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16 octobre 2012 2 16 /10 /octobre /2012 05:07

Nous serions dans les semaines du "grand basculement" selon les experts de LEAP/2020

 

Ces dernières semaines, la situation géopolitique mondiale s'est rapidement dégradée :

- le conflit syrien est devenu un conflit régional dans lequel les grandes puissances tentent de ne pas être entraînées au-dela des limites qu'elles se sont fixées (source : New York Times du 25/09, La Tribune du 01/10),


- le nord du Sahel (Mali, Niger...) se prépare à une nouvelle confrontation militaire entre Islamistes et Occidentaux;

(signe d'une confusion croissante des alliances utilisées par les Occidentaux: en Syrie, Arabie saoudite et Qatar sont en première ligne des forces "pro-occidentales" en guerre contre le régime d' Assad; alors qu'au nord du Sahel à l'inverse, elles arment les rebelles que vont affronter les soldats des forces africaines appuyées par l'OTAN.Les grands écarts géostratégiques de ce type ne sont pas durables très longtemps...sauf à penser que les pétro-dollars saoudiens peuvent indéfiniment "tenir Washington" comme tente de la faire le Qatar avec la France et l'ont déjà fait le Koweit et Dubaï avec le Royaume-Uni (source France 24 du 29/09)


- la mer de Chine s'est transformée en zone de conflits 'tièdes" tous azimuts avec Japon et Chine au coeur du chaos en gestation:

(et ces conflits "tièdes" ont déjà des conséquences tangibles et douloureuses : blessés lors d'émeutes anti-japonaises, effondrement de certaines activités économiques majeures entre deux principales puissances économiques mondiales - Chine et Japon - notamment en matière d'industrie automobile, de tourisme, d'électronique publique ...la facture s'annonce lourde et durable..et n'a pas encore impacté les statistiques).


- les grandes économies mondiales entrent toutes en récession : (source CNBC du 27/09)


- l'agitation sociale s'accroît tout comme la pression fiscale..

 

- et il n'y a plus de liquidités disponibles (même les QE ont une efficacité en chute libre comme c'était encore le cas en 2009).

(même les dirigeants de la FED reconnaissent qu'ils ne comprennent pas vraiment la situation économique US : source : Les Echos 20/09).

 

Simultanément, en toile de fond de ces conflits asiatiques et arabo-musulmans, on assiste à la généralisation de tests, par leurs alliés et leurs adversaires, du degré d'affaiblissement de la puissance US (source : Deutsche Welle du 20/09). Et chaque nouvelle semaine illustre l'impuissance croissante du "maître de la fin du XXe siècle"  Le " faiseur de rois du Moyen-Orient" des années 1990/2000 doit dorénavant se limiter à contenir le rejet de sa présence et bien se garder de toute action militaire visible (source New-York Times du 24/09), et la "super puissance" du pacifique est désormais réduite à "compter les coups" entre le Japon, son allié stratégique historique dans la région , et la Chine son principal concurrent géopolitique mais surtout son principal partenaire économique, monétaire et financier,.. Et c'est bien là que le principal " Talon d' Achille"  US se révèle chaque jour plus lourd de conséquences.

( le dollar est en train de perdre son statut de devise pétrolière pour la Chine au profit de Yuan ; source : The examiner 24/09)

 

( Tokyo se demande de plus en plus qu'elle est la "valeur ajoutée réelle" à 10/20 ans de l'alignement complet sur Washington. 10/20 ans sont des délais minima pour réfléchir et mettre en oeuvre toute modification majeure de ce type de partenariat historique..et imposent des décisions difficiles à très court terme).

 

LEAP/2020 souligne aussi le caractère "trompe l'oeil" et manipulatoire des statistiques économiques américaines. La polémique électorale sur les chiffres "officiels" du chômage US pour septembre 2012 (baisse de 0,4% ) a permis un vaste débat dans les médias dominants sur les " étranges méthodes de calcul " du ministère de l'emploi US. il n'est pas le seul à triturer les chiffres, mais étant donnée l'importance médiatique internationale qu'on accorde à ses résultats, il est utile que le plus grand nombre d'acteurs en soient conscient.

 

Quant à la Chine, la transition politique en cours se déroule difficilement du fait de la crise économique mondiale qui a finalement rattrapé le pays (source China Daly 25/09) et l'ensemble des BRICS , et de la nécessité d'inventer un nouveau cours pour la stratégie du pays afin de faire face à la double contrainte interne de risque d'explosion sociale et de positionnement géopolitique régional et mondial. Il n'y a pas que les Etats-Unis qui ont profondément changé depuis les années 1990/2000 !

 

Troisième grand pilier de l'ordre mondial (et en fait peut-être le plus structurant pour l'avenir), l' Union européenne ou plus exactement l' Euroland. La zone euro est seule porteuse de bonnes nouvelles, éclipsées à court terme par les conséquences économiques et budgétaires de la crise systémique globale (chômage, récessison, austérité...), mais pour le moyen/long terme l' Euroland s'est engagé dans un "chemin qui mène quelque part" après des trimestres d'impuissance politique : des instruments puissants sont désormais disponibles, la volonté politique commune de s'en sortir ensemble s'est finalement imposée, (comme chaque Etat ressent dorénavant l'impact de la crise).

(contrairement au discours dominants sur la fin de l'euro, la sortie de la Grèce..;et autres aberrations qui prouvent que les économistes et autres experts feraient bien de développer leurs connaissances en géopolitique, anticipant des réseaux et systèmes complexes, ils pourraient cesser de "rouler" pour des intérêts financiers ou économiques plus ou moins dissimulés. il n'y a pas que dans la sphère de la santé et de l'évaluation des médicaments que les conflits d'intérêts sont fréquents)

.

Continuer à remettre les prix Nobel d'économie à des spécialistes américains comme cela vient encore d'être fait est franchement la preuve d'un aveuglement de toute une discipline.

La crise actuelle marque l'échec complet de la pensée économique dominante depuis 1945 et néanmoins on continue à valoriser les travaux issus d'universités et d'experts qui ne cessent de se tromper depuis 60 ans.

Peut-on imaginer une telle situation en physique en chimie?

Récompenser des scientifiques dont les résultats ne sont jamais au rendez-vous?

Cela illustre à quel point c'est bien un "prix Nobel idéologique" comme celui de la paix ( Obama, UE...)

 

D'ici fin novembre, Etats-Unis et Chine entrent chacun dans une double phase de tensions socio-politiques internes historiques tout en devant assumer le fin de la période de "co-existence économique et commerciale pacifique" de ces dernières décennies.

D'ici décembre, l' Euroland sort cahin-caha, comme a son habitude, de la "crise de l'euro" et se retrouve face au triple défi de sa relance sur fond de crise mondiale, de sa structuration institutionnelle sur fond de démocratisation impérative et corollaire de règlement de long terme du problème britannique.(source: Der Siegel)

 

Etats-Unis, une reprise en 'trompe l'oeil"

 

En six mois, du quatrième trimestre 2011 au deuxième trimestre 2012, l'indice de l'immobilier américain s'est apprécié de 3,7% de sorte que les médias veulent faire croire à une reprise du marché immobilier US. Or cette hausse n'est pas durable, mais est une pause dans une baise inexorable des prix immobiliers US. La FED elle même, malgré la hausse récente des prix, a jugé opportun de soutenir en priorité le marché immobilier avec son QE3. Cette hausse est artificielle pour au moins deux raisons:

 

Premièrement, les taux d'intérêts sont à des niveaux historiquement bas, ce qui permet à quelques ménages, même largemnt insolvables, de revenir sur le marché, d'autre part et surtout, à des investisseurs de faire de bonnes affaires en achetant à vil prix des propriétés saisies par les banques.  Ces transactions font mécaniquement augmenter les prix.

 

La seconde raison vient de la pénurie organisée par les banques qui ne souhaitent pas revendre les maisons saisies au prix du marché pour épargner leur bilan. 90% des saisies sont retenues par les banques. Ce sont des millions de maisons qui devront bientôt rejoindre le marché et qui feront baisser les prix, mais pour le moment la rétention organisée restreint l'offre et crée une pénurie faisant augmenter les prix.

