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13 janvier 2012 5 13 /01 /janvier /2012 12:14

Vous ne savez sans doute pas qu'il est candidat aux élections présidentielles.

Vous ne connaissez pas ses idées.

Vous ignorez que ses militants ont réuni plus de parrainages qui ceux dont on parle un peu partout.

La raison est simple : la nomenklatura politique, financière et médiatique a décidé qu'il ne devait pas exister.

 

Victime d'une campagne de diffamation sans précédent pendant l'élection présidentielle de 1995 et du rejet de son compte de campagne par le Conseil Constitutionnel il est encore aujourd'hui poursuivi par l'Etat français et ses biens ont été saisis.

 

Jacques Cheminade a prévu depuis vingt ans la désintégration financière qui allait se produire. Hier il ne fallait pas en parler, aujourd'hui il ne faut pas que le coeur du système soit mis en cause.

 

Jacques Cheminade, lui, affronte le monde destructeur de la City et de Wall Street, relayé chez nous par la noblesse de robe du CAC40, et montre qu'on peut en sortir. Il ne part pas d'opinion ou d'idéologie, mais de principes, ceux du préambule de notre Constitution, du programme national de la Résistance, de la Déclaration universelle de droits de l'homme et du citoyen et de a Déclaration de Philadelphie sur les droits du travail.

(Des textes que nous avons signés et que nos gouvernements violent depuis plus de quarante ans)

 

Pour respecter enfin ces textes, alors que le monde vit sous la menace d'une guerre et l'Europe de sa décomposition, trois impératifs

1 - Mettre hors d'état de nuire le système financier prédateur en séparant les banques de dépôt et  de crédit, des banques d'affaires.  (Roosevelt l'a fait aux Etats-Unis en 1933 et nous à la Libération)

Les banques d'affaires ne doivent plus être renflouées, comme le fait aujourd'hui l'Union Européenne, mais elles doivent payer leurs propres dettes de jeu et être mises en faillite si elles en sont incapables.

Il faut arrêter de nourrir un cadavre financier en imposant aux peuples l'austérité économique et le saccage social.

 

2- Remettre l'économie physique au service de l'homme grâce à un système de crédit productif public organisé autour d'une Banque nationale. Ce système financier sous contrôle du peuple et de ses élus permettra de relancer l'économie par l'émission du crédit à long terme et faible taux d'intérêts.

 

3- Orienter systématiquement ce crédit vers de grands projets d'équipement de l'homme et de la nature, fondés sur un vecteur scientifique et technologique. Ainsi pourra être accrue la production de biens par être humain et unité de surface.

 

Ainsi un monde vivable pourra être offert aux générations futures. Les formes d'énergie les plus avancées de notre époque, celles de la physique nucléaire, avec les réacteurs à sécurité intrinsèque de quatrième génération, sont pour cela nécessaires. Dans l'esprit progressiste et social de Marie Curie et de Paul Langevin, pas celui des Verts ou des nucléocrates sectaires.

 

Ce projet créateur d'emploi qualifié et d'espérance, va directement à l'encontre des trois formes d'oligarchie qui sont aujourd'hui rassemblées :

 - oligarchie de la noblesse de robe du CAC40

- oligarchie intellectuelle parisienne

- et oligarchie administrative des grandes écoles et des avocats d'affaires.

Elles sont les servantes du capital fictif anglo-américain.

 

Face à elles, la droite exploite les peurs, la gauche officielle cultive l'illusion de réformer le système et les extrêmes gauches se complaisent dans la rage de l'anéantir. Toutes sont impuissantes ou complices.

 

Pour Jacques Cheminade, bâtir une économie physique au service de la création humaine, inspirée par une culture de la découverte et de la vie, est la seule porte pour sortir de la loi de la jungle.



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20 novembre 2011 7 20 /11 /novembre /2011 15:32

La Sénat français, à majorité de gauche, a crée dans la nuit de vendredi à samedi une

"taxe sur les transactions automatisées"

afin de limiter l'essor du "trading haute fréquence", qui fait fuir les être humains de la Bourse pour laisser en présence que des robots qui s'affrontent dans des duels faisant monter ou baisser lr cours des actions sans rapport aucun avec la valeur des sociétés cotées en Bourse.

 

Selon l' AFP, Philippe Marini (UMP, droite) président de la commission des Finances, a accusé la rapporteuse générale du Budget, Nicole Bricq (PS) de "ne pas se placer dans le monde réel", même s'il souscrivait

"à l'intention"...!  (sic)

 

Le Sénat s'est aussi prononcé vendredi soir en faveur d'un plafonnement à 30% de la déductibilité des intérêts d'emprunts pour les entreprises qui paient l'impôt sur les sociétés.

 

Selon l' AFP, la ministre du Budget Valérie Pécresse a jugé que cela "part d'une bonne intention", mais que le gouvernement n'était pas favorable. Philippe Marini a jugé que cette modification n'était

"pas raisonnable"...! (SIC)

 

Le Sénat a également voté vendredi soir un dispositif pour limiter les opérations de LBO (leveraged buyout, rachat d'un entreprise à crédit par l'endettement), une des plus belles recettes pour un désastre, mise au point par la finance créative.

 

"J'ai bien noté qu'il y avait des abus", a expliqué, selon l'AFP, Valérie Pécresse, qui s'est cependant dite défavorable à cet amendement....! (re SIC)

 

selon Paul Jorion les nouvelles de la nuit doivent être lues comme un complément illustratif à son ouvrage :

"  Comment la vérité et la réalité furent inventées"

Gallimard 2009


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24 août 2011 3 24 /08 /août /2011 14:41

Contribution "habituelle" .. écrit Paul Jorion

Devant l'appel de seize riches français pour une contribution "exceptionnelle" de leur part à la guerre contre la dette publique, la première réaction pourrait être le scepticisme, voire la moquerie Si en effet le mal est chronique, pourquoi la contribution devrait-être exceptionnelle ?

