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21 juillet 2009 2 21 /07 /juillet /2009 10:20

Goldman Sachs, la banque qui rit dans les cimetières.
Pour goldman Sachs, ce n'est pas comment avant, c'est encore mieux qu'avant.

Débarrassée des ses rivales les plus encombranntes et tirant le meilleur parti de l'environnement inespéré créé par la crise financière globale, la première banque d'investissement de Wall Street a publié pour le second trimestre 2009 des résultats financiers records et mis de côté plus de 6 milliards de $ pour récompenser ses employés.

Dans les décombres encore fumants de la crise financière mondiale, la banque d'investissement affiche les meilleurs résultats trimestriels de son histoire et prépare pour ses employés des bonus records.
ce qui étonne, c'est l'étonnement de certains commentateurs peu avertis. La crise a en effet créé pour Goldman Sachs un environnement idéal, inespéré.

D'abord, Lloyd Blanfein et ses "golden boys" ont tiré de la crise la leçon la plus importante..pour ce qui importe aux banquiers, à savoir que le pouvoir politique, aux Etats-Unis comme ailleurs, n'aura très certainement plus les nerfs, après le tsunami provoqué par la chute de Lehman brothers, de laisser un établissement significatif majeur payer, par la faillite, le prix de ses erreurs.

Donc, Goldman prend des risques, plus même qu'avant la crise, selon l'indicateur le plus communément utilisé pour mesurer ce comportement. Ceux qui avaient averti que la gestion publique des turbulences financières allait créer un colossal "aléa de moralité" avaient vu juste. Nous y sommes.

Ensuite Goldman a utilisé largement, tous les instruments publics et variés mis à la disposition du système financier par la Réserve Fédérale des Etats-Unis et le Trésor américain, avec la bénédiction, plus ou moins enthousiaste du Congrès.En particulier, en adoptant au plus fort de la panique qui menaçait de la balayer comme ses consoeurs de Wall Street le statut de holding bancaire. Goldman bénéficie désormais d'une garantie publique qui, littéralement, vaut de l'or. En clair, cela signifie que Goldman a pu reconstituer ses réserves en capital a un coût extrêmement bas. C'est avec ces munitions que ses traders peuvent jouer.

ajoutons que Golman, comme les autres institutions financières, a aujourd'hui accès généreux à un océan de liquidités offertes à coût pratiquement nul par la banque centrale américaine, qu'elle prête très cher à ses clients.
Pour ceux qui n'auraient pas encore compris, rappelons que la politique monétaire extraordinairement accomodante mise en oeuvre un peu partout par les banques centrales a pour objectif prioritaire de reconstituer les marges du système bancaire. 

En espérant, ce qui n'est manifestement pas le cas, que l'économie dite "réelle" en profitera par voie de conséquence parce que le circuit de financement des entreprises et des ménages recommencera à fonctionner "normalement". 

Dans la réalité, les entreprises qui le peuvent doivent faire appel aux marchés de capitaux pour lever l'argent que les banques refusent de leur prêter. Et qui organise ces émissions, commissions à l'appui ? ...
Goldman, que la crise a débarrassé de rivales encombrantes, affaiblies ou disparues corps et biens dans la tempête.

Rappelons, parce que cela a été relevé sans être pour autant expliqué, que Goldman Sachs, comme d'ailleurs plus près de chez nous la Société Générale, a été un des principaux bénéficiaires du sauvetage de l'assureur americain AIG. Qui avait pris cette décision, le jour même où sa rivale Lehman se voyait signifier un arrêt de mort?
Henry Paulson, secrétaire qu Trésor de Geroge W Bush et ancien ...patron de Goldman..!

Au temps pas très éloigné où Goldman Sachs était encore un partenaire privé, les associés gérants misaient leur propre argent. Avec parcimonie. Quand la firme a été introduite en bourse, une date clef dans l'histoire récente de Wall Street, les futurs "maîtres du monde" ont commencé à jouer avec l'argent de leurs clients.
Avec une bien plus grande libéralité.

Dans le monde "nouveau" né de la plus grave crise financière depuis les années trente, Goldman joue avec l'argent fourni bon gré, mal gré en abondance, par le contribuable...intéressante évolution..!
"Notre modèle n'a jamais vraiment changé" remarquait David Vinar, le directeur financier de la firme. Très juste. C'est l'origine du "nerf de la guerre qui n'est pas la même. Un détail..!
Protèger la minorité opulente contre la majorité...
(proposition qui est restée le principe fondamental du système démocratique américain..!)


 -Toutefois (comme le souligne Loïc Abadie)
Qu'est-ce-qui est le plus gènant :
- Qu'une banque commerciale fasse 3,4 Milliards de $ de bénéfice, (en grande partie grâce à l'argent que l'Etat et la FED jettent en abondance par les fenêtres, sans aucun contrôle),
 -   ou bien que l'Etat US vole aux générations futures et aux épargnants 2 000 milliards de $ en un an, pour réaliser des "relances" qui ne fonctionnent pas ?
- Une fois de plus la politique de l'Etat en faveur du crédit est la cause du problème..!

Dans un système à réserve pleine, où le crédit serait limité, chacun spéculerait avec "son" propre argent, pas celui des autres, et le problème de la spéculation excessive serait réglé de façon simple, naturelle, et sans contrainte..!
(c'est plus facile de trouver un bouc émissaire)

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commentaires

F
comme ils disent la-haut....heu...la-bas : Government Sachset ils prevoient des bonus record de 20M$ pour 2009 (avec 6 a 11M$ deja de cote!)Il est a noter qu'il s'occupe de l'achat et vente des bons du tresor US donc plus l'etat US emprunte, plus Goldman Sachs gagne...:(...CQFD