 

Et pourtant, ce sont bien ces saisies qui révèlent la piètre santé du secteur immobilier aux Etats-Unis. Après le scandale des fausses signatures par les banques, le nombre de saisies reprend sa hausse. Pour appréhender la réalité du marché immobilier, il est un jeu instructif : suivre la liste des plus grandes villes américaines et compter la proportion de saisies dans les annonces de ces villes sur un site comme Trulia.

Malgré la rétention de nombreuses maisons dans le bilan des banques, le constat est alarmant : sur dix plus grandes villes des US après New-York, la proportion d'annonces de saisies est de 56% (88 200 saisies sur 157 500 annonces), avec des villes comme Los Angeles ou Chicago ayant une proportion de saisies de l'ordre de 67%, sans parler de Detroit ou Miami où celle-ci culmine à 75% environ. On remarque aussi que les annonces dont le prix est en baisse sont bien plus nombreuses que celles où il est en hausse. Seule New-York semble avoir un marché dynamique, presque sans saisies et haussier.

Pas plus qu'en 2009 il ne faut croire que la hausse est durable. C'est un artifice de plus dont on est maintenant coutumier de la part des Etats-Unis.

Et comme tous les artifices, une fois dissipées, ils révèlent une réalité bien pire que ce qu'on imaginait..ouvrant la porte à la panique ! Souvenons-nous de Lehman Brothers...en quelques heures le monde est passé du mode "normal" au mode " Alerte rouge" !!!

 

extrait de LEAP/2020   du 15/10/2012

 

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16 septembre 2012 7 16 /09 /septembre /2012 05:00

Crise systémique globale - Octobre 2012 - L'économie globale aspirée dans un trou noir et la géopolitique mondiale chauffée à blanc selon LEAP/2020

 

Cette fin d'été 2012 marque le début du renouveau pour l'Euroland compte tenu de la mise en plce opérationnelle progressive des instruments âprement discutés et décidés au cours de 18 derniers mois d'une part, et de l'étincelle apportée par les changements politiques de ces derniers six mois qui ont replacé l'avenir de l' Euroland à moyen/long terme au coeur du processus décisionnel.

 

L'évolution de l'Euro ces dernières semaines offre une parfaite illustration du phénomène. Cela étant dit; l' Europe va être en récession pour les 6 à 12 mois à venir. Il n'est plus possible de cacher derrière le prétexte de la "crise de l' Euro ou de la Grèce" l'état tragique de l'économie mondiale.

 

Plus l' Euroland va avancer sur un chemin constructif, plus va se révéler l' état "de santé" des économies US, chinoise, japonaise, brésilienne...L'arbre ne cachera plus la forêt, à savoir que toutes les grandes économies mondiales entrent simultanément en récession ou en croissance ralentie, entraînant la planète socio-économique et financière dans un trou noir.

 

Parallèlement l'été 2012 aura marqué une accélération majeure de la dislocation géopolitique mondiale avec un conflit syrien qui devient chaque jour plus dangereux pour le Moyen-Orient et le monde (source Reuters 15/09/2012), une tension israélo-iranienne prête à exploser à tout moment et un test généralisé de la puissance US déclinante - de la Mer de Chine à l' Amérique Latine en passant par l'ensemble du monde musulman -.

 

Le monde stratégico-militaire est chauffé à blanc comme l'illustre d'ailleurs la reprise massive des ventes d'armes au niveau mondial, avec les Etats-Unis fournissant 85 % du total, notamment dans le Golfe persique (source New York Times 26/08/2012).

 

Autant dire que les semaines qui vont venir, vont emporter la planète dans un ouragan de crises et de conflit sans précédent !

 

LEAP/2020 fait part d'une anticipation de l'impact cumulé de la crise et de l'internet sur le commerce de détail en Europe, prévoyant une perte de 2,5 millions d'emplois d'ici 2015, ainsi que le risque l'explosion sociale en Europe, aux Etats-Unis et en Chine au premier semestre 2013 .

 

Les Etats-Unis ont depuis le début de la crise refusé d'affronter la réalité (source New York Times 14/08/2012) en ayant un recours croissant à des artifices financiers, monétaires, ...(et militaires) pour tenter de pallier aux conséquences de la crise. Tout ceci s'avère pourtant inefficace en cette fin d'été 2012, malgré les 2300 milliards de dollars des QU1 et QU2 jetés dans ce qui s'avère être un trou sans fond,

 

La meilleure preuve en est la décision de la FED du 13 septembre 2012 de lancer ce QU3 maintenant son programme Twist de rachats de Bons du Trésor en y ajoutant un programme illimité (en temps et en montant) de rachats de titres hypothécaires immobiliers (40 milliards USD/mois) pour tenter de faire revivre le marché immobilier US et à travers ce dernier l'emploi et la consommation.

 

La FED a conscience que cette décision va déclencher des oppositions et des conséquences néfastes au niveau international . Elle hésite depuis des mois devant un nouveau QU3. Mais pour tenter d'éviter une implosion socio-économique et un effondrement boursier à Wall Street avant les élections de Novembre 2012 tout en essayant de sauver sa propre crédibilité très attaquée par le camp républicain, elle a choisi un "psychological Easing" plutôt qu'un " quantitative Easing".

 

Elle devient toujours plus l'acteur clé du marché immobilier US, persistant ainsi à confondre problème de liquidité et problème de solvabilité. Les ménages US n'ont plus d'argent pour acheter ou faire construire des maisons (source UStoday 14/09/2012) . Les taux hypothécaire ne changeront rien à l'affaire. Seule Wall Street va, un certain temps, pouvoir continuer à surfer sur les niveaux records jusqu'à ce "qu'un beau matin" tout s'effondre face à la prise de conscience que l'économie réelle s'enfonce dans la dépression.

 

Tous les indicateurs sont déjà au rouge : l'emploi ne repart pas, les emplois crées sont rémunérés très en-dessous des emplois perdus (source US today 14/09/2012), la pauvreté explose dans tout le pays..et les multinationales US ont multiplié les annonces de profits en baisse pour le deuxième semestre 2012 et 2013, retrouvant les niveaux atteints en 2008/2009 typiques des périodes de récession. (Elles ne sont pas seules, mêmes l'industrie du luxe, essentiellement européenne, commence à paniquer (source Reuters 14/09/2012).

 

L'impuissance actuelle et future du système politique US à affronter ses problèmes de déficit (le déficit budgétaire s'orientant vers de nouveaux records) , cumulé à la "séquestration" du budget fédéral  dont les effets se font déjà ressentir dans toute l"economie US, vont faire dans les semaines à venir une succession sans fin de mauvaises nouvelles économiques ..sur fond de défit géopolitiques de moins en moins maîtrisés. Car sur ce front-là également l'anesthésie, c'est fini !

 

Il aura suffit d'une année à peine pour que tous les effets pervers de l'attaque occidentale sur le Lybie en 2911 se révèlent : de l'assassinat de l'ambassadeur des Etats-Unis en Lybie en passant par les émeutes anti-US dans tout le monde musulman, on ne peut franchement déduire au succès d'une politique " d'accompagnement" des révolutions arabes.

 

La volonté farouche russe et chinoise de soutenir le régime syrien contre les tentatives de renversement occidentales et des monarchies du Golfe a non seulement cassé toute dynamique positive au Conseil de Sécurité de l'ONU mais s'est transformée en test de la puissance US au Moyen-Orient. Enfin c'est toute l'Asie de l'Est et du Sud-Est (Japon, Taiwan, Philippines, Corée du Sud..) qui, à tra=vers les conflits autour du multiples îlots, est en train de tester la capacité américaine à rester, face à la Chine, une grande puissance.asiatique.

 

Ils sont en train d'évaluer en temps réel ce qu'il reste de la puissance US dans la région. D'ici début 2013, leurs conclusions recombineront les alliances et les allégeances héritées de la Seconde guerre mondiale. Même l' Amérique Latine a entrepris d'affronter collectivement des positions géopolitiques US multidécennales : l'exclusion de Cuba des forums trans-américains et surtout la remise en cause de la guerre contre la drogue, pilier des l'interventionnisme US en Amérique Latine depuis plus de quarante ans.