Si le problème est constant, pourquoi le "sacrifice"  (qui à ce niveau là de fortune n'en est pas véritablement un) devrait-il être lui ponctuel ?

 

Il est tentant de rapprocher la signature de l'appel de Maurice Levy, P-DG de Publicis, des propos qu'il a tenu dans une tribune libre du "Monde" il y a moins d'une semaine, où il réclame à demi-mot d'achever le programme néo-libéral avant de se perdre plus avant dans d'oiseuses considérations.


"Une profonde réforme de nos structures administratives et de nos systèmes sociaux, écrit-il, au besoin et en complément, par un programme de privatisation dédié exclusivement au désendettement..;réduire sensiblement les coûts des charges qui pèsent sur les salaires"

 

(sans pour autant porter la moindre attention à ces derniers).

 

Le rêve de Hayek donc, enfin réalisé, en échange d'un impôt "exceptionnel" affectant quelques riches français?

On a connu des marchés de dupes beaucoup moins choquants,


et François Leclerc a raison d'ironiser quand il écrit :

" Appel éminemment louable bien entendu dans son esprit, mais à condition sans doute d'en ignorer les termes:

la contrepartie exigée, par Maurice Levy, au nom de ces seize riches français:

"une vraie, une sérieuse, une profonde réforme de nos structures administratives et de nos systèmes sociaux, pour pouvoir à l'avenir réduire drastiquement nos coûts".

Pour qu'il n'y ait pas d'ambiguïté, il ajoutait : "osons nous attaquer aux vaches sacrées".

(décidément, les grands gestes généreux et désintéressés ne sont plus ce qu'ils étaient !).

 

Toutefois !

Il suffit de lire ce qu'écrivent quelques autres "très hauts revenus" : ceux qui refusent de signer l'appel, pour que tout fin sourire qui pourrait encore égayer notre visage se fige aussitôt. Car le gouffre qui sépare les seize signataires de cet autre type de riches est profond.! exemple :

 

Bertrand Puech et Patrick Thomas, Gérants d'Hermès :

"Notre seul souhait est que la charge fiscale soit appliquée sur tous les revenus afin de ne pas conduire à la vente forcée d'entreprises; L'effort des mieux nantis doit être suffisamment clair pour être perçu et compris par tous".

 

Autrement dit : "il y a les bons et les mauvais super-riches. Nous, on est les bons, aussi, fichez-nous la paix !"

 

Et Claude Bébéar, président de l'institut Montaigne :

"Rapporter ces enjeux vitaux à la simple instauration d'une taxe exceptionnelle sur les riches me paraît dangereusement démagogique".

Autrement dit : "circulez, y a rien à voir !"

 

Ou encore, Henri de Castries, P-DG d'Axa :

"La priorité du pays n'est pas une taxation supplémentaire, fut-elle symbolique, des "riches"

autrement dit : "ce n'est pas aux riches d'avoir honte".

 

Alors ???

Une Initiative à simplement ignorer, parce qu'il ne s'agirait que de grandes fortunes dont les unes ont le cran de dire : "Casse toi" , tandis que les autres se sentent obligées de s'écraser parce que les circonstances de l'heure l'exigent et que faire autrement passerait pour de la provocation pure et simple.

Difficile de trancher tant qu'il reste cet "exceptionnel" dans l'expression "contribution exceptionnelle".

 

Ils ne sont que seize en faveur de la "contribution exceptionnelle", combien seront-ils à sauter le pas et se porteroont volontaires pour une "contribution habituelle" de ceux qu'ont eu de la chance, en faveur de ceux qui n'en ont pas eu ?

 

(Peut-être y a-t-il aussi  un peu la "frousse" que les choses changent...!)

 

extrait d'un article de Paul Jorion : " journaliste presslib"

 

(millesime)

 


 


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28 juin 2011 2 28 /06 /juin /2011 10:07

Le 4 février 1965, le Général De Gaulle dénonçait l'impéritie financière des Etats-Unis selon L.I.E.S.I.

(Sa contestation sera sanctionnée par Mai 68).


L'establishment en tire quelques conclusions, de sorte que William Raborn, le nouveau patron de la CIA, doit mettre en place une cellule secrète qui surveillera les ennemis du dollar. Quant aux autres services de la CIA, ils ignorent ce que fait cette petite cellule secrète appelée IDWB pour : In dollar we believe ( En le dollar nous croyons; allusion au In Gold we trust inscrit sur tous les billets verts).

 

Ce groupe secret, directement sous la coupe des Rockfeller, va tisser ses réseaux au FMI et à la BRI ( la Banque des banques centrales), mais encore au sein du ministère des Finances d'un grand nombre de pays, sans oublier la mainmise sur les agences de notation.

 

Quand la crise des subprimes est déclenchée et que la crédibilité du dollar s'effrite, les moyens de l'IDWB sont renforcés. Quatre ans plus tard, en avril 2011, le FMI critique la politique budgétaire américaine comme jamais par le passé. "Une source fiable révèle une information encore plus inquiétante : le directeur général du FMI, DSK, s'apprête à lancer un appel solennel à un nouveau système monétaire mondial où le dollar deviendrait une devise comme les autres".

