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4 décembre 2011 7 04 /12 /décembre /2011 07:46

Le président Sarkozy, dans son dernier discours de Toulon, parle de travail, famille, patrie..;un air déjà entendu à une époque pas si lointaine...et semble vouloir désigner des boucs émissaires..élection 2012 oblige !

L'ancien président Valérie Giscard d'Estain quant à lui, invité sur canal +, souligne que la crise est manipulée par

les banques et des sociétés secrètes.

 

Suite au krach de 1929,différentes commissions du Congrès américain firent l'analyse de ce désastre. Les auditions de la commission Fletcher-Pecora mirent en évidence des pratiques bancaires scandaleuses.

Les investigations des membres du Congrès tournèrent en partie sur les activités de la banque d'affaires new-yorkaise Goldman Sachs. (crée en 1869).

(Une des pièces maîtresses du cartel bancaire)

 

Ces investigations mettaient en lumière le danger évident que pose une situation dans laquelle une seule institution financière mêle une activité de banque de dépôt, de banque d'affaires/courtage et de compagnie d'assurance.

Finalement, l'enquête incisive menée par le Congrès américain sur la crise de 1929, déboucha sur

la loi Glass-Steagall (Banking Act of 1933) du 16 juin 1933.

Cette loi imposait une séparation entre les différentes activités des banquiers :

Les banques d'affaire conseillant les émetteurs des titres, et les banques de dépôt conseillant plutôt les épargnants.

 

Clairement cette loi (votée sous la présidence de Roosevelt), interdit à toute banque de dépôt de posséder une banque d'affaires ou bien d'acheter, de vendre ou de souscrire à des titres financiers, domaine réservé aux banques d'affaires. A l'inverse, il est interdit aux banques d'affaires d'accepter les dépôts de simple clients, ce qui relève exclusivement des banques de dépôt.

 

Dans la foulée,les banquiers comprirent qu'une part importante du cycle des profits des années 1920 serait tarie.

W.C. Potter de la banque Guaranty Trust (appartenant à la maison Morgan), clama que ce projet de loi

était la chose "la plus désastreuse" qu'il ait jamais entendue. L'Américan bankers Association s'y opposait. En fait le loi Glass-Steagall touchait le nerf sensible de l'oligarchie.

 

Après son adoption, et pendant soixante-six ans, les financiers les plus rapaces dépensèrent des milliards de dollars pour faire sauter ce verrou légal !

 

Un grand pas ,en ce sens, fut franchi en octobre 1982, avec l'adoption de la loi Garn-St-Germain, qui ouvrait la voie à la dérégulation de tout le système bancaire américain, sans toucher à Glass-Steagall directement, mais en éliminant les plafonds sur les taux usuriers, cette loi permit d'en diluer l'application et d'introduire la dérégulation. Elle permit notamment aux Caisses d'épargne d'élargir leur champ d'activités bancaires et d'investissement, sans régulation.

 

De pair avec la politique de taux d'intérêts élevés; imposés par le président de la FED, Paul Volcker, en octobre 1979, cette nouvelle loi précipita les caisses d'épargne américaines dans la crise qui allait frapper de plein fouet quelques années plus tard. Finalement, la loi Gramm-Leach-Billey, sur la modernisation financière, permit à une vingtaine d'institutions financières (contrôlées par le cartel bancaire) de triompher !

Et qui est à l'origine de ce coup d'Etat ?

Le Secrétaire au Trésor de Clinton, Robert Rubin, un ancien de ....Goldman Sachs !

 

Avant de devenir Secrétaire au Trésor US (du 3 juillet 2006 au 20 janvier 2009), Henry Paulson occupait le poste enviable de président de..Goldman Sachs. En 2005, les employés de Goldman Sachs gagnaient en moyenne 58 fois le salaire minimum européen. "La Firme" vendait de la dette subprime à ses clients (dont des hôpitaux, des universités et des fonds de pension), et, dans le même temps, misait sur la chute des ces titres !

Ensuite, survint l'un des événements nécessaires pour obtenir la "bonne crise majeur" qui doit servir de tremplin au Nouvel Ordre Mondial, annoncé par exemple par Paul Warbourg, en 1953.

 

Avec la crise des subprimes, 30 000 milliards de $ d'actifs disparurent.

