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27 décembre 2007 4 27 /12 /décembre /2007 16:44

En apparence la justice suit son cours, selon Marianne2.fr. 
Des perquisitons chez des proches de Denis-Gautier Sauvagnac ont été organisées fin octobre, en attendant celui-ci se moque des investigations. Il reconnait l'existence d'une caisse noire de 600 millions d'euros provenant des cotisations de centaines d'entreprises,et il ironise sur l'usage des ces fonds, "utiles pour fluidifier les relations sociales".
Mais il fait la nique aux enquèteurs : non il ne donnera pas un seul nom de responsable politique ou syndical qui aurait été un vecteur de cette fluidification bien nommée ( ils n'ont qu'à chercher).

Les investigateurs ont-ils les moyens de recherche ?
cela fait six semaines que le scandale a éclaté et la Justice en reste qu stade des préliminaires. interrogée par Jean-Michel Apathie lundi 5 novembre sur RTL, la Ministre de la justice Rachida Dati a donné dans "la langue de plomb" pour s'en remettre au Procureur qui jugera s'il convient ou non de nommer un juge sur le dossier...!

Nous avons pourtant affaire au plus gros scandale de la République depuis trente ans.
Si ce qui se dit dans Paris est exact concernant la corruption "des élus et des syndicalistes",le scandale de l'UIMM est plus important que le dossier URBA ou celui de la mairie de Paris. Il ne s'agit pas de dérappage ou de dérives de quelques responsables qui se seraient laissés "tenter".

Tel qu'on en discerne les contours, le scandale de l'UIMM tend à démontrer l'existence d'un simulacre de vie sociale et démocratique : des négociations biaisées, des lois votées par la corruption des élus et des négociateurs syndicaux.

Le confinement de l'enquète au stade préliminaire est bien pratique :
le grand public a l'impression que l'enquête se poursuit, de façon même spectaculaire. Mais en réalité le statut d'enquête préliminaire ne permet pas aux enquêteurs de disposer des moyens habituels d'investigation. D'abord le parquet, maitre de l'enquête, est lié au pouvoir politique. Ensuite, aucune des parties n'a accès au dossier.Enfin, l'enquête préliminaire n'autorise ni mise en examen ni investigation complexe, comme les commissions rogatoires internantionales par exemple.

Du coup en en vient à se demander ce qe signifie cette langueur judiciare. Et l'on se dit que personne n'a intéret à ce que l'enquête aille jusqu'au bout. Le patronat tout d'abord : Laurence Parisot a fait sourire  en faisant mine de découvrir l'affaire, puis en évoquant des "secrets de famille" ....Sarkozy et le gouvernement ?    ( Le médef ne compte pas parmi ses ennemis ).

Et surtout la poursuite de l'enquête pourrait poser des questions sur le comportement des ministres de l'économies. Le dossier publié par "l'Express" cite le cas de Thierry Breton, mais  "ignore curieusement" celui de Nicolas Sarkozy, ministre des Finances en 2004 et dont le cabinet a forcémment dû entendre parler de l'investigation de Tracfin, ce service de l'administration affecté au blanchiment de l'argent.

Pourquoi ne pas avoir donné le feu vert à ses enquêteurs qui, constatant des mouvements douteux depuis 2000 sur le compte de l'UIMM souhaitaient transmettre le dossier à la Justice ?

A n'en pas douter, les députés de la majorité seront, sur ce dossier, sur la ligne de l'Elysée : la poursuite de l'investigation remontera forcément vers les députés UMP qui ont déposé des projets de loi ou des amendements de l'UIMM. A voir la façon dont certains se récrient, affirmant qu'ils "faisaient voter ces dispositions pour rien " (quel incroyable aveu) , on se dit que l'on pourrait apprendre bien des choses sur la démocratie française...

Les syndicats n'ont pas non plus intéret  à voir leurs représentants impliqués dans des tractations secrètes effectuées à l'insu de leur mandants. l'image, déjà médiocre, de leurs organisations n'y survivrait pas.

Reste les journalistes, les médias auraient tout intéret à jouer leur rôle dans cette affaire, ils retrouveraint une image d'indépendance. C'est pour cette raison que du côté de l'UIMM on a fait passer les message à certains journalistes : attention, nous pourrions aussi sortir des dossiers concernant certains d'entre vous...à bon entendeur...

Si d'aventure , le Président  ne souhaitait pas metttre en difficulté ses amis du Medef et surtout revenir sur sa propre attitude lorsqu'il était Ministre des Finances, on se demande bien qui pourrait l'interpeller ou le mettre en difficulté...!

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