 

Dès lors, DSK devient un ennemi au même titre que l'a été le Général De Gaulle. Comme il ne dirige pas un pays, le scénario révolutionnaire est impossible. Par contre, il a des casseroles et un important point faible. Ordre est donné de liquider DSK ! Les responsables de l'IDWB préparent sa chute .

 

Le Réseau Voltaire a mis en évidence le fait que le FMI, sous la coupe de DSK, préparait avec la Chine, La Russie et d'autres réseaux occidentaux, une nouvelle monnaie de réserve adossée aux Droits de tirages spéciaux du FMI.

La Libye devait y jouer un rôle tout particulier puisqu'il était prévu que la banque centrale libyienne expérimente le montage théorisé par les services de DSK.

"C'est la banque centrale libyenne qui la première avait décidé de fonder sa monnaie, le dinar, sur l'or et au-delà sur les DST. La chose est d'autant plus importante que la Libye dispose d'un fond souverain parmi les mieux dotés du monde.Or en entrant en guerre contre la Libye, la France et le Royaume-Uni ont provoqué un gel théorique des avoirs non seulement de la famille Kadhafi, mais de l'Etat libyen. Pis, Paris et Londres ont dépéché des cadres de la banque HSBC à Benghazi pour créer une Banque centrale libyenne rebelle et tenter de s'emparer des avoirs nationaux..." .

 

Curieusement, le programme de DSK stipulait un voyage à Berlin (pout y rencontrer A.Merkel), puis, dans la foulée, une visite en Libye pour s'entretenir du projet dinar-or avec le colonel Kadhafi.

 

Comment ne pas s'interroger sur la proximité de ces deux événements :

l'arrestation de DSK, et l'attaque contre la Libye ?

 

Voilà un autre éclairage de la guerre "humanitaire" libyenne menée par la présidence française et le gouvernement britannique. Ces derniers sont intervenus en Libye sur instruction de leurs mandants à Washington. Dans cette descente vers l'innommable nous sommes loin du fond !

 

L'historien et journaliste américain Wabster G. Tarpley vient fe démontrer jusqu'où les responsables américains, britanniques et français se sont engagés pour maintenir l'illusion de leur pouvoir. S'appuyant sur le dépouillement, entrepris à l'académmie de West Point, des archives confisquées à l'Emirat islamique d'Irak, Webster G. Tarpley montre que le personnel du Conseil national de transition libyen est largement issu d'Al-Qaïda..!

 

Dans un vaste mouvement de réorganisation de leurs actions secrètes, les Etats-Unis encadrent en Libye et en Syrie les djihadistes contre lesquels ils luttent en Irak et en Afghanistan.

Comme l'écrit à juste titre Webster G Tarpley

: "aujourd'hui, il est clair que les Etats-Unis fournissent des armes modernes aux rebelles libyens va l'Arabie Saoudite et à travers la frontière égyptienne, avec le soutien actif de l'armée égyptienne et de la nouvelle junte militaire pro-américaine installée dans ce pays.Tout ceci se passe en violation directe de la résolution 1973 de Conseil de sécurité de l'ONU, qui appelle à un embargo total des livraisons d'armes à la Libye. On suppose que ces armes seront utilisées contre le colonel Kadhafi dans les semaines qui viennent. Mais étant donné la nature anti-américaine de la population du Nord-Est libyen qui est en train d'être équipée, il n'est pas certain que toutes ces armes ne vont pas un jour ou l'autre être retournées contre ceux qui les ont fournies".

 

C'est donc à juste titre que Kadhafi a qualifié la révolte actuelle de complot islamique élaboré.

 

L'establishment américain et son gouvernement "caniche" en France oeuvrent à la remise en scelle de l'ancien monarchiste du Roi Idris qui , en son temps, avait fait de la Libye le pays le plus pauvre au monde, avant l'arrivée de Kadhafi. Ces gens qui nous gouvernent sont bien en train de créer un nouveau scénario RWANDAIS en Libye. Pas surprenant que cette clique de dirigeants étouffe le scandale de taux d'intérêt usuraires proches de 29% imposés à la Grèce par les marchés !

 

La mafia financière dirige les parlements et les gouvernements obéissent sans sourciller, même s'ils accumulent ainsi les nuages sur leurs propres têtes. dans cette descente dans l'immonde faut-il s'étonner que l'on établisse un pacte secret avec les réseaux terroristes qui, en Afghanistan, tuent nos propres troupes ?

Pour la bonne cause on verse une petite larme devant les familles des défunts et l'on donne une décoration pour rendre le deuil plus léger..!

 

La Grèce met en lumière le complot du "cartel bancaire" contre l'Etat-nation

 

- Le 17 février 1950, devant les sénateurs américains, James Paul Warburg déclarait :

" Nous aurons un gouvernement mondial, que cela plaise ou non".La seule question est de savoir s'il sera créé par conquête ou par consentement".


- En 1994, pour David Rockfeller, membre du CFR (Council Foreign Relations) : Nous arrivons vers l'émergence d'une transformation globale. Tout ce dont nous avons besoin, c'est d'une CRISE MAJEURE et le peuple acceptera le Nouvel Ordre Mondial".


- En septembre 2007, N.Sarkozy a aussi appelé tous les Etats du monde à s'unir pour fonder le Nouvel Ordre Mondial du XXIème siècle. "On ira ensemble vers ce Nouvel Ordre Mondial. Personne, je dis bien personne ne pourra s'y opposer. Car à travers le monde, les forces au service du changement sont considérablement plus fortes que les conservatismes et les immobilismes".

- Dans son discours du 23 octobre 2008 à Argonay, il précise que la crise donnera lieu à un Nouvle Ordre Mondial avec des nouvelles règles.


