculation, et elle se pose depuis qu'elle a été officiellement autorisée en France en 1885, c'est de l'interdire à nouveau une fois pour toutes, non pas parce qu'il se trouve qu'elle joue pour des raisons fortuites contre vous un beau jour, mais par principe : parce que la spéculation pompe se fortune sur l'économie,

- c'est-à-dire sur vous et moi - et dérègle irrémédiablement le mécanisme de formation des prix

 

"Mais M.Jorion , vous voulez donc fermer les marchés à terme?"

Non, j'interdis leur accès aux non-négociants

 

"Mais M.Jorion, celui qui sort sans son parapluie, ne fait-il pas le pari qu'il fera beau ?"

Qui est le parieur en sens inverse ? Celui qui gagne s'il se met à pleuvoir ?

 

"Mais M.Jorion, celui qui achète une maison en espérant qu'elle s'appréciera, n'est-il pas un spéculateur" ?

L'achat de la maison crée-t-il un risque systémique (d'effondrement du système financier) ? je ne le vois pas

(Il faut donc interdire les paris sur les fluctuations de prix)

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8 avril 2012 7 08 /04 /avril /2012 05:54

Nicolas Sarkozy

" Aidez-moi à construire cette France qui entraînera le monde sur la voie d"un nouvel ordre mondial "

prononce-t-il dans son discours de Villepinte, et plus récemment dans celui de Strasbourg.

 

Déjà en 2007 , puis le 16 janvier 2009 à l'Elysée lors des voeux annuels du corps diplomatique il martelait avec insistance :

" Aucun d'entre nous ne s'en sortira en faisant sa propre politique dans son coin isolé de ce que font les autres. Aucun (..) on ira ensemble vers ce  "Nouvel Ordre Mondial" et personne, je dis bien personne ne pourra s'y opposer, car à travers le monde, les forces au service du changement sont considérablement plus fortes que les conservatismes et immobilismes.(...) !"

 

Qu'est-ce que le Nouvel Ordre Mondial ?

 

"Nouvel Ordre Mondial" : une expression que certains connaissent bien et que d'autres (la plupart des gens) entendent pour la première fois.( y compris les sympatisants du candidat Sarkozy)

 

La plupart des gens serait bien en peine de dire à quoi cette expression fait référence, c'est là le premier problème lorsque l'on traite de ce sujet :  "Le Nouvel Ordre Mondial" désigne plusieurs choses à la fois et peut être compris de différentes manières :

 

 Un site permet une approche et des explications claires de ce à quoi devrait ressembler le NWO : (unicité)

- Son organisation sociale ; (société à deux vitesses)

- la nature du régime : (une hyper dictature)

- une société de surveillance :

- sa monnaie : (unique)

en résumé : "Nouvel Ordre Mondial" est le nom de la dictature planétaire qui tente de s'imposer à l'humanité dans son ensemble

 

Comment un tel projet pourrait se réaliser ?

Il est certain que l'ensemble des peuples s'y opposera naturellement (Les BRICS notamment qui prennent des mesures à cet égard et s'organisent en conséquence).

 

Est-ce une thèse pessimiste et irrationnelle ?

 

Cette grande dictature pourrait très bien devenir notre réalité de demain si nous n'y prêtons pas attention et si nous, citoyens, ne nous organisons pas pour résister à ce projet en voie de réalisation

 

Voila la raison principale pour laquelle JE NE VOTERAI PAS pour le candidat Sarkozy !

 

Je vous invite à aller sur ce site  :

www.comprendrelenouvelordremondial.fr

 

 

(silence assordissant comme suite à son discours de Toulon le 25/09/2008

les bonnes idées n'appartiennent à personnes..!)

Le monde est dirigé par toutes autres personnes que ceux qui nous gouvernent..!


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12 mars 2012 1 12 /03 /mars /2012 15:08

Le jour où l'Iran a l'arme nucléaire, qui peut penser sérieusement que son premier souci sera de la jeter sur Israël et de se faire nucléarisé à son tour dans les minutes qui suivront?