 

Citons encore l'Europe pour l'anecdote, puisque l'intégration accélérée de l4Euroland constitue de facto une éviction de l'influence US au coeur de la construction européenne. A partir de 2013 le FMI ( à savoir Washington) ne sera plus jamais invité à s'occuper de problèmes intra-Euroland comme c'est le cas aujourd'hui avec la Grèce.

 

extrait de LEAP/2020&

 


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5 septembre 2012 3 05 /09 /septembre /2012 05:37

A la cérémonie de clôture, une image résume le message (selon L.I.E.S.I) :

Les flammes olympiques s'éteignent et le PHENIX va s'enflammer avant de renaître de ses cendres.

Annonce de la destruction du système actuel de l'Etat nation et du système monétaire international avant une renaissance sous une autre forme : l'émergence de blocs et une nouvelle architecture mondiale. Le tout piloté par la pyramide que l'on voit sur l'image, emblème de la Franc Maçonnerie.

 

Comme pour l'effondrement des tours du Word Trade Center, nous assistons à une démolition controlée du système libéral. La dictature se met en place...lentement mais sûrement. La guerre contre le terrorisme permet de restreindre toujours plus de libertés individuelles. La crise de la dette souveraine et les mesures d'austérité conditionnent le citoyen à un autre monde, plus dur...On habitue les populations à se priver, à se serrer la ceinture, et les équipes politiciennes se succèdent au gouvernement des nations avec une refrain de complaisance pour la Haute finance.

 

Depuis 2007, les pertes des opérations spéculatives des banques sont toujours payées par le contribuable; aujourd'hui, avec la planche à billets. Ces élections présidentielles traduisent bien un choix entre "la peste ou le choléra". En France, les leaders socialistes sous la houlette de F.Hollande, cherchent à valider le Pacte fiscal sans passer par un référendum populaire.Ce document impose pourtant à tous les pays signataires une "règle d'or budgétaire" un plafond de deficit fixé à 0,5 % du PIB et un mécanisme de correction déclenché automatiquement.

 

La Commission européenne serait de facto en mesure de dicter des coupes budgétaires et de réaliser un choix discrétionnaire. Plus aucun pays n'aurait de droit à dispense où à dérogation.

 

Autrement dit, F.Hollande et ses acolytes achèvent le boulot de destruction de l' Etat nation France, largement entamé par N.Sarkozy l' américain.

 

Cette démolition contrôlée (ordonnée par le cartel bancaire), est exécutée par les banques centrales (comme la FED et la BCE), lesquelles font tourner le planche à billets, comme le fit la Reichsbank en 1923 en Allemagne, le mark finissant par ne plus rien valoir. Voyons les cours des denrées alimentaires, du pétrole, des matières premières...ils grimpent, certains explosent.;pourquoi? Ce sont les actifs tangibles qui enregistrent la dévaluation de la devise dans laquelle ils se traitent : le dollar !

 

Depuis la fin du "Glass Steagall Act" (qui séparait banques d'affaires et banques de dépôt) ce qui a crée les conditions pour la désintégration future de l'ensemble du système, par la création des marchés opaques de gré à gré, les banques de dépôt ont pu spéculer avec l'argent du déposant et risquer ainsi ses économie, son capital, sa retraite etc...Cet argent a non seulement été employé pour spéculer, mais aussi pour couler les Etats nations.

 

Pour l'heure, les financiers internationaux vont tout faire pour amplifier le désastre tout en gérant la Crise et en préparant la "communication" quant à leur remède.

 

Quel devrait être le nom de cette future monnaie mondiale ?

En 1988, le magazine The Economist l'appelle " Phoenix" . Elle doit en effet naître sur les cendres des grandes devises connues à ce jour. Sur la page du magazine, on voit une pièce de " 10 Phoenix".

Traduction du titre de couverture : "soyez prêts pour une monnaie mondiale"

 

Comment ne pas faire de rapprochement entre la couverture du magazine britannique et la clôture des JO de Londres ?

Ne sommes-nous pas en pleine tourmente monétaire ? Ce PHOENIX renaît sur un tas de billets qui brûlent : des dollars, des marks et des yens, les monnaies des régions Amérique, Europe et Asie. Où est le hasard ?

Un bémol tout de même : les BRICS et tant d'autres pays tels l'Iran, le Venezuela,l'Argentine, les pays asiatiques etc..sont-ils prêts à accepter ce "Phoenix" là ???

 

Certaines factions essentiellement liées aux grosses banques d'affaires et très impliquées dans le scandale du Libor et de l' Euribor, prévoyaient des interventions rapides contre la Syrie et l' Iran. Mais, pour le moment, la fermeté de la Russie à défendre le droit international et l'opposition du général Dempsey, ont réussi à bloquer ce processus.

 

S'agissant de la Syrie, pour endiguer les manoeuvres ourdies par une partie de l'alliance anglo-américano-saoudienne voulant un embrasement immédiat de la région, la Russie avait souhaité l'intervention d'observateurs onusiens sur le terrain. Aujourd'hui grâce au rapport d' Hervé Ladsous  (chef des opérations de paix à l' ONU), rédigé après sa visite sur le terrain syrien, on sait que des groupes terroristes opèrent en Syrie et pratiquent des crimes contre l'humanité.

 

Hervé Ladsous les qualifie de " tiers parti ayant un agenda spécial" . Cette source onusienne affirme que ce " tiers parti " a été armé et soutenu par les alliés saoudiens des Etats-Unis et de la Grande-Bretagne pour semer le chaos dans le pays et justifier une intervention militaire de l' Otan. D'un côté, américains, européens et saoudiens prétendaient soutenir la mission de l' ONU..de l'autre, ils faisaient tout pour la torpiller sur le terrain, soutenus par les médias sous influence.

 

extrait de L.I.E.S.I

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1 juillet 2012 7 01 /07 /juillet /2012 10:48

L'évolution des événements  mondiaux se déroule selon les anticipations élaborées par LEAP/2020.

 

L'Euroland est sorti de sa torpeur politique et du court-termisme depuis l'élection de François Hollande à la tête de la France et le peuple grec vient de confirmer sa volonté de résoudre ses problèmes au sein de l' Euroland, démentant ainsi tous les "pronostics" des médias anglo-saxons et des eurosceptiques.

(Désormais les débats se préoccupent de moyen long terme, de l'intégration politique et des nouvelles institutions nécessaires. D'ici la fin de l'été, l'évidence que la dimension Euroland est centrale s'imposera et permettra de contourner la difficulté des institutions à 27 et de l'omniprésence britannique. Les institutions de Bruxelles appartiennent au monde d'avant la crise et sont inaptes à fonder l' Europe d'après la crise; source : Deutsche Welle 11/06/12, Siegel 06/05/12, La Tribune 10/06/12).

 

A partir de maintenant, l' Euroland (en fait l' UE moins le Royaume-Uni) va donc pouvoir aller de l'avant et se doter du véritable projet d'intégration politique, d'efficacité économique et de démocratisation sur la période 2012-2016

Cette "seconde renaissance" du projet européen constituera la seule bonne nouvelle au niveau mondial

( et MarketWatch du 14/06/12 en est même à prédire à la Suisse une inévitable intégration dans l' Euroland..)

 

Toutes les autres composantes de la situation globale sont orientées dans un sens négatif, voire catastrophique. Là encore, les médias dominants commencent à se faire l'écho d'une situation anticipée de longue date par LEAP/2020 pour l'été 2012  En effet ,plus  souvent en pages intérieures qu'en grands titres ( monopolisés depuis des mois par la Grèce et l' Euro), on retrouve les thèmes suivants :

1 - récession globale (plus aucun moteur de croissance nulle part, fin du mythe de la "reprise US")

2 - Insolvabilité croissante et partiellement reconnue comme telle de l'ensemble du système bancaire et financier occidental

3 - Fragilité croissante des actifs financiers clés comme les dettes souveraines, l'immobilier et les CDS à la base des bilans des grandes banques mondiales.

4 - Chute du commerce international

5 - Tension géopolitique (notamment au Moyen-Orient) approchant du point d'explosion régionale.