- Le 11 novembre 2008, Gordon Brown (ex-premier ministre du Royaune-Uni) a appelé Barack Obama à unir ses efforts à ceux de l'Europe pour faire naître un nouvel ordre mondial sur les cendres de la crise économique.

(rappelons que ce personnage a vendu le stock d'or de l'Angleterre au moment où les cours de l'or atteingnaient un plancher de vingt ans..!).


 



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24 mars 2011 4 24 /03 /mars /2011 19:50

La réflexion sur l'avenir n'a de sens que si elle permet de réfléchir sur le présent et les tendances qui la façonnent

(franck Biancheri)

scénario élaboré par Franck Biancheri pour Europe/2020 en novembre 1998.

 

Pourquoi 2009 ?

 

Les analyses prospectives sur la période 1998-2020 conduites dans le cadre du projet Europe 2020 indiquent que la période 2006-2010 constituera un nouveau "noeud" historique pour l'UE, comme l'est actuellement la prériode 1998-2002.

2009 est choisie comme date pivot du fait de l'élection européenne et du renouvellement de Commission prévus de longue date. Selon les chemins pris par l'UE à cette date, des scénarios totalement divergents seront établis pour la période allant à 2020.

 

Cette période concentrera une série de décisions et réalisations qui s'amorcent actuellement :

- élargissement de l'UE aux nouveaux membres d'Europe de l'Est

- impact politique complet de la première vague des conséquences de l'introduction de l'EURO

- évolution générationnelle (sortie progressive des 68 de la vie active :

 60 ans, arrivée de la génération "92" : 35/45 ans) disparition des générations ayant connu la 2ème guerre mondiale, vieillissement accéléré de la population de l'UE.

 

Le scénario ci-après est fondé sur 3 hypothèses, une constante historique et 1 variable. Ces derniers sont explicités après le scénario ci-dessous :

 

Scénario "Comment en 2009, l'UE pourrait tomber dans les mains des arrière petits-fils d'Hitler, Franco, Mussolini et Pétain ?

- En juin 2009, les partis anti-démocratiques et xénophobes atteindront des scores de 20% à 30% minimum dans 7 Etats-membres sur 15

 

- Ils constituent ainsi le plus important groupe parlementaire du Parlement européen, via les scènes politiques nationales, ils exerceront une influence très forte sur les agendas politiques des Etats-membres.

 

- leurs thèses se reflèteront très amplifiées dans un Conseil européen où près de la moitié des Etats devront prendre en compte près d'un tiers de leurs électeurs partageant ces opinions. Ces attitudes seront renforcées par les graves turbulences économiques, politiques et sociales ayant affectées le tissu économique, social et culturel de l'UE suite à l'introduction de l'EURO.

 

- L'absence de réformes radicales du système politique et administratif communautaire, en particulier de sa machinerie administrative ont conduite à une bureaucratisation croissante de l'UE dont les décisions restent essentiellement dans les mains d'une dizaine de milliers de personnes. Le système est fermé sur lui-même et fait face à des difficultés croissantes pour maintenir la pérennité du projet communautaire face à une conjonction d'oppositions de toutes natures.

 

- Les élections de 2009 voient donc s'affronter sur l'ensemble de l'Union des forces exigeant une refonte complète du système communautaire incluant une suppression des privilèges dont bénéficient les institutions communautaires. Les démocrates, les libéraux, les socialistes, les nationalistes se retrouvent pour attaquer le système en place.

 

- L'appareil administratif communautaire, reprenant un cheminement classique dans l'histoire européenne, choisit alors de préserver coûte que coûte le projet communautaire dont il estime être le seul dépositaire, tout en protégeant ses privilèges et son influence.

 

- Il décide donc de s'orienter vers une stratégie de partenariat avec les forces anti-démocratiques et xénophobes et signe le pacte avec le Diable.

 

- juillet 2009 : les arrière petits-fils d'Hitler, Mussolini et Pétain prennent le contrôle de l'UE avec la complicité de l'appareil bureaucratique de l'UE

 

Europe 2020 a testé ce scénario auprès de plus de 100 responsables communautaires. 90% d'entre eux ont déclaré n'avoir jamais pensé à un tel scénario, mais reconnaissent que si le système administratif et politique communautaire restait sans grand changement jusqu'en 2009, cette option représenterait en effet un risque majeur.

 

2 hypothèses, 1 constante et 1 variable

 

 - hypothèse N°1 : en 2009, les partis anti-démocratiques et xénophobes feront des scores compris entre 20% et 30% dans au moins 7 Etats-membres. La montée en puissance des partis anti-démocratiques et xénophobes est une tendance lourde (amorcée en France à l'occasion de l'élection européenne de 2004). Depuis 15 ans, on peut corréler la montée de ces extrêmes avec le franchissement de nouvelles étapes d'intégration communautaire. Ces partis utilisent systématiquement les élections européennes, ventre-mou de la démocratie en Europe, pour renforcer leur influence politique. Le vieillissement de la population et la récurrence des problématiques migratoires alimenteront naturellement un discours sécuritaire et de replis sur soi.

 

- hypothèse N°2 : le système administratif/politique communautaire ne change pas radicalement. La machinerie administrative/politique communautaire, comme le cercle des 10 000 (maximum) personnes qui font l'UE aujourd'hui reste essentiellement stable. Il affronte la nouvelle période post-Euro sans avoir réalisé une profonde réforme d'ici 2002. Il ne s'agit pas seulement de réformes politiques (poids de vote..) qui peuvent attendre un peu puisque l'élargissement est repoussé à plus tard; Mais surtout des réformes de l'appareil administratif.