 

C'est pourtant une idée implicite (personne n'ose la formuler de peur d'en révèler l'absurdité) mais omniprésente qua les gigantesques intérêts nationaux et économiques à la manoeuvre au Moyen-Orient asseyent leur politique déstabilisatrice auprès des opinions publiques occidentales.

 

Posons-nous la question suivante : Pourquoi l'Iran veut-elle la bombe ?

La réponse est bien évidemment la même pour la France, l'Angleterre, les Etats-Unis, etc... Pour vivre en paix !

CQFD : le jour où l'iran a la bombe, les conditions sont réunies pour que la paix se fasse au Moyen-Orient.

 

Concrètement que se passera-il ?

 

Tout d'abord en Iran : la paranoÏa, combien justifiée, des iraniens disparaîtrait instantanément pour faire place à la responsabilité, prémisse indispensable à la reprise du processus démocratique partiellement interrompu en 2001

(suite à l'énorme regain d'agressivité occidentale dans la région) qui a abouti à l'élection en 2005 de Mahmoud Ahmadinejad, succédant au gouvernement islamiste modéré de Mohammad Khatami.

 

Dans les pays avoisinants, hormis Israêl : l'Iran reprenant le chemin de la démocratie fournit un modèle réussi d'application de l'Islam modéré à la vie politique qui est la seule alternative possible aux régimes autocratiques corrompus auxquels les peuples ont décidé de mettre fin tout en manquant de solutions alternatives. Par ailleurs, l'animosité sunno-shiite, sur laquelle les occidentaux ont mis beaucoup d'huile ces derniers temps, diminuera dès lors que l'Iran fournit un modèle attirant applicable à l'Islam sunnite (carotte) et dispose de l'arme nucléaire (bâton).

 

En Turquie : la pression sera évidemment énorme pour que l'autre puissance démocratique de la région, sunnite celle-ci, se dote également de l'arme nucléaire, ce qu'elle ne tardera pas à faire, parachevant l'équilibre stratégique de la région, chaque groupe religieux ( juifs, sunnites, shiites, disposant de son moyen de protection.

 

En Israêl; où l'opinion est très divisée sur la question iranienne  ( la moitié de la population ayant parfaitement conscience qu'attaquer l'Iran pour l'empêcher de s'armer n'est certainement ps la voie vers un avenir radieux de leur pays dans cette région du monde), les gouvernements extrémistes actuellement en place ayant échoué et devenant clairement des dangers publics sont remplacés par des gouvernements modérés favorables à solutionner la question palestinienne, à coopérer avec le reste de la région, bref à reprendre la cours du processus interrompu par l'assassinat de Rabin en 1995 et destiné à mettre Israêl sur la voie de son intégration pérenne dans la région. Et si ses voisins ne se sentent plus menacés par Israêl, ils seront beaucoup plus faciles à convaincre de coopérer à leur tour et à mettre un mouchoir sur 70 ans de haine.

 

En occident, les intérêts pétroliers,ne pouvant plus utiliser la question israélienne pour justifier la mobilisation de forces militaires occidentales, cessent leur incessant travail de sape et de manipulation et se mettent à travailler d'égal à égal avec des Etats forts, comme ils le font avec la Russie, le Vénézuela, le Brésil, la Norvège etc...Personne ne pleurera ce dommage collatéral, surtout si l'on considère que les politiques menées par ces intérêts ne sont même plus capables de garantir un pétrole bon marché...bien au contraire ( obliger l'Iran à bloquer le détroit d'Ormuz n'est certainement pas la voie vers une essence bon marché..)

La Russie et la Chine n'ont plus besoin de montrer les dents et d'envisager de se réarmer come ce qu'a récemment déclaré Poutine. La tension baisse entre Occident et BRICS.

 

D' aucuns jugeront ce scénario optimiste mais demandons-nous ce vers quoi tend leur scénario - celui malheureusement sur la table - attaquer l'Iran pour l'empêcher de se doter de l'arme nucléaire (sachant que ce pays met désormais toute son énergie pour l'obtenir et que plus on l'attaque moins on lui donne le choix), faire exploser les tensions déjà très élevées dans la région, contribuer à extrémiser Israêl (avec notamment le départ de la frange la plus modérée des israeliens), et le reste de la région ( en désespérant les peuples des printemps arabes) , créer  une polarisation géopolitique entre un Occident arcbouté sur ses anciens privilèges et chasses gardées d'une part et les puissances émergentes au premier rang desquelles les BRICS, d'autre part, avec reprise d'une course à l'armement à la clé ...