6 - Blocage géopolitique global durable à l' ONU

7 - Effondrement de tout le système occidental de retraite par capitalisation

8 - Fractures politiques croissantes au sein des puissances "monolithiques" mondiales ( USA, Chine, Russie)

9 - Absence de solutions "miracles" comme en 2008/2009, du fait de l'impuissance de plusieurs grandes banques centrales occidentales ( FED, BoE; BoJ) et de l'endettement des Etats

10 - Crédibilité en chute libre pour tous les Etats devant assumer la double charge d'un endettement public et d'un endettement privé excessifs.

11 - incapacité à maîtriser/ralentir la progression du chômage de masse et de longue durée.

12 - Echecs des politiques de stimulus monétaristes et financiers comme des politiques d'austérité "pure"

13 - Inefficacité quasi-systématique des réunions internationales récentes, G20, G8, OMC, ..;sur tous les thèmes clés faute de consensus : économie, finance, environnement, résolution de conflits, lutte contre la pauvreté.


Cette seconde moitié de 2012 va marquer un point d'inflexion majeur de la crise systémique globale et des réponses qui lui sont apportées. !

 

Ce point d'inflexion va être caractérisé par un phénomène compréhensible :

Si l' Euroland est aujourd'hui en mesure d'aborder cette période de façon prometteuse, c'est parce qu'elle a traversé ces dernières années une crise d'une intensité et d'une profondeur inégalée depuis le début du projet de constitution européenne après la seconde guerre mondiale.

( choc amplifié dans la psychologie collective européenne et mondiale par l'incapacité des européens durant cette période d'empêcher d'être instrumentalisés par la City et Wall Street en matière médiatique, afin d'essayer de "casser" cet Euroland qui bouscule l'ordre établi après 1945)

A partir de la fin de cet été 2012, ce sont toutes les autres puissances mondiales, Etats-Unis en tête, qui vont devoir affronter un processus identique. C'est à ce prix, et à ce prix seulement, qu'elles seront ensuite, dans quelques années, en mesure d'entamer une lente remontée vers la lumière.

(Il est à noter que les Etats-Unis ont vu la richesse de ses habitants être réduite de 40% entre 2007 et 2010 selon l'étude récente réalisée par la Réserve fédérale US. source : WashingtonPost 11/06/12, US Federal Reserve 06/2012)

 

Aujourd'hui, après avoir tenté par tous les moyens de retarder l'échéance, l'heure de la facture arrive. Et comme en toute chose, la capacité à retarder l'inévitable se paye au prix fort, à savoir l'accroissement du choc d'ajustement à la nouvelle réalité. Il s'agit en fait de la fin de partie pour le monde d'avant la crise, qui va  faire s'écrouler les derniers pans du "mur dollar" et des murailles qui ont protégé le monde tel qu'on le connaît depuis 1945...!

 

Le choc de l'automne 2008 ressemblera à un petit orage estival en comparaison de ce qui va affecter la planète dans quelques mois.

 

Le phénomène qui se prépare à impacter le système mondial en septembre/octobre prochain est bien une

"alerte rouge"

 

1 - Iran/Israël/USA : la guerre de trop ?

2 - La bombe assyrienne : l'allumette israélo-américaine-iranienne dans la poudrière Syrie-Irak

3 - Le chaos AfPak : l'armeée US et l' OTAN, otages d'une sortie de conflit de plus en plus difficile

4 - L'autonomie arable : les pays du golfe emportés dans la tourmente

5 - Etats-Uniis : l'économie US en chute libre à l'automne

6 - La gande insolvabilité bancaire au rdv de septembre Bankia version City Wall Street

 

note :

 à propos des banques US : Sergueï Aleynikov est un analyste-programmeur russe. après avoir émigré aux Etats-unis en 1990, il est rapidement repéré et recruté par Goldman Sachs. Ses talents sont reconnus : il gagne 400 000 $ par an. C'est lui qui paufine le programme confidentiel permettant à la Fimre d'acheter et de vendre en nanotrading sur n'importe que marché

(quand un client donnait un ordre d'achat, la banque achetait quelques fractions de secondes avant et revendait le titre au client, en ayant pris une nano-commission en plus de la commission officielle. idem à la vente.)


Grâce au logiciel de Sergueï Aleynikov, Goldman Sachs a fait des profits fantastiques. Puis en juin 2009, Sergueï Aleynikov quitte la Firme, va chez un concurrent et fait une copie des sources du logiciel de nanotrading qu'il a créé. Ce logiciel fut très probablement obtenu par le tandem Russie/Allemagne pour contrer Goldman Sachs !

La Firme utilise alors ses relations pour faire arrêter l'analyste-programmeur russe. C'est trop tard !

 

Les russes ont développé l'outil, et les manipulations du cartel américain sur l'or deviennent difficiles...les pertes s'accumulent, les cours ne vont plus dans le sens voulu;

( JP Morgan perdrait quelques 9 milliards de dollars...et probablement bien plus...!)

Les banques d'affaires américaines ont des positions vendeuses énormes...tandis que quelques familles russes proches de la nomenklatura poutinienne ouvrent des comptes en Suisse, exclusivement composés de métaux précieux.

En mai 2010, Tesa Technologies recrute un nouvel analyste programmeur : Yihao "Ben" Pu. IL est aussi chinois que Sergueï est russe. Yihao a fait une copie sauvage des sources du logiciel qu'il télécharge sur un serveur chinois. arrêté à son tour, Yihao avoue qu'il voulait monter un hedge fund en Chine. Que fera la Chine ?

Ces derniers mois, les grandes banques complices de JPMorgan (qu'on appel les Majors), ne comprennent pas ce qui se passe sur les cours de l'or.

 

Le logiciel de Goldman sachs, probablement amélioré, prend les banquiers à leur propre piège.

Qui a permis ce fait ?

Qui a vendu des dizaines de millions de titres en bourse provoquant la chute des Majors de Wall Street ?

Qui s'en prend à Wall Street ? (source : L.I.E.S.I)

 

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16 mai 2012 3 16 /05 /mai /2012 22:36

Banques- Bourses- Retraites- Dettes

Convergence de quatre facteurs explosifs au cours du second semestre selon LEAP/2020

 

En attendant que l' Euroland se dote, d' ici la fin 2012, d'un projet politique, économqiue et social commun de moyen et long terme, suite notamment à l'élection du nouveau président français François Hollande, les opérateurs resteront prisonniers  (enfermés qu'ils sont dans leur cadre de référence)  des réflexes de court terme liés aux soubressauts politiques grecs, aux incertitudes sur la gouvernance de l' Euroland et aux risques sur les dettes publiques.

 

La sortie du cadre de référence (une nécessité) se traduira probablement en Europe par la création d'une fédération ou une confédération des Etats de l' Euroland dans les 3 années à venir.

 

Parallèlement, aux Etats-Unis, la dissipation de l' illusion d'une reprise

(tellement illusoire que même le prix du lait, indicateur fiable des ralentissements économiques, pointe vers la récession)

cumulée au renouveau d'inquiétudes sur l'état de santé du secteur financier américain (dont JP Morgan vient d'illustrer la fragilité) et au grand retour du problème de l'endettement du pays conduisant les acteurs économiques et financiers à envisager un avenir de plus en plus inquiétant.

(par exemple : Le Gouvernement US et la FED doivent créer 2,5 $ de dette pour générer 1 $ de croissance)

C'est le problème que rencontre toute économie dont l'endettement devient excessif. Il faut un équilibre entre réduction de l'endettement et soutien à la croissance. C'est d'ailleurs le chemin que va prendre l' Euroland dès cet été, alors que les Etats-Unis continuent à nier la nécessité de traiter leur endettement incontrôlé.

 

Au Royaume-Uni le retour en récession du pays se conjugue à l'échec de maîtrise des déficits et à la monté d"une colère populaire face à une austérité qui n'en est pourtant qu'à ses débuts.

 

Au Japon, l'atonie économique et l'affaiblissement des exportations dans un contexte de récession mondiale, font ressortir le spectre de l'endettement excessif du pays.

 

Dans ce contexte, le second semestre va être le moment de la convergence des quatres facteurs explosifs cités ci-dessus pour les économies occidentales.