Les défauts actuels du système perdurent. La complexité s'accroît, et face aux turbulences post-Euro, et aux critiques croissantes, le système se durcit dans l'espoir que cette période passera. Afin d'essayer de maintenir le cap communautaire à tout prix, il se bureaucratise.

 

- une constante : les forces anti-démocratiques et xénophobes de l'Europe ont toujours été attirée par le rêve d'unité européenne. La mystique de la Rome impériale.

Un rappel s'impose en effet.

Contrairement à ce que l'apparence laisse à croire, les partis anti-démocratiques et xénophobes ne sont pas nécessairement anti-européens, voire même peuvent être très pro-européens.En effet, de l'inquisition à Hitler en passant par Napoléon ou Staline, les forces qui ont tenté d'unifier l'Europe n'ont jamais mis la démocratie au coeur de leurs valeurs. C'était même souvent l'inverse. Il est donc légitime de constater que :

d'une part, dans l'Histoire, le rêve d'unité" européenne a généralement été conjugué avec des valeurs opposées à celles qui fondent l'actuelle Union Européenne

d'autre part que les mouvements anti-démocratiques et xénophobes, souvent démagogiques et opportunistes, peuvent très facilement se regrouper pour la défense et la promotion d'une Europe unie : une Europe raciale, religieuse, fermée et anti-démocratique (à l'opposée de celles des signataires du Traité de Rome).

 

- une variable :  l'évolution des relations transcontinentales. Dan ce scénario, cette variable sera considérée comme neutre; En réalité, elle peut accroître ou diminuer fortement les risques de crise majeure dans l'UE à l'horizon 2009. Si les relations entre les organisations continentales émergentes (UE, ALENA, MERCOSUR, ASEAN, ..) se durcissent sous l'effet de crises économiques ou de tensions culturelles, alors le  présent scénario verra ses probabilités de réalisation s'accroître. En revanche la lise en place d'une nouvelle organisation planétaire appuyée sur des ensembles continentaux engagés dans de vastes collaborations diminuera considérablement les probabilités de ce scénario.

 

Franck Biancheri

président de Newropeans,

 

dernière mise à jour : (21/03/2011)

à noter le précédent article a été écrit et publié le 01/05/2008.

il s'agit donc d'un rappel s'avérant très actuel !

 

 

 

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22 mars 2011 2 22 /03 /mars /2011 06:59

Sont-ils cette opération militaire en Libye ?

NON selon Franck Bianchéri (Président de Newropéans)

 

Dès Mai 2008, le comportement de Nicolas Sarkozy était anticipé : il fait en Libye, jouer à la France le rôle de simple masque d'une opération conçue et dirigée par Washington, trahissant ainsi les intérets stratégiques de la France et de l'Europe.

 

Tandis que le président français continue à être la dernière marionnette européenne créée dans les usines de BUSH/CHENEY des années 2000, servant les intérêts de ses maîtres américanistes, des groupes pétroliers et de défense, contribuant à faire échouer les révolutions arabes en réintroduisant l'Occident et ses interventions militaires au milieu de ce qui est avant tout un processus populaire, l'Allemagne, en s'abstenant au Conseil de Sécurité de l'ONU, a au contraire indiqué le chemin de la diplomatie à venir de l'Euroland, qui doit au plus vite entreprendre de débattre de l'avenir du monde avec les BRIC (Brésil, Russie, Inde et Chine) au lieu d'être le docile roquet de Washingtton.

 

S'il y avait la moindre vérité dans les préoccupations "humanitaires" et "démocratiques" du discours légitimant l'intervention occidentale au Lybie, nous verrions la même exigence s'imposer pour le Yemen, Bahrein, Oman ..;où des civils sont également tués par les forces des dictateurs au pouvoir semblables à Kadhafi.

 

Si, en France, Nicolas Sarkozy et BHL ont semblé s'entendre (au détriment du ministre des affaires étrangères récemment nommé), sur la nécessité d'une telle action en Libye, çà n'est que parce qu'ils partagent le point commun de n'être que des faussaires; l'un prétend être un homme d'état alors qu'il n'est qu'un petit marquis aux ordres des puissants, et l'autre prétend être un philosophe alors qu'il n'est qu'un animateur de salons parisiens.

 

(Au niveau européen, gardons à l'esprit que le 11 mars dernier, ce sont les décisions prises concernant la mise en place d'une gouvernance de l'Euroland qui vont façonner notre destin collectif, et non la triste mascarade médiatiques sur la Libye).

 

La décision d'attaquer la Libye n'est que le dernier avatar d'un Occident qui s'effondre sous le poids de ses dettes, de sa perte de légitimité morale et de l'absence de dirigeants politiques d'envergure. Suivre Obama, Cameron ou Sarkozy, c'est suivre des dirigeants sans vision d'avenir,, sans convictions politiques et sans crédibilité démocratique. Tous les trois font face à des opinions publiques négatives au vu de leurs bilans et décisions désatreuses pour leurs pays.

 

Et ce sont ces gens-là qui prétendent incarner l'avenir du monde et de l'Occident ! Soyons sérieux !

 

Le premier n'a même pas été capable de fermer Guantanamo, le second détruit l'intégralité du système social et publique du Royaume-Uni ainsi que ses forces armées, et le troisième a même réussi le tour de force de détruire l'UMP, le parti qui l'a fait élire et qui est désormais en plein effondrement devant le Front national. Ces trois hommes ne pouvaient que conduire à leur perte ceux qui leur ont fait confiance.