 

Bien sûr, quitte à ce que l'Iran se dote de l'arme nucléaire ( quoi qu'on fasse ils y arriveront) il y aurait eu moyen de limiter vraiment les risques, mais pour cela il nous aurait fallu des leaders politiques visionnaires que nous n'avons pas eu : il aurait fallu qu'au niveau de l' ONU soir créé un système officiel d'accession au statut de puissance nucléaire impliquant pour les pays candidats des processus de mis à niveau en matière démocratique, technique, diplomatique etc...C'est ce que l'article précédent propose.

 

Pour l'Iran il est probablement trop tard mais le cas se représentera inévitablement ailleurs. Après tout, protégérer sa population est un devoir régalien.

 


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12 mars 2012 1 12 /03 /mars /2012 13:17

La stratégie consistant à transformer les impasses en opportunités, il existe un moyen d'utiliser cette crise du nucléaire iranien pour à la fois stabiliser le Moyen-Orient et offrir à la planète plusieurs décennies de stabilité stratégique mondiale. Ce moyen, c'est la transformation du traité de Non Prolifération Nucléaire, devenu entièrement obsolète, en un traité de Dissémination Nucléaire Contrôlée.

 

Européens, Russes et Chinois doivent lancer une réforme profonde du Traité de Non Prolifération Nucléaire (TNP) et de l'ensemble des méthodes et instruments qu'il intègre. Il doit être adapté à la réalité du XXI° siècle et se fondre sur le concept de "Dissémination Nucléaire Contrôlée" .

 

Les avancées scientifiques et la baisse des coûts rendent aujourd'hui de plus en plus facile d'accéder à la technologie nucléaire. De cela découle qu'il est difficile d'opérer la distinction entre les instruments et filières du nucléaire civil et du nucléaire militaire  (comme les risques de "bombes sales" l'illustrent. Ceci implique que l'on peut compter aujourd'hui près d'une quarantaine de puissances nucléaires avérées ou cachées et quasi-nucléaires pouvant posséder l'arme nucléaire très rapidement  (contre 5 lors de la signature du TNP).

 

De plus, dans un monde qui sait que la dissuasion nucléaire pouvait dans cetains cas garantir la paix ( Guerre froide) l'inquiètude majeure est désormais la possession de l'arme nucléaire par des organisations infra-étatiques (terrorisme nucléaire). En bref, le TNP ne marche plus et les tentatives du club occidental nucléaire pour contrôler l'évolution des choses sont vaines depuis au moins deux décennies.

 

La crise Iran/USA/Israêl doit ainsi être traitée comme un moment-clé de la crise générale du système international actuel et en particulier de l'obsolescence de la politique de non-prolifération nucléaire pratiquée depuis 1945.

 

Il marque la fin de l'ordre établi après 1945. Cett crise est une confrontation directe entre deux logiques désormais archaîques : celle des dirigeants iraniens qui ignorent l'intérêt collectif mondial pour se focaliser sur leurs intérêts nationaux à court terme, et celles des dirigeants américains et israéliens qui identifient leurs intérêts propres avec ceux du reste du monde.

 

La politique de non-prolifération nucléaire héritée de l'après-guerre est en crise comme l'illustre le nombre croissant de puissances nucléaires qui n'ont pas signé le Traité de Non Prolifération, la crise actuelle avec l'Iran - pays pourtant signataire du traité, la poursuite - notamment par les Etats-Unis - du développement de nouveaux types d'armes nucléaires comme les "mini-bombes", le rôle non sanctionné du Pakistan en matière de prolifération active, et l'accord récent USA/Inde qui ignore complètement le Traité.

 

Vu ce contexte, et du fait des conséquences très graves d'un éventuel conflit, la crise Iran/USA/Israêl ne peut pas être traitée comme un cas particulier. Elle doit être gérée en l'inscrivant dans une visions de long terme, fondée sur de nouvelles méthodes adaptées aux réalités du XXI ° siècle.