 

Pour les opérateurs financiers ou politiques comme pour les simples ménages, cette convergence va faire peser des risques majeurs sur l'état de leurs finances et sur leur aptitude à faire face aux défis à venir.

 

Dettes : dettes publiques difficilement maîtrisables et dettes privées destructrices....les créanciers s'approchent douloureusement de l'heure des comptes et les peuples d'une explosion de colère.

 

Il y avait de l'ordre de 30 000 milliards $ d'actifs fantômes dans le système financier mondial, il en reste de l'ordre de 15 000 milliards $ qui vont pour l'essentiel s'envoler d'ici la fin de 2012. La mauvaise nouvelle c'est que c'est au cours de des trimestres à venir que ces 15000 milliards  vont s'envoler en fumée, la bonne nouvelle c'est qu'à partir de ce moment-là, on pourra sérieusement envisager de reconstruire un système financier mondial sain.

 

Cela implique toutefois la faillite (et/ou le sauvetage par les Etats) de 10 à 20% des banques occidentales.

 

(Et cette fois-ci, à la différence de 2008, les actionnaires en seront les premières victimes, y compris aux Etats-Unis,quelle que soit leurs droits. Seuls les actionnaires possédant un poids géopolitique important seront traités avec égard...fonds souverain, Etats amis...).

 

En matière de dettes privées, les ménages vont, notamment aux Etats-Unis et au Royaume-Uni devoir faire face seuls aux conséquences des hausses de taux et d'insolvabilité induites qui vont les toucher. Pris dans la nasse de la récession, les Etats occidentaux n'ont plus les moyens de porter secours aux classes moyennes tant qu'il n'y a pas de croissance. (et hélas ce ne sera pas le cas en 2012).

 

En Europe, le Royaume-Uni a décidé de laisser sa classe moyenne faire face seule à son endettement record. Cela revient à la faire chuter dans la classe défavorisée. Les prochains mois vont voir une nouvelle confrontation brutale entre cette classe moyenne britannique et ses dirigeants appartenant presque tous à l'uper-class.

 

Sur le continent, via les votes de rejet des dirigeants adeptes de l'austérité comme seule et unique solution à la crise de l'endettement public, les peuples ont ouvert une confrontation démocratique majeur avec les élites en place depuis près d'une vingtaine d'année, et au services des créanciers.

 

La tentative qu'incarne le nouveau président François Hollande, d'ouvrir une voie moyenne entre austérité et relance qui toutes deux ont échoué ou sont impossible politiquement ou budgétairement, va aboutir (car elle est la seule politiquement et budgétairement viable) mais pas avant la fin de 2012.

(En Allemagne aussi les voix se font de plus en plus fortes et nombreuses pour exiger un chemin plus équilibré car le coût social du succès économique allemand commence à être lourdement ressenti par une partie croissante de la population. (Spiegel 04/05/2012).

 

Entre temps, soubresauts politiques comme en Grèce et négociations complexes au sein de l' Euroland vont dominer l'agenda, rendant plus nerveux les créanciers et leur émanation, les marchés. Et cette nervosité des marchés est accrue par la conscience de la fragilité des institutions financières de Wall Street et la City au risque de non paiement des créances : dettes publiques ou privées.

 

Dès la fin de l'été 2012, le retour du thème de l'endettement ingérable des Etats-Unis, liés aux réductions budgétaires automatiques imposées en cas de non-accord du Congrès sur la réduction de l'endettement va déclencher le chaos aux US. on assistera ainsi  au remake que les dettes européennes et américaines ont déjà joué à l'été 2011, mais pour les marchés bien plus effrayant : la monétisation massive et brutale de la dette US

 

Pour ce qui est de la crise grecque, il y a une grande différence entre ce qui se passe actuellement et l'hystérie anti-euro de 2010/2011. S'il est théoriquement possible d'envisager une sortie de la Grèce hors Euroland sans remise en cause de la monnaie unique, il n'en reste pas moins que dans la réalité cette sortie est impossible. C'est d'ailleurs l'un des problèmes auxquels se trouvent confrontés les dirigeants grecs.

( sur ce sujet les économistes, qui vivent dans des mondes théoriques sans rapport avec la réalité, se sont trompés sans arrêt depuis des mois.Les chantres de la fin de l'euro, de Krugman à Roubini, ont en la matière aucune crédibilité.)

Pour revenir à la Grèce, tant que les dirigeants des deux principaux partis de gouvernement (PASOK et ND) appartiendront aux générations qui ont conduit le pays dans cette crise historique, il n'y aura pas d'issue politique viable faute de confiance populaire. Il appartient donc aux dirigeants de l'Euroland, et en particulier à Angela Merkel via le PPE et à François Hollande via le PSE, de faire pression sur leurs "partis frères" respectifs pour que d'ici septembre 2012 l'ensemble des dirigeants de ces formations soit renouvelé au profit de responsables de moins de 45 ans.

(un processus de ce type a bien  été utilisé pour faire lâcher le pouvoir à Silvio Berlusconi en bout de course...les moyens existent donc).

En la matière il s'agit de permettre au peuple grec de retrouver confiance dans des dirigeants neufs. Pour bien comprendre pourquoi une sortie de la Grèce hors de la zone euro est en pratique infaisable, un seul exemple suffira :

Si vous étiez grec, et qu'on vous propose d'échanger vos euros contre des nouveaux drachmes, que feriez-vous? No comment !

 

extrait de LEAP/2020

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8 mai 2012 2 08 /05 /mai /2012 09:11

La "rilance", la relance combinée à la rigueur, n'est qu'un problème insoluble parmi les dizaines d'autres qui se posent aujourd"hui au sein du système capitaliste.

 

Quand, le 25 septembre 2008, dans son discours de Toulon, Nicolas Sarkozy attire l'attention sur la nécessité de refonder lle capitalisme, il est dommage que les moyens n'aient pas été aussitôt réunis pour s'atteler à cette tâche indispensable

( qu'est-ce qui est injuste Monsieur Guaino, le fait que Nicolas Sarkozy n'ait pas été réélu, ou le fait que ce discours n'ait pas été suivi d'effet, oublié, occulté qu'il a été)

Parce qu'il s'agit bien sûr d'un projet très ambitieux et il a été léger d'en abandonner la réalisation, comme ce fut le cas, à l'initiative indivuduelle. Alors qu'un conseil de personnalités - et pour bien faire, international - aurait dû être réuni aussitôt, et des moyens adéquats mis à sa disposition pour définir les mesures qui s'imposent.

 

"Le capitalisme à l'agonie"

Tel est le titre d'un livre écrit par Paul Jorion, d 'aucuns disent qu'on ne refonde par un truc à l'agonie, doit t'on attendre patiemment qu'il meurt ?

 

Plus de trois années se sont écoulées depuis le discours de Toulon et, à part les protestations un peu désordonnées des "indignés", les initiatives individuelles de refondation du capitalisme n'ont pas répondu aux attentes. Un temps précieux a été perdu  (volontairement ?), mais il n'est jamais trop tard, d'autant que les problèmes qui se posent ont partout gagné en gravité et se sont, clarifiés.

 

Peut-être est-ce encore un peu tôt ( des élections doivent avoir lieu en Allemagne, aux Etats-Unis) pour que de nouveaux dirigeants, acceptent qu'un débat sur la refondation du capitalisme soit lancé, que les autorités incontestées sur les questions financières, économiques et morales y soient conviées

(plutôt que des "experts" économiques et financiers dont le parcours est aujourd'hui jonché d'une accumulation d'échecs navrants),

et que leur soit confié la tâche d'en déterminer les étapes...face à un écroulement devenu presque inéluctable.