 

Nous en avons hélas un nouvel exemple avec l'action militaire sur la Libye, décidée pour "sauver" des "rebelles" que personne ne voit jamais : où sont les images de foules à Benghazi comparables à celles qu'on a vu à Tunis et au Caire, et qu'on voit à Bahrein, à Saana ? ...avec "un soutien du monde arabe" qui se limite au Quatar,

 (et qui désormais se heurte à l'opposition de la Ligue arabe).

 

Avoir le Quatar comme preuve du soutien arabe, c'est comme si les USA et la Russie intervenaient ensemble en Europe en se targuant de Monaco comme preuve de l'acceptation des peuples européens..!

 

Ni en Europe, ni aux Etats-Unis les populations ne sont dupes de ce remake de série B de l'invasion de l'Irak en 2003. Propagande médiatique matraquée à longueur de médias, absences de preuves, manque de légitimité de l'intervention, volonté de l'utiliser pour de nombreux motifs cachés, le moindre n'étant pas la soudaine disparition du risque nucléaire japonais des médias occidentaux.

 

Khadafi est en effet un dictateur et le peuple libyen sera mieux quand il aura disparu de la scène, mais loin de l'éloigner du pouvoir, cette intervention lamentable américano-anglo-française renforce sa position comme victime de l'Occident honni des peuples arabes.

 

Elle lui offre des options de nuisance, dont la moindre n'est pas l'ouverture des vannes de l'immigration illégale africaine vers l'Europe. Mais peut-être que c'est aussi une conséquence espérée par les sponsors de cette attaque, qui sur le fond, seraient ravis d'avoir une Europe dirigée par les petits-fils d'Hitler, Pétain, Mussolini, Franco...

 

 

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9 février 2011 3 09 /02 /février /2011 11:25

Nicolas Sarkozy voulait disposer d'un gouvernement de professionnels aguerris pour aborder cette "année utile" avant l'élection présidentielle.

C'est raté !

Les professionnels en question, et pas des moindres, ont fait preuve d'amateurisme, et d'une grande légèreté.

 

La "République irréprochable" promise par le chef de l'Etat a en tout cas bien du mal à se mettre en place, alors que le quinquennat touche à sa fin.

 

Le cas Fillon et le cas Alliot-Marie diffèrent sans doute, mais l'un et l'autre sont un condensé de maladresse et, plaideront-ils, de malchance.

Ils sont avant tout une démonstration d'impudence en ces teps de grande rigueur proclamée.

Le premier ministre a pour lui d'avoir passé ses vacances en Egypte avant le soulèvement populaire. Mais comme la ministre des affaires étrangères, il a bénéficié des largesses d'un régime dictatorial et corrompu, à la veille d'un mouvement de révolte historique et pas tout à fait imprévisible.

 

Quant au chef de l'Etat il a mobilisé la semaine dernière "deux avions" (son nouvel Airbus A330 et un Falcon7X) pour se rendre à ...Bruxelles, plutôt que d'emprunter le TGV pour une si courte distance.

Nicolas Sarkozy avait adressé aux ministres, le 28 juin 2010, une lettre dans laquelle il soulignait:

 "qu'à l'heure où nos concitoyens sont frappés par la crise, l'Etat doit, plus que jamais, faire preuve d'exemplarité", la recherche d'économie constituant "un impératif moral" .

 

Le chef de l'Etat demandait ainsi "que les déplacements des ministres soient strictement encadrés, en recourant de manière privilégiée aux transports ferroviaires". Les déplacements en avion des agents publics seront prohibés dès lors qu'existe une liaison ferroviaire de moins de 3 heures"

insistait-il .

 

C'est donc avec un certain étonnement que l'on a appris qu'à l'occasion de son déplacement à Bruxelles, le 4 février, le président de la République a mobilisé deux avions, l'Airbus A330 (coût d'une heure de vol : 20000 €) et un Falcon 7X  (coût horaire : 7900 €) alors que la liaison ferroviaire Paris-Bruxelles est non seulement rapide (1h20), mais encore fréquente (28 liaisons/jour), confortable, (TGV Thalys) et économe (aller-retour en 1er classe : 212 €)..!

 

L'opposition socialiste gronde, mais elle ne doit pas oublier que quelques-uns de ses illustres dirigeants, comme d'ailleurs le chef de l'Etat lui-même, qui fut l'invité du roi, festoyaient à la même époque à Marrakech, dans un pays, le Maroc, moralement aussi infréquentable que l'étaient la Tunisie de Ben Ali ou l'Egypte de Moubarack.

 

L'opinion retiendra surtout de ses révélations que les responsables politiques, qui prêchent le désendettement, mènent encore grand train, aux frais de la princesse ou, à défaut, aux frais de généreux autocrates amis.

 

La classe politique supérieure ferait bien de prendre exemple, et pas seulement dans la lutte contre le chômage, sur les démocraties modestes de l'Europe du nord. Ce n'est pas l'été prochain que l'on verra ,( selon la recommandation faite en 2008, par la ministre de l'économie, Madame Christine Lagarde) , un ministre néerlandais croiser un ministre de la République en vélo..!

 

 

 

 

 

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23 janvier 2011 7 23 /01 /janvier /2011 18:21

Paul Krugman, prix Nobel d'économie, souligne les différentes solutions possibles tant en Irlande qu'en Europe, dans un article publié sous la plume d'Elie Barnavi, dans l'hebdomadaire "Marianne" du 22 au 28 janvier...

sans toutefois aborder les causes de la crise qui y a été crée.

 

Alors parlons en quelque peu de ces causes :

 

Cette semaine qui vient de passer, la réunion des ministres des Finances de l'eurozone n'a abouti à rien ! toutefois les remarques du ministre italien de l'Economie, Guilio Trémonti, ont été la seule zone de réalité.