 

Dans quel contexte se trouve l'Iran ?

 

Imaginons les Etats-Unis, sans armes nucléaires, entourés du Mexique et du Canada qui les posséderaient. Ou bien la France encerclée par des pays possédant la bombe atomique (et qui n'auraient signé aucun traité international en matière nucléaire) sans l'avoir elle-même. Combien de temps faudrait-il pour que Washington ou Paris refusent un Traité de Non Prolifération et se lancent au plus vite dans la construction d'un arsenal nucléaire?  Très certainement moins de temps qu'il n'en faut pour évoquer un tel scénario !

Et Paris en Washington invoqueraient l'exigence de sécurité nationale pour se justifier et se dégager de tout traité.

 

Voilà exactement le contexte de la crise iranienne. Téhéran est entourée de puissances nucléaires (Russie, Israêl, Pakistan et peut-être l'Arabie Saoudite) et, cerise sur le gâteau, depuis 2001, certains de ses plus proches voisins, comme l'Irak, l'Afganistan ou le Koweit, ont été transformés en bases militaires US.

Alors, même sans un extrémiste comme l'actuel président Mahmoud Ahmadinejad, il n'est pas surprenant de voir l'Iran essayer par tous les moyens, et au plus vite, de se doter de l'arme nucléaire.

 

Le contraire eut été étonnant, surtout au vu de la formidable leçon de "real politik" donnée par l'administration BUSH qui a prouvé au monde entier qu'un dictateur avec l'arme nucléaire  (Corée du Nord)  était intouchable alors qu'un dictateur sans arme nucléaire ( et avec du pétrole comme l'Irak ) était cible de choix.

 

La leçon, l'une des pires qui aient pu alimenter la réflexion internationale ces dernières décennies car évacuant tout autre élément que le simple rapport de puissance brute, a porté.

 

Il est ainsi certain que l'Iran avancera à vitesse grand V dans la voie de la maîtrise de l'arme atomique afin de "sanctuariser" son territoire, ainsi que l'a fait la France sous l'impulsion de De Gaulle dans les années 60 et Israêl dans les années 1960 également.

 

Ainsi, à part des gesticulations de l'ONU et un éventuel embargo à porté très limitée; Washington, Paris, Londres et Berlin n'y pourront rien. Trop tard. Russes en Chinois ont d'autres intérêts et un poids infiniment plus lourd. On en refait pas l'Histoire. En revanche, on peut choisir collectivement de sortir d'une impasse en ouvrant un nouveau chemin : en tournant la page d'une politique de "Non Prolifération Nucléaire" désormais dépassée et inefficace, pour s'engager sur le chemin d'une politique de "Dissémination nucléaire contrôlée" qui, notamment, permettra de garantir leur sécurité à l'Iran comme à ses voisins, par un exercice contrôlé de dissuasion régionale. 

 

Derrière la crise iranienne se profile une étape majeure de la transformation du monde déclenchée après la chute du mur de Berlin. Nous sommes toujours en train de sortir du monde créé après 1945 et la crise systémique accélère cette évolution. Pour trouver le "monde d'après" nous avons le choix entre l'arrogance aveugle d'Achille et l'intelligence d'Ulysse, entre une dissémination qui n'est que l'exercice de plus en plus virtuel d'un pouvoir illégitime fondé sur un préjugé, et une dissémination contrôlée qui vise à intégrer lucidement la réalité pour faire appliquer des règles acceptables par tous les acteurs concernés.

 

Essayer d'éviter les pires conséquences de la dislocation géopolitique mondiale en cours, c'est aussi faire preuve d'audace dans le domaine du nucléaire. C'sst certainement le meilleur moyen de garantir la sécurité d'Israêl et de tout le Moyen Orient : la dissuasion nucléaire est une facteur d'équilibre largement testé au XX° siècle qui a empêché des conflits qui, sans la menace de ces armes, auraient sans aucun doute eut lieu.

 

Extrait de GEAB

 


 


 


 

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