 

Que ces personnalités proposent alors à nos dirigeants, les moyens de refonder le capitalisme, et si d'aventure, elle devaient reconnaitre que la tâche est irréalisable, qu'elles proposent de décrire le système qui devrait venir à la place.

extraits d'un article de Paul Jorion

 

http://millesime.over-blog.com


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18 mars 2012 7 18 /03 /mars /2012 09:56

Ce premier trimestre 2012 a commencé à établir qu'une époque était en train de se terminer selon LEAP/2020 avec notamment :

- les décisions de la Russie et de la Chine de bloquer toute tentative occidentale d'ingérence en Syrie:(souvenons-nous de l'attaque sur la Libye et des conséquences désastreuses qu'elle entraîne aujourd'hui pour de nombreux libyens et pour toute la région, dont la dernière en date est la déstabilisation de toute une partie de l'Afrique sub-saharienne comme le Mali par exemple)


- la volonté affirmée des mêmes, associés à l'inde en particulier, (et du Japon qui n'a pas l'intention d'arrêter de s'approvisionner en pétrole iranien), d'ignorer ou de contourner l'embargo pétrolier décidé par les Etats-Unis et l'UE à l'encontre de l'Iran:

(attendons de voir ce que sera la volonté de l'UE en la matière dans la seconde moitié de 2012. Avec la fin de la tutelle US sur la politique étrangère française suite au changement de président français, de nombreux aspects de la politique internationale de l' Europe vont changer).


- les tensions croissantes dans les relations entre les Etats-Unis et Israël:

(nombreux sont les responsables israéliens et américains qui se demandent dans quel état vont être les relations entre les deux pays à l'issue de cette quasi-confrontation sans précédent sur la question d'une éventuelle attaque de l'Iran. Pour certains, on s'approche du moment de "ras-le-bol" d'Israël de la part des Etats-Unis, comme l'analyse l'article de Gideon Levy dans Haaretz  du 04/03/2012).

 

- l'accélération de la politique de diversification hors du dollar US conduite par la Chine et les BRICS et également le Japon et l'Euroland:

( derniers exemples en date : l'accord des BRICS pour organiser entre eux des échanges en devises nationales, et particulièrement en Yuan du fait de la volonté de Pékin d'internationaliser sa devise, et la décision du Japon d'acheter des Bonds du Trésor chinois en accord avec Pékin. Cet aspect suiffit à réduire à néant les comparaisons entre l'ascension avorté du Japon et la situation de la Chine aujourd'hui. Tokyo était sous contrôle de Washington, Pékin ne l'est pas ! source Japan Today 13/03/2012).

( d'autre part les banques de l'Euroland se dégagent de leurs activités de prêts en USD source : journalduNet 23/02/2012)

 

- les prémisses du changement de stratégie politique de l'Euroland à l'occasion de la campagne électorale française :

( à savoir la fin du social-libéralisme qui avait pris la place de la social-démocratie européenne au cours de ces deux dernières décennies; et le retour à "l'économie sociale de marché" au coeur du monde rhénan, modèle historique européen continental. On voit se dessiner les contours de la future stratégie économique et sociale de l'Euroland : fiscalité progressive renforcée, solidarité sociale, efficacité économique, mise sous contrôle du secteur financier, vigilance douanière...en résumé : éloignement à grande vitesse du modèle anglo-saxon à la mode depuis 20 ans parmi des élites du continent européen).

 

- enfin intensification des actes et discours alimentant la montée en puissance de guerres commerciales trans-blocs :

(dernier épisodes en date : l'attaque devant l'OMC de la politique commerciale chinoise concernant les "terres rares" par les Etats-Unis, appuyés par lUE et le Japon; les nouveaux rebondissements des accusations réciproques USA/UE toujours devant l'OMC concernant les subventions à Boeing et Airbus; la "guerre monétaire" déclenchée par le Brésil contre les Etats-Unis et l'Europe. source : CNNMoney 12/03/2012, Bloomberg 13/03/2012, Mish's GETA 03/03.2012).

 

En Mars 2012, on est loin de Mars 2011 et du "bouscule ment" de l'ONU par le trio USA/UK/France pour attaquer la Libye. Mars 2011, c'était encore le monde unipolaire d'après 1989. Mars 2012 c'est déjà le monde multipolaire de l'après crise hésitant entre confrontations et partenariats.

 

Le traitement de la "crise grecque" (d'ailleurs impensable pour beaucoup il y a seulement trois mois) a rapidement fait disparaître la soi-disant  "crise de l'euro" de la une des médias et des inquiétudes des opérateurs. L'hystérie collective entretenue au cours du second semestre 2011 par les médias anglo-saxons aura fait long feu; l'Euroland s'impose de plus en plus comme une structure pérenne

(aux acteurs politiques des deux prochaines années d'entamer leur mise sous contrôle par les citoyens)

 

L'euro est à nouveau en vogue sur les marchés, les investisseurs privés auront dû accepter une décote allant jusqu'à 70% de leurs avoirs grecs, quand presque personne n'imaginait la chose possible sans une "catastrophe" signifiant la fin de l'euro.

( Souvent les experts ont pronostiqués une parité €/$ entraînant nombre d'opérateurs à vendre leurs euros pour acheter du dollar. Résultat : ces "experts" qui peuplent les "unes" des médias et les émissions financières, ont fait perdre beaucoup d'argent aux uns et aux autres)

 

In fine, les marchés se plient toujours à la loi du plus fort...et la peur de perdre plus, quoiqu'en disent les théologiens de l'ultra-libéralisme. C'est une leçon que les dirigeants politiques vont précieuse

ment garder en mémoire car il y a d'autres décotes à venir, aux Etats-Unis, au Japon et en Europe.

 

Parallèlement, et cela contribue à expliquer la douce euphorie qui alimente las marchés et nombre d'acteurs économiques et financiers, ces derniers mois, pour cause d'année électorale, et par nécessité de faire à tout prix "bonne figure" face à une zone euro qui ne s'effondre pas, les médias américains nous refont le coup des

"green shoots" du début 2010 et de la "reprise" du début 2011 afin de peindre une Amérique en "sortie de crise" . Pourtant les Etats-Unis en ce début 2012 ressemblent bien à un décor déprimant peint par Edward Hopper.

Comme en 2010, 2011 le printemps va être le moment du retour au monde réel..!

(N'oublions pas que sans l'hystérie collective entretenue autour de la "crise de l'euro" dès la fin 2011, les Etats-Unis auraient été incapables de financer leurs énormes déficits. Wall Street et la City ont dû peindre une

Europe au bord du gouffre pour pouvoir maintenir le flux d'achats de leurs titres. Maintenant que cette propagande ne fonctionne plus; il est donc vital d'essayer d'embellir la situation US faute de tarir la source extérieure du financement de l'économie américaine).

 

Dans ce contexte "dangereux" pour les acteurs bercés par l'illusion "de retour à la normale" en particulier du "redémarrage du moteur économique US" il est nécessaire de percevoir que cette illusion va voler en éclat à l'été 2012. Les nuages noirs qui s'amoncellent depuis le début de la crise en matière économique et financière sont maintenant rejoints par les sombres nuées des affrontements géopolitiques.

 

- rechute des USA dans la récession sur fond de stagnation européenne et de ralentissement desBRICS

- impasse pour les banques centrales et remontée des taux

- impasse sur les marchés des devises et des dettes publiques occidentales

- Iran, la guerre "de trop"

- nouveau krach des marchés et des institutions financières.

 

( "le moteur économique US" est le credo fondamental sur lequel repose tout le système économique et financier global. Et en trois ans de crise, pour la première fois depuis 1945, ce moteur ne fonctionne plus. Alors il faut prétendre le plus longtemps possible, en espérant un miracle. A l'été 2012, les orages porteront bien des éclairs mais il n'y aura pas de foudre miraculeuse..bien au contraire..!) .


extrait de LEAP/2020


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8 février 2012 3 08 /02 /février /2012 13:46

Y a-t-il rien de plus affligeant que le spectacle des remèdes à la petite semaine mis en place depuis 2008 pour essayer de sauver le système capitaliste, sans se résoudre à mettre en place les moyens nécessaires.

 

Voyons ce qui se passe en Grèce, où la troïka (Union Européenne,  Banque Centrale Européenne et FMI) s'efforce d'imposer au gouvernement grec des mesures que chacun sait inapplicables.

