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2 janvier 2008 3 02 /01 /janvier /2008 18:15

L'historien KANTOROWITZ dans ses écrits a souligné et fait part des "deux corps du roi"  : le corps sacerdotal  ( celui par lequel il incarne la collectivité ) et le corps réel ( celui qui mange, boit, aime ).

La distinction s'applique évidemment aussi aux présidents, chefs de gouvernement, et notamment à Nicolas Sarkozy qui prétend renforcer les pouvoirs présidentiels.

Il faut au sommet de l'Etat, un certain  "apparat"  (même si Nicolas Sarkozy a l'intention d'innover dans la forme).  Bernard Henri Levy remarquait récemment que tous les prédécesseurs de Nicolas Sarkozy avaient maintenu une distinction claire entre " le corps sacerdotal" et le "corps réel" pour que la majesté du premier ne soit pas atteint par le caractère commun du second.

Des bruits multiples ont couru sur les écarts de Jacques Chirac et de Valéry Giscard d'Estaing. La France a appris à la fin du second septennat la double vie de François Mitterand et de sa fille cachée. Ils ont su ,les uns et les autres,  maintenir la distance qu'il faut entre leur vie privée et leur rôle symbolique.

Avec Nicolas Sarkozy "les deux corps deviennent indistincts". Le peuple participe au "corps réel". Il vit, en direct, les querelles de ménage et les séparations, et à présent tout aussi en direct "le collage" avec sa nouvelle compagne.

Si encore ce "collage" avait été révélé par une indiscrétion de paparazzi, une photo volée, en réalité, l'Elysée "organise" l'information, puis ensuite Nicolas Sarkozy futige les médias, qui s'occupent ,bien trop, selon lui, de sa vie privé, plutôt que de son action politique.

Ces Frasques  présidentielles, "médiatisées" ,contribuent à porter atteinte à la majesté de la République.

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commentaires

D
SARKOZY et les médias...La France, comme tous les autres pays du monde, ou presque, dispose de plusieurs corps de presse. Il y a les "initiés" (presse élyséenne en tête), accrédités auprès du pouvoir, du monde économique, etc..., et "les autres", les journalistes d'investigation, de province, du terrain, qui tentent de faire un travail de qualité et en profondeur.Ces derniers représentent ce qu'il reste du "quatrième pouvoir", les autres ne sont que des marionnettes à la solde de leurs mécènes.Car il s'agit bien de cela! De quels avantages, de quels privilèges disposent ces journalistes qui picorent tous les jours dans la main de nos dirigeants?... Il faut l'avoir vécu de près pour le croire!Quant aux autres, derniers des Mohicans, ils se sont vu peu à peu privés de leur liberté par le biais des rachats de groupes de presse. Ainsi, quelle "feuille de chou" du fin fond de la province n'est pas encore aujourd'hui, directement ou indirectement, dépendante d'un tel grand groupe?Les Etats-Unis furent un modèle de démocratie, pionnier en la matière... on voit ce qu'il en est aujourd'hui! Il en va de même de l'Europe, peu à peu, inexorablement.