Grâce au soutien de dernière minute d'un leader démocrate ( un certain Barak Obama), Henry Paulson obtint du Congrès que l'on rajoutât 700 milliards de $ de dettes sur le dos du contribuable. Secrétaire au Trésor de l'administration Bush, Henry Paulson eut le toupet de transférer les dettes pourries des banques aux Etats européens.

 

Obama est alors devenu président des Etats-Unis. Depuis, il danse au rythme de Goldman Sachs.

Son Secrétaire Tim Geitner est aussi très lié à Goldman Sachs. Or, il a clairement affirmé, lors de son dernier passage en Europe, que c'était  lui le patron ( par intérim) !

 

A l'époque où Goldman Sachs mettait en scène la future crise des subprimes, l'un de ses employés modèles, Mario Draghi, vice-président de Goldman Sachs pour l'Europe, entre 2002 et 2005, était chargé des "entreprises et pays souverains". A ce titre, "l'une des missions est de vendre le produit financier "swap" permettant de dissimuler une partie de la dette souveraine, qui a permis de maquiller les comptes grecs", ce qui allait permettre de faire rentrer la Grèce dans l'Euro, donc la contamination dont les effets deviennent aujoud'hui visibles pour tous.

Mario Draghi est aujourd'hui président de la BCE !

(voir mon article à propos de ses parrains)

 

Le trucage des comptes grecs fut obtenu grâce à la complicité d'un certain Lucas Papadémos, gouverneur de la Banque centrale héllénique (entre 1994 et 2002) et vice-président de la Banque centrale européenne pendant des années.

Lucas Papadémos est devenu premier ministre grec !

 

Et qui est aujourd'hui responsable de l'organisme gérant la dette grecque ? Petros Christodoulos, un ancien de ..Goldman Sachs. Il a dirigé la National Bank of Greece (la première banque commerciale du pays), laquelle a racheté une partie du "swap" de Goldman Sachs dont il est question ci-dessus. Rappelons que Goldman Sachs et ses complices grecs ont pu dissimuler la bagatelle d'un milliard d'euros de dettes. Et la même opération concerna plusieurs dizaines de grosses banques Selon un banquier connaisseur, cela représente des milliers de milliards d'euros d'obligations financières, en grande partie cachés au public !

 

N'oublions pas qu'avant le domino grec, il y eut la dette irlandaise, (voir mon article). Or qui a joué un rôle (dans des conditions scandaleuses) dans le sauvetage de l'Irlande ? Peter Sutherland...ex-président de Goldman Sachs International, dont il est resté l'un des administrateurs.

Autre précision : Goldman Sachs fut impliquée dans la crise financière russe. La Firme conseillait la Russie tout en spéculant contre sa capacité à payer sa dette !

( Poutine en arrivant au pouvoir à "proprement viré" tous ces "experts" de Russie.)

 

Récemment, la presse a fait état de la démission du portugais Antonio Borges, directeur du Département Europe du FMI . Pendant huit ans (2000-2008), il fut l'un des dirigeants de Goldman Sachs International, la filiale européenne de la Firme américaine, sise à la City à Londres.

Antonio Borges, 63 ans, n'aura passé qu'un an au FMI à Washington, mais à des fonctions qui l'ont amené à superviser des prêts parmi les plus importants de l'histoire de l'institution : à la Grèce (30 milliards d'euros) et à l'Irlande (22,5 milliards) deux pays membres de la zone euros.

 

Bill Bonner a donc raison d'écrire : " les plus grands banquiers et les plus puissantes autorités politiques et économiques se révèlent souvent être les mêmes personnes. Ils gagnent des millions durant leur carrière privée (en vendant de la dette). Puis durant leurs carrières publiques, ils s'assurent que leurs anciens employeurs s'en sortent indemnes. A eux tous, on estime qu'ils ont ajouté 15 300 milliards d'euros aux dettes publiques de la planète ces trois dernières années".

 

( Et aucune plainte ni poursuite d'aucun pays, ni institutions quelles qu'elles soient !

sans changement il n'y a aucune possibilité d'espérer une évolution positive !)

Paul Jorion a écrit un livre intitulé : Le capitalisme à l'agonie

 

extrait de L.I.E.S.I


 



 


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