( mais aussi aucune sanction à l'encontre du conseiller qui est à l'origine de la situation du pays..bien au contraire le voilà à la têtes de la BCE : Mario Draghi ex vice président de Goldman Sachs )

 

Arriverait-on même à définir dans les jours à venir une formule de défaut partiel de la dette souveraine grecque qui soit supportable par le peuple grec, que le Portugal et l' Irlande s'engouffreraient dans la brèche et réclameraient aussitôt les mêmes avantages pour eux-mêmes, effort que la zone euro est bien incapable d'absorber, elle qui répète inlassablement que la solution visée en Grèce devra en tout cas demeurer une exception.


(Et comme nul ne l'ignore, la Grèce à elle seule déjà est "systémique", capable d'entrainer la zone euro dans son ensemble dans sa chute...ce n'était pas le cas à la première alerte au début de l'année 2010..mais à force de tergiverser..!)

 

Le 2 août dernier, les Etats-Unis, ont rehaussé le plafond de leur dette souveraine au niveau de 14,3 milliers de milliards de dollars. Il n'est pas nécessaire de préciser que des billets d'un dollar empilés pour ce montant représentent X fois la distance de la Terre à la Lune pour savoir que le trou ne se comblera jamais de lui-même, quelle que soit l'embellie dans la situation économique du pays.

 

La quadrature de la "reliance",  (la relance combinée à la rigueur), n'est qu'un problème insiluble parmi les dizaines d'autres qui se posent aujourd'hui au sein du système capitaliste

 

Quand, le 25 septembre 2008,dans son discours de Toulon, N. Sarkozy attire l'attention sur la nécessité de renfonder le capitalisme, il est dommage que les moyens n'aient pas été aussitôt réunis pour s'atteler à cette tâche indispensable. Parce qu'il s'agit bien sûr d'un projet très ambitieux et il est léger d'en abandonner la réalisation, comme ce fut le cas, à l'initiative individuelle.

( Un conseil de personnalités - et pour bien faire, internationales - aurait dû être réuni aussitôt, et des moyens adéquats mis à sa disposition pour définir les mesures qui s'imposent.)

 

Plus de trois ans se sont écoulés depuis le discours de Toulon, et, à part les protestations un peu désordonnées des "indignés" en différents endroits de la planète, les initiatives individuelles de refondation du capitalisme n'ont pas répondu aux attentes. Un temps précieux a ainsi été perdu, mais il n'est pas trop tard, d'autant que les problèmes qui se posent ont partout gagné en gravité et se sont, du fait même, clarifiés.

 

Réclamons de nos dirigeants qu'un débat sur la refondation du capitalisme soit immédiatement lancé, que les autorités incontestées sur les questions financières, économiques et morales y soient conviées ( plutôt que des "experts" économiques et financiers dont le parcours est aujourd'hui jonché d'une accumulation d'échecs navrants), et que leur soit confié la tâche d'en déterminer les étapes

( portant sur le niveau structurel et institutionnel bien entendu, plutôt que sur celui des tactiques à court terme ne visant qu'à gagner du temps face à un écrolement devenu inéluctable).

 

Confions à ces personnalités la tâche de proposer les moyens de refonder le capitalisme et , devraient-elles conclure que la tâche est irréalisable, celle de décrire pour nous le système qui devrait venir à la place.

 

article de Paul Jorion "journaliste presslib'"

 

( est-t-il possible de refonder un "truc" à l'agonie ? où on attend patiemment qu'il meurt..! )


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17 janvier 2012 2 17 /01 /janvier /2012 22:26

LEAP/2020 anticipe une aggravation de la crise mondiale qui sera toutefois caractérisée par l'émergence des premiers éléments constructifs du "monde d'après la crise".

 

Le grand basculement géopolitique : un phénomène qui sera sans aucun doute porteur de graves difficultés pour une grande partie de la planète mais qui permettra l'émergence des conditions géopolitiques propices à une amélioration de la situation dans les années à venir.  2012 ne sera pas une année "gâchée" , contrairement aux années précédentes, enlisée dans le "monde d'avant la crise", faute d'audace, d'initiative et d'imagination de la part des dirigeants mondiaux et du fait de la passivité des peuples depuis le début de la crise.

 

2011 a été une année impitoyable car elle a fait voler en éclat les illusions de tous ceux qui pensaient que la crise était sous contrôle et qu'ils allaient pouvoir reprendre leur "petites affaires" comme par le passé.

 

2011 a été impitoyable pour nombre de dirigeants politiques, pour le secteur financier, pour les investisseurs, pour les dettes occidentales, pour la croissance mondiale, pour l'économie US et pour l'absence de gouvernance de l'Euroland. Ceux qui se croyaient intouchables ou inamovibles ont découvert que la crise n'épargnait personne.

 

Cette tendance va bien entendu se poursuivre en 2012 car la crise ne respecte pas non plus le découpage du calendrier grégorien. Les derniers "intouchables" vont en faire l'expérience : Etats-Unis, Royaume-Uni, dollar, T-Bonds, dirigeants russes et chinois, etc...L'année 2012 sera aussi très difficile pour l'Euroland mais elle s'avérera nettement moins difficile qu'anticipé aujourd'hui par les experts et médias financiers car ils sous-estiment les progrès faits en matière de gouvernance de l'Euroland qui vont porter leurs fruits dans la seconde moitié de 2012.

D'autre part,pour les US une fois que l'attention du monde se reportera sur les problèmes américains et britanniques.

 

Mais 2012 va également voir s'affirmer, surtout dans la seconde moitié de l'année, les forces et acteurs qui vont permettre en 2013 et les années suivantes de commencer à rebâtir un système international neuf, reflétant attentes et rapport de force du XXI ème siècle et non plus ceux du milieu du XX ème siècle. 2012 va être l'année du grand basculement entre monde d'hier et celui de demain.

 

Année de transition, elle mêlera le pire  (en particulier une poursuite de la montée du chômage source : Tribune du 31/10/2011), et le meilleur, elle constitue quand même la première année constructive depuis 2006.

 

Par ailleurs LEAP/2020 souligne les conséquences d'un possible QE3 que lancerait la FED en 2012, généralement présenté comme l'arme ultime pour sauver l'économie et le système financier US qui, contrairement au discours dominant, continuent à se dégrader. 

(les responsables d'un système financier complexe sont bien incapables de percevoir le moment où il va basculer dans la crise ou le chaos, c'était le cas d'Alan Greenspan, Thimothy Geitner et consors en 2008, c'est le cas des maîtres de la City, de Wall Street ou de Washington en 2012)

 

La dégradation de la situation US se produit malgré la volonté de la cacher par les médias dominants et les agences de notation (tandis que dans l'Euroland la situation ne se dégrade pas autant que voudrait le faire croire ces mêmes médias et agences). En laissant un peu de temps au temps, l'issue ne fait donc aucun doute.

Pour ce qui est de la dégradation économique US, il suffit de constater l'effondrement des profits bancaires, de la consommation US.

 

Que la FED se lance dans un QE3 ou non, ce sera l'événement financier de l'année 2012 dont les conséquences marqueront définitivement le système financier et monétaire mondial. Et ce QE3 jouera un rôle déterminant dans le grand basculement géopolitique mondial de 2012 car cette année verra les dernières tentatives des puissances dominantes du monde-d'avant-la-crise de maintenir leur pouvoir global, que ce soit en matière stratégique, économique ou financière.

(après 2012 leur puissance sera trop affaiblie pour pouvoir encore prétendre maintenir cette situation privilégiée.

Il est à noter que la Russie a éliminé le dollar en développant son commerce avec l'Iran, la Chine vient d'en faire de même dans son commerce avec le Japon).

 

La récente dégradation de la plupart des pays de l'Euroland par Standard&Poors est un exemple typique de ces tentatives de la dernière chance : poussés par Wall Sreet et la City, et du fait de leurs besoins insatiables de financement.

(avec 900 % du PIB d'endettement, le Royaume-Uni est comme un animal pris au piège de la dette. Et du fait du poids gigantesque de la dette du secteur financier britannique, il est condamné à tenter par tous les moyens d'obliger l'Euroland à payer les dettes de la Grèce, etc...)

La décote des dettes publiques occidentales est un bazooka pointé sur le coeur du Royaume, la City

(source : Guardian 01/01/2012)

 

Les Etats-Unis et le Royaume-Uni en sont arrivés au point d'engager une guerre financière ouverte avec leurs derniers alliés, les européens.