 

Le gouvernement irlandais à nationalisé trois banque privées en faillite :

 (Anglo Irish Bank, Allied Irish Bank et Bank of Irland)

 lesquelles sont des lieux de destination offshore pour les paris à haut risque pris par les banques britanniques et allemandes.

 

Selon le correspondant du " Corriere della Sera" à Bruxelles, Ivo Caizzi, Trémonti a soulevé la question des créances à haut risque détenues par les banques comme facteur de cette crise..!

(Caizzi est quasiment le seul journaliste européen à avoir rapporté les propos du ministre,)

 pourtant énoncés lors d'une conférence de presse :

"Regarder les dettes publiques sans examiner la finance privée est une erreur"

a expliqué Trémonti.

"Si la discipline fiscale est importante, nous voulons également plus de contrôle sur la solidité de la finance et des banques privées. La non considération pour ce "côté obscur" nous a amenés dans une situation critique".

 

Pour Trémonti, explique Caizzi, on ne peut pas fonder une stratégie anti-crise, aujourd'hui orientée exclusivement sur la rigueur budgétaire, sans considérer les créances bancaires à risque.

De sorte que le ministre a pointé du doigt la réalité derrière le plan de renflouement imposé à l'Irlande par le FMI et la BCE: Les banques allemandes sont exposées à hauteur de 186 milliards d'euros, les banques britanniques à hauteur de 187 milliards d'euros et les françaises 77 milliards,

 a expliqué Trémonti en citant le dernier rapport de la Banque des règlements internationaux.

 

et d'ajouter : "l'on parle de près de 500 milliards d'euros rien que pour l'Irlande, et ce n'est pas une somme que l'on peut justifier par le financement du système productif"..!

(pour souligner la réalité spéculative derrières ces dettes privées)

 

Le ministre Trémonti a ajouté que cette situation n'est pas qu'irlandaise, mais que le même phénomène peut être observé en Grèce, au Portugal et en Espagne..!

 

Ainsi donc l'Irlande a du faire appel au FMI et à la BCE essentiellement pour sauver les banques privées

(pour des raisons inavouables au grand jour..!)

 

Le même ministre italien Trémonti avait,dans une précédente remarque faite quelques jours avant, souligné:

"qu'il eut été préférable de sauver la branche industrielle et commerciale des banques, et laisser sombrer la partie spéculative.."

C 'eut été au grand damne des banques britanniques, allemandes et françaises n'est-ce-pas..!

Et qui va en payer les conséquences ? le citoyen irlandais...(quelque peu trahi par son gouvernement, lequel a peut-être été contraint par la BCE), à moins que les futures élections prévues en mars ne remette en cause les beaux plans de cette oligarchie..

(c'est à souhaiter)

 

 

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21 janvier 2011 5 21 /01 /janvier /2011 16:22

Ecrit par Denis Kessler

ancien N° 2 du MEDEF

 

A chaque fois que le république est en ruine, il faut la rebâtir sur des fondations solides. Si des républicains arrivent au pouvoir en 2012, ils devront prendre les mesures d'urgences contenues dans le programme du CNR

(Conseil National de la Résistance)

 

Dans le camp d'en face il y a Denis Keessler, l'ex numéro 2 du MEDEF. Dans un texte ahurissant de cynisme Denis Kessler explique la politique du gouvernement Fillon :

 Adieu 1945, raccrochons notre pays au monde!

 

Le modèle social français est le produit du C.N..R selon Denis Kessler. Un compromis entre gaullistes et communistes. Il est grand temps, selon lui, de le réformer et le gouvernement s'y emploie. Les annonces successives des différentes réformes par le gouvernement peuvent donner une impression de patchwork, tant elles paraissent variées, d'importance inégale, et de portées diverses...statut de la fonction publique, régime spéciaux de retraites, refonte de la sécurité sociale, paritarisme.

 

A y regarder de plus près, on constate qu'il y a une profonde unité à ce programme ambitieux.

 La liste des réformes?

 c'est simple : prenez tout ce qui est mis en place entre 1944 et 1952 sans exception. elle est là. Il s'agit aujourd'hui de sortir de 1945 et de défaire méthodiquement le programme du C.N.R.

 

A l'époque se forge un pacte politique entre les gaullistes et les communistes. Ce programme est un compromis qui a permis ux premiers que la France ne devienne pas une démocratie populaire, et aux seconds d'obtenir des avancées, toujours qualifiées d'historiques, et de cristalliser dans des codes ou des statuts des positions politiques déguisées.

 

Ce compromis forgé à une période très chaude et particulière de notre histoire contemporaine (où les chars russes étaient à deux étapes du Tour de France comme aurait dit le Gl De Gaulle) se traduit par la création des caisses de sécurité sociale, le statut de la fonction publique, l'important secteur public productif et la consécration des grandes entreprises françaises qui viennent d'être nationalisées, le conventionnement du marché du travail, la représentativité syndicale, les régimes complémentaires de retraite etc..

 

Cette architecture singulière a tenu tant bien que mal pendant plus d'un demi siècle. Elle a même été renforcée en 1981, "à contresens de l'histoire par le programme commun". Pourtant elle est complètement dépassée, inefficace, datée. Elle ne permet plus à notre pays de s'adapter aux nouvelles eigences économiques, sociales internationales.

 

Elle se traduit par un décrochage de notre nation par rapport à pratiquement tous ses partenaires.

 

Le problème de notre pays est qu'il sanctifie ses institutions, qu'il leur donne une vocation éternelle, si bien que lorsqu'elle existent,quiconque essaie de les réformer apparait comme animé d'une intention diabolique, et nombreux sont ceux qui s'érigent en gardien des temples sacrés, qui en tirent leur légitimité et leur position économique sociale et politique. Et ceux qui s'attaquent à ces institutions d'après guerre, apparaissent sacrilèges.

 

Il aura fallu attendre la chute du mur de Berlin, la quasi disparition du parti communiste, la relégation de la CGT dans quelques places fortes, l'essoufflement asthmatique du parti socialiste comme conditions nécessaires pour que l'on puisse envisager l'aggionamento qui s'annonce.

 

Mais cela ne suffisait pas, il fallait aussi que le débat interne au sein du monde gaulliste soit tranché, et que ceux qui croyaient pouvoir continuer à rafistoler sans cesse un modèle usé, devenu inadapté, laissent place à une nouvelle génération d'entrepreneurs politiques et sociaux.

 

Désavouer les pères fondateurs n'est un problème qu'en psychanalyse

 

Denis KESSLER, 4 octobre 2007

pour  l'hebdomadaire Challenges

(l'intello qui a changé le patronat (nouvel obs 2000)

Pdg de SCOR, administrateur de :  BNP, Dexia,Bolloré, Dassault Aviation et InVesco

 

 

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30 décembre 2010 4 30 /12 /décembre /2010 14:55

Un article de Paul Jorion

  "  article presslib' "

 

On a financé le spéculateur plutôt que l'entrepreneur. On a laissé sans aucun contrôle les agences de notation et les fonds spéculatifs. On a obligé les entreprises, les banques, les compagnies d'assurance à inscrire leurs actifs dans leurs comptes au prix du marché qui montent qui descendent au gré de la spéculation. On a soumis les banques à des règles comptables qui ne fournissent aucune garantie sur la bonne gestion des risques, mais qui, en cas de crise, contribuent à aggraver la situation au lieu d'amortir le choc.

C'était un folie dont le prix se paie aujourd'hui !

 

L'idée de la toute puissance du marché qui ne devait être contrarié par aucune règle, par aucune intervention politique, cette idée de la toute-puissance du marché était une idée folle. L'idée que les marchés ont toujours raison est une idée folle !

 

Et qui pourrait admettre que tant d'opérateurs financiers s'en tirent à bon compte alors que pendant des années ils se sont enrichis en menant tout le système financier dans la situation dont il se trouve aujourd'hui ?

Les responsabilités doivent être recherchées et les responsables de ce naufrage doivent être sanctionnés au moins financièrement. L'impunité serait immorale !

 

Ne rien faire, ne rien changer, se contenter de mettre toutes les pertes à la charge du contribuable et de faire comme s'il ne s'était rien passé serait également une erreur historique !

 

En ces circonstances exceptionnelles où la nécessité d'agir s'impose à tous, j'appelle l'Europe à réfléchir sur sa capacité à faire face à l'urgence, à repenser ses règles, ses principes, en tirant les leçons de ce qui se passe dans le monde. L'Europe doit se donner les moyens d'agir quand la situation l'exige et non se condamner à subir !

 

Nicolas Sarkozy, Président de la République française, Discours de Toulon, le 25 septembre 2008

 

 

Ce qui m'a rappelé le discours de Toulon, c'est l'information hier dans un sondage d'opinion de l'agence américaine Bloomberg, que 71% des répondants pensent que les bonus importants devraient être interdits dans les entreprises qui ont bénéficié de l'aide publique durant la crise, et 17% pensent que les bonus d'un montant supérieur à 400 000 $ devraient être imposés à 50%.

 

Quelles sont les mesures qui ont été prises dans ce domaine-là aux Etats-Unis ? le président Obama a nommé M. Feinberg pour qu'il examine la paie des dirigeants des cent compagnies les plus importantes ayant reçu une aide de l'Etat. Les bonus ont été réduits à Bank of América, Citigroup, AIG, Général Motors et Chryler : les trois dernières étaient en faillite et continuaient d'attribuer des bonus avec l'aide généreuse du contribuable américain.

L'imposition à 50% des bonus élevés avait été proposée par deux sénateurs américains, la proposition fut rejetée sans même avoir été soumise à un vote.

 

Il existe donc aux Etats-Unis comme en Europe (en France en tout cas) des mesures proposées par des personnalités politiques (parfois en position suprême d'autorité dans leur pays) et soutenues par une vaste majorité de la population, qui ne reçoivent même pas un début d'application.

 

Je me propose de faire la chose suivante dans les jours qui viennent : extraire des différents discours de Mr Sarkozy (en sus du discours de Toulon, il y a aussi "Colloque Nouveau Monde, nouveau capitalisme 2009, colloque Nouveau Monde nouveau capitalisme 2010), appartenant à ce que le "Figaro" a appelé

"une croisade pour en finir avec les "spéculateurs" et tourner la page des "dérives du capitalisme financier"

les propositions radicales qui, si l'on en croit les sondages bénéficient d'une approbation d'au moins 80% de la population française.

 

Je soumettrai cela à votre lecture.  Nous en discuterons alors et tenterons de mettre au point à partir de là, un texte court mais percutant. Une possibilité alors, sachant que l'UMP souscrira pour des raisons évidentes à ces mesures, serait de proposer à l'ensemble des autres partis de les mettre également à leur programme

(si j'en crois les déclarations respectives, il semblerait bien que tous en réalité puissent le faire).

D'autres types d'actions sont également envisageables.

 

(Paul Jorion est un "journaliste presslib' " qui vit exclusivement de ses droits d'auteurs).

www.pauljorion.com

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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