 

C'est du suicide géopolitique, car cette attitude oblige l'Euroland à se renforcer en s'intégrant toujours plus et en se dissociant des Etats-Unis et du Royaume-Uni. tandis que l'immense majorité des dirigeants et des populations de la zone euro ont enfin compris qu'il y avait bien une guerre transatlantique et transmanche conduite contre eux.

 

Le grand basculement c'est aussi celui des peuples. Car 2012 sera aussi l'année de la colère des peuples. C'est l'année où ils vont entrer massivement su la scène de la crise systémique globale. 2011 aura été un "tour de chauffe" En 2012, les peuples vont s'affirmer comme les forces à l'origine des basculements majeurs qui vont marquer cette année-charnière. Ils le feront de manière pro-active parce qu'ils créeront les conditions de changement politique décisif via les élections (comme ce sera la cas en France avec l'éviction de Nicolas Sarkozy) ou via des manifestations massives (Etas-Unis, Monde Arabe, Royaume-Uni, Russie).

 

Le grand basculement 2012, c'est encore l'effondrement accéléré du pouvoir des banques et institutions financières occidentales. La crise est une telle accélération de l'Histoire que beaucoup n'ont pas encore compris que le pouvoir des banques dont ils s'inquiètent est celui qu'elles avaient avant 2008. Dans le même temps on continue a voir les investisseurs fuir les bourses et les actifs financiers notamment aux US.

 

Le grand basculement c'est aussi l'arrivée à maturité des BRICS qui, après cinq années à se chercher et prendre leurs marques, vont en 2012 commencer à peser fortement sur les décisions internationales. Or ils constituent l'un des acteurs essentiels du monde d'après la crise, et un acteur, au contraire des Etats-Unis et du Royaume-Uni, sachant que son intérêt est d'aider l'Euroland à traverser cette crise.

 

extrait de LEAP/2020

 


 

 

 

 


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7 janvier 2012 6 07 /01 /janvier /2012 15:39

Le 23 mars 2009 (déjà) dans un texte intitulé "Réformer le système monétaire international" Zhou Xiaochuan, le Gouverneur de la Banque Centrale de Chine (BPC), établissait un bilan précis et étayé de la crise mondiale dans sa dimension monétaire.

Il expliquait que l'actuel système international, fondé sur l'utilisation d'une monnaie nationale, le dollar américain, est inédit dans l'Histoire monétaire mondiale.

 

Jusqu'en 1971, le dollar a été admis par les accords de Bretton Woods comme unité de compte et de réserve internationale équivalent à un poids constant d'or à raison de 35 $ pour une once.

En août 1971,le président Nixon décidait unilatéralement de suspendre la convertibilité du dollar en or à un prix fixe. A partir de cette date, la monnaie a changé de nature en rupture avec la conception "multi-séculaire" qui avait prévalu jusqu'alors.

 

La Réserve Fédérale des Etats-Unis (FED) ne garanti plus la conversion de ses crédits contre une quantité certaine de métal. Le dollar n'est plus alors que la représentation comptable d'un crédit auprès de la FED, échangeable contre n'importe quel bien ou servie réel mais à un prix flottant au gré du marché;

 

Le Gouverneur de la Banque Centrale de Chine constate qu'une expérience "multi-séculaire" de la monnaie a enseigné la nécessité d'aligner la circulation de signes monétaires sur l'offre de biens et services disponibles à la vente. Sans nommer le dollar, Zhou Xiaochuan dénonce la contradiction dans laquelle se retrouve un banquier central qui prétend gérer avec un seul instrument deux équilibres différents, celui de son économie domestique et celui de l'économie mondiale.

 

"Quand les prix internationaux sont fixés avec une monnaie nationale, la même Banque Centrale se retrouve responsable de la liquidité des prix internationaux, de la liquidité des prix domestiques et de la liquidité des crédits entre le marché domestique et le marché international".

 

"elle accorde des crédits selon les besoins anticipés de transaction sur son marché domestique.Elle intègre les transactions des opérateurs domestiques avec l'étranger mais elle ignore toutes les transactions des opérateurs étrangers réglées avec sa monnaie hors son propre champ de régulation".

 

"Le banquier central d'une monnaie "de référence", c'est-à-dire utilisée hors de son marché domestique, n'a pas de vision fiable ni du besoin de liquidité des étrangers entre eux, ni du crédit réel de son économie nationale face au reste du monde".

 

Zhou Xiaochuan dénonçait donc l'absurdité objective du système monétaire international en vigueur. Il conclu logiquement à la nécessité de dissocier l'unité de compte de règlement et de dette internationale de toute unité de compte nationale.

"La Banque Centrale responsable de la liquidité internationale des prix et des dettes ne peut en aucun cas être une Banque Central nationale"

La stabilité de la valeur de l'unité de compte international doit dépendre d'un système bancaire spécifique dont la gouvernance doit nécessairement être multinationale.

 

Les institutions fondées par les accords de Bretton woods, le FMI et la Banque Mondiale, répondent en fait à cette exigence et Zhou Xiaochuan note qu'elles ont été dotées à partir de 1969 d'une nouvelle entité monétaire, le Droit de Tirage Spécial, défini comme un panier de plusieurs monnaies. La Valeur du DTS est la moyenne pondérée des taux de change des monnaies nationale qui la composent. Elle est déterminée par les politiques monétaires de plusieurs pays. Mais le FMI n'a aucun pouvoir d'émission autonome lui permettant de gérer la liquidité mondiale.

 

Zhou Xiaochuan voit dans le FMI les prémices d'une banque centrale mondiale capable de gérer la liquidité mondiale avec un objectif de stabilité globale des prix en DTS. Il pose donc la règle d'un jeu financier international gagnant-gagnant ajusté au poids et au rôle réels des économies nationale dans le monde.

 

Constatons que deux ans et demi après la prise de position du Gouverneur de la BPC, aucune analyse économique étayée et argumentée n'est venu contredire la demande chinoise, et la politique de relance budgétaire (QE1, QE2 etc...) a fait long feu, de sorte que la Chine passe des accords notamment avec le Japon pour ne plus utiliser le dollar dans les échanges de biens et services...!

 

La Chine et les autres pays émergent ont accumulé des créances internationales en dollar, euro, yen et franc suisse, alors que l'incertitude s'est accrue sur la valeur réelle de ces monnaies nationales.

 

L'inondation de dollar ne peut plus être déclarée temporaire puisque la croissance ne redémarre pas aux Etats-Unis et que l'on se prépare encore à une nouvelle inondation. Les déposants internationaux en dollar cherchent à détenir leurs réserves de change dans d'autres monnaies notamment l'or.

 

La liquidité mondiale est de moins en moins contrôlable. Les masses de capitaux circulantes génèrent des plus-values fictives et des capacités d'endettement hors de toute appréciation réaliste de la rentabilité. Des bulles de plus en plus grosses peuvent se créer n'importe où et provoquer la mise en faillite de méga-banque.

 

L'épaisseur du plancher sur lequel gouvernements et banques centrales occidentales spéculent et discutent n'a jamais été aussi mince...!

 

Faut-il attendre une catastrophe pour que les propos du Gouverneur de la BPC soient sérieusement étudiés? Il est vrai que la City et Wall Street sont opposés à tout changement..!

 

La puissance militaire des Etats-Unis permettra peut-être de continuer à imposer un prix forcé du dollar au monde entier, mais ne parviendra pas à lui restaurer une valeur qu'il n'a plus.

 

Adhérer à un étalon monétaire international consiste en réalité à tomber d'accord sur des critères fondamentaux universels de solvabilité.

Un étalon monétaire international est un étalon de régulation universelle de la stabilité du prix du crédit.

 

Par un marché organisé à cette fin, l'émission de la liquidité internationale est alignée sur la production réelle de valeur négociée hors systèmes monétaires nationaux

Les DTS (par exemple) sont un outil de garantie des dettes publiques internationales ( ou bancor) sont des arguments d'adoption d'un système monétaire régulé que les Etats-Unis et l'Europe ne peuvent pas récuser devant leurs opinions publiques.

 

http://millesime.over-